En 1537, le clôture (treillis) est installée dans le chœur de l’église de Hodeige. Elle est divisée en 3 compartiments, dont celui du milieu qui constitue une porte à 2 battants. La partie inférieure, jusqu’à la hauteur de quelques pieds au-dessus du pavement, se compose, selon l’usage, de panneaux pleins, tandis que la partie supérieure jusqu’à la « trabes » est ajourée. Vu le prix relativement élevé de 74 florins (soit 33 pour la matière première et 41 pour la main-d’œuvre), ce travail doit être très soigné et ornementé.
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Un tréfanon pour l’église (Hodeige)
En 1536, un « tréfanon » est installé dans le choeur de l’église de Hodeige. Il coûte la somme de 50 florins (dont 18 pour la matière première et 32 pour la main-d’oeuvre).
Par « tréfanon », il faut entendre non seulement la poutre, appelée « trabes » ou « tref », qui repose sur les 2 piliers du chœur soutenant l’arc triomphal, mais encore le calvaire, composé d’un Christ en Croix (reposant par sa partie inférieure sur la « trabes » et attaché par sa partie supérieure avec un chaîne à l’arc lui-même) et de 2 statues, de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean, posées à droite et à gauche de la Croix.
Construction de la ferme en carré de Ligney
Au 18ème siècle, la ferme en carré de Ligney est construite par DACOS Joseph et son épouse PERILLEUX Catherine (à l’endroit qui s’appellera bien plus tard la rue de l’Ecole).
Ils cèderont cette importante exploitation à leur fille unique DACOS Anne-Jeanne, épouse TOMBEUR Cosme.
Un registre du 18ème siècle y mentionne 18 chevaux de labour, des chevaux de selle, ainsi qu’un bétail important comprenant un taureau. Quant à la main d’oeuvre, elle comprend +/- 15 personnes, embauchées à la Saint-André, jusqu’à la Saint-André suivante, presque toutes sédentaires.
Mécanisation de l’agriculture (Waremme – Hesbaye)
Après 1850, la mécanisation bouleverse les structures agricoles dans le canton de Waremme: moissonneuses, moissonneuses-lieuses, faneuses, batteuses, … facilitent les récoltes et permettent de réduire la main-d’œuvre nécessaire.
De plus, elle provoque des changements au niveau des fermes, avec la suppression des aires de battage, des manèges à battre, de certains hangars, …
Réparation des chemins (Hollogne-sur-Geer)
Le 1er décembre 1824, la commune de Hollogne-sur-Geer décide d’acheter des matériaux pour réparer les chemins délabrés de l’entité.
Le budget des travaux est estimé à :
- 2400 mannes de pierrailles (à 2,5 centimes la manne) : 60 florins
- Transport des pierrailles depuis Latinne (3 cent./manne): 72 florins
- 64 journées de main-d’oeuvre (à 28 centimes/journée): 18 florins
Total: 150 florins
Le Service de Travail Obligatoire (Belgique – Allemagne)
Traité belgo-italien sur le charbon
Le 23 juin 1946, les gouvernements belge et italien signent le « Traité belgo-italien sur le charbon » (minatori/carbone), à Rome.
Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, l’Europe se relève péniblement des conséquences du conflit. Il faut faire face aux nombreux défis liés à l’économie. En Belgique, la main d’oeuvre manque. C’est pour répondre à ce besoin que ce traité est conclu.
Afin de gagner la « bataille du charbon », l’accord prévoit l’envoi de 50.000 travailleurs italiens dans les mines belges, contre la fourniture à l’Italie de plusieurs millions de tonnes de charbon annuelles.
La très grande majorité de ces travailleurs provient des régions déshéritées de la péninsule (Abruzzes, Pouilles, Sicile, Vénétie, …). Les conditions d’accueil (comme le logement) sont rudes pour ces immigrants. Les conditions de travail sont pénibles et conduiront à des drames.
Michel Jadoul, condamné (Berloz)
En décembre 2003, le bourgmestre de Berloz, JADOUL Michel, âgé de 66 ans, agriculteur, est condamné par le Tribunal Correctionnel de Liège, pour avoir employé de la main d’oeuvre « au noir », des travailleurs indiens, non déclarés.
L’Intérêt des Allemands pour les Ateliers Moës (Waremme – Allemagne)
En 1940, lorsque les troupes allemandes s’installent à Waremme, les ingénieurs d’Outre-rhin comprennent immédiatement tout l’intérêt que peut représenter l’entreprise MOES de fabrication de moteurs, pour l’économie de Troisième Reich.
Bien que les Ateliers MOES évitent de produire plus qu’il n’est strictement nécessaire pour rester crédibles, les autorités allemandes leur accordent beaucoup de liberté pour engager de la main d’œuvre locale. C’est ainsi que, grâce à la complicité de la direction de l’usine, ne nombreux Hesbignons se soustraient au travail obligatoire en Allemagne, en invoquant l’intérêt de la construction et du dépannage des locomotives de mines.
La culture de la betterave (Waremme)
Vers 1880, la culture de la betterave sucrière accapare tant d’énergie qu’à la saison de la récolte, il faut recourir à de la main d’œuvre extérieure.
On met à la disposition des saisonniers, de vieilles masures, à proximité de la fabrique de sucre. Le rez-de-chaussée est composé en deux pièces : l’une sert de chambre à coucher pour les hommes, l’autre de cuisine. Les femmes dorment au grenier. Ces saisonniers mangent du lard, du pain noir, des oignons roses et boivent de la bière.