La Ville condamnée (Waremme – Liège – Allemagne – Etats-Unis)

Le 8 juin 1950, la Cour d’Appel de Liège condamne la ville de Waremme à payer 5.510.262 francs de dommages et intérêts à DOYEN Camille, en réparations des dommages causés par la population à la fin de la Première Guerre Mondiale.

La moitié de cette somme représente les intérêts depuis 1932, date à laquelle le Tribunal des Dommages de Guerre a débouté la famille DOYEN.

Devant la Cour, les « DOYEN » ont invoqué un décret du 10 Vendémiaire de l’An IV (le 2 octobre 1795) qui règle la police dans les communes. Ce décret stipule qu’en cas d’émeutes et de dommages, les autorités communales sont tenues pour responsables et doivent payer les dégâts occasionnés. DOYEN Camille a ajouté que le bourgmestre faisant-fonction, JOACHIM Guillaume, n’a rien fait pour protéger ses établissements de la vengeance populaire.

La ville de Waremme, quant à elle, a déclaré que la gendarmerie n’était pas encore rétablie et que, par conséquent, il lui a été impossible de maintenir l’ordre. De plus, elle a insisté sur le fait que la population a été excitée par les soldats alliés présents. Or, ce même décret de 1795 prévoit que, si les émeutes ont été provoquées par des membres extérieures à la « communauté villageoise », les autorités communales sont dispensées de dédommager les victimes.

La police de Waremme assure également le maintien de l’ordre

Après le 13 mai 1940, indépendamment des gendarmes, le maintien de l’ordre à Waremme est assuré par le corps de police composé de:

  • PETERS Lucien, commissaire
  • VANDEVELDE Charles, dit « Tchâle li garde », garde-champêtre
  • BOSSY Toussaint, garde-champêtre
  • STRAUVEN Clément, agent de police auxiliaire
  • GUFFENS Camille, agent de police auxiliaire

Création d’une Garde Civique (Belgique)

Le 26 octobre 1830, un arrêté du Gouvernement Provisoire institue une Garde-Civique, en Belgique, pour veiller au maintien de l’ordre, à la conservation de l’indépendance et de l’intégrité du territoire. Les communes mettent sur pied cette Garde Civile. Elle est composée de civils qui n’ont pas été appelés au service militaire. Ceux-ci élisent leur chef pour cinq ans.

La Confrérie des arbalétriers organise une rencontre de tir (Waremme)

En 1463, Waremme possède une confrérie d’arbalétriers, placée sous la protection de Saint-Sébastien. La fonction de cette confrérie est d’aider à défendre les libertés communales et de maintenir l’ordre.

Cette année, elle organise dans la ville une fête de tir à laquelle les arbalétriers d’autres villes sont invités. Ceux de Maestricht, entre autres, s’y rendent en grand nombre.