Mandement du Prince-Evêque (Liège – Hesbaye)

En juin 1563, le Prince-Evêque de Liège adresse un mandement au Bailli de Hesbaye:

« Vu les mauvaises rues, voies et chemins (…) à raison desquelles nos communs sujets et marchands … ne peuvent (…) passer, chevaucher ni charrier pour le mauvais entretien et réparation d’iceux, il est prescrit à tout seigneur et communauté de faire visiter par la justice (…) toutes fosses droites, rues, voies, ponts, rivières, ruisseaux et passages, de les faire réparer et sous leur pertinente largeur (?) faire élargir et profonder, que l’eau puisse passer et les dits chemins sécher; et tous autres chemins fera un chacun réparer et refaire là et si avant que s’extendent les héritages (propriétés); et ce dans un délai de 2 mois après proclamation de l’édit, sous peine d’une amende de 12 florins. »

L’urgence semble telle que le Prince autorise d’y oeuvrer les dimanches et les jours de fête, après la grand-messe. La plantation d’arbres le long des chemins est encouragée; les frais étant partagés entre le Seigneur, l’autorité publique et le riverain. Les officiers de justice (échevins, mayeur) sont inviter à faire l’inspection de la voirie deux fois l’an: la veille de la Saint-Jean (24 juin) et la Saint-Remy (1er octobre).

L’écrit devient de plus en plus important (Liège)

En 1551, un mandement du Prince-Evêque de Liège rend obligatoire la présence d’un greffier dans le cas où une cour de justice locale s’avère totalement incompétente en matière de lecture. D’une société médiévale basée sur l’oralité, nous entrons dans une ère où l’écrit prend de plus en plus d’importance.

Les meules sont interdites (Waremme)

Le 29 août 1792, un mandement du doyen de l’église cathédrale de Liège, « sede vacante », défend, sous peine d’amende, à tous fermiers, censiers et autres, de faire dans la ville de Waremme, des meules ou moïes de grains, de pailles ou de foins.

Prévention des incendies (Waremme – Liège)

charles-nicolas d'outrelmont prince-évêque de liège

charles-nicolas d’outrelmont prince-évêque de liège

Le 26 novembre 1767, l’Evêque de Liège, D’OUTREMONT Charles-Nicolas, signe un mandement par lequel il renouvelle les ordonnances publiées antérieurement pour prévenir les incendies dans la ville de Waremme.

Waremme sera indemnisée pour les frais occasionnés par les troupes

jean-théodore de bavière prince-évêque de liège

jean-théodore de bavière prince-évêque de liège

Le 21 août 1746, un mandemant du Prince-Evêque de Liège, DE BAVIERE Jean-Théodore, confirme l’arrangement fait la veille par le Baron FREGVAL, commissaire des guerres, à Waremme, pour prévenir le désordre et connaître au juste ce qui a été fourni aux troupes françaises.

Les arquebusiers remplacent les arbalétriers (Waremme)

gé́rard de groesbeek

gérard de groesbeek

En 1576, un mandement du conseil privé du Prince-Evêque de Liège, DE GROESBECK Gérard, autorise l’établissement d’une société d’arquebusiers dans la ville de Waremme, en remplacement de la Confrérie d’archers, qui utilisait, jusque-là l’antique arbalète.

Texte du mandement:

« Gérard de Groesbeck, par la grâce de Dieu, évesque de Liège, duc de Builhon, comte de Looz, marquis de Franchimont, etc …, à tous ceux qui ces nos présentes lettres verront et orront, salut.

Savoir faisions, comme d’anchienneté a, en nostre ville de Waremme, esté instituée une compaignie et confrairie d’archiers et de l’arc à la main, soubz certains articles, conditions et privilèges, laquelle compaignie pour le temps qui court et pour, selon les occurrences, en avoir et tirer plus de service, l’on désireroit muer et changer en société des harquebisiers, et y prendre en employer gens exercités à la harquebuse, s’il nous plaisoit ad ce octroyer et interposer nostre consentement et auctorité, nous requérant de ce bien instamment;

pour ce est-il que nous, ce que dit est considéré, désirant le bien et la seureté de nos pays et sujetz, et que iceux en honneste exercice, plus tôt (qu’) en autres occupations s’employent et passent le temps, ayant fait examiner fait examiner les précédentes institutions susdites par lesquelles ces présentes nos lettres sont transfixées, avons consenti et accordé, consentons et accordons par ces présentes, que ladite compaignie d’archiers se change et soit transmutée en confrairie des harquebisiers, et, en lieu de l’arc à ma main qu’ils soloient exercer, ils prendent et s’exercent au trait de l’harquebuse, soulz toutes telles concessions, grâces, privilèges et immunitez que contiennent et portent lesdites lettres de première institution, icy annexées comme dit est.

Et sera en outre chacun, par les roy, gouverneurs et jurés de ladite confrairie admis et enrôllé en ladite compaignie, tenu premièrement et avant tout de faire et prester le serment sur saintes Evangiles, qu’il est et demeurera bon et obéyssant filz et subjet de nostre mère sainte-Eglise catholique et romaine, et ne se donnera à nulle autre foy, religion et créance que celle que, dès son institution et jusques à présent a tenu et tient ladite Eglise catholique et romaine.

En outre, que, à toute semonce, il sera prest et obéyssant, en deues armes et équipaige, à nous, nos successeurs évesques et princes de Liège, leurs baillitz et officiers de Hasbaingne, mayeurs de nostredite ville de Waremme, leurs lieutenantz, substitutz ou austres, telz que de part nous ou nos successeurs ilz pourriont estre députez, pour divertir tout mal, dangiers et emprinses, des pays et princes de Liège susdits, avancer et promover leur bien, honneur et proufit, assister lesdits officiers et chacun d’iceux, en estantz requis, en toutes appréhensions, saisies, détentions et garder à tous criminelz, malfaiteurs, vagabonds et autres méritans appréhension ou faisans foulles et dommaiges en nosdits pays et subjetz manas et inhabitans de nostredite ville et appartenances d’icelle.

Avons aussy telz que seront receuz et admis desdites compaignies et confrairies réciproquement prins et accepté, prenons et acceptons par ces présentes en nostre singulière protection et sauvegarde, défendant bien par exprès à tous et chacun, soyent nos subjetz ou autres, que auxdits confrères, compaignons et harquebusiers, ne à aucun d’iceux, aux jardins , déduitz et exercice de ladite harquebuze et en l’accomplissement du surplus de leursdits devoirs, ilz ne donnent ou fassent quelque empeschement ou destourbier en aucune manière, à peine d’estre chastiez et punis comme contraventeurs et infracteurs de sauvegarde, sans aucun part ne dissimulation; car nostre plaisir est tel.

La Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme dispose d’un local à l’étage de l’Hôtel de Ville.

Les incendiaires doivent être brûlés ! (Liège)

En 1554, l’incendie reste un fléau contre lequel il faut lutter. Un mandement du Prince-Evêque de Liège précise : « Les sommeurs et ceux qui menacent de brûler, au cas qu’on ne porte point en certain lieu ce qu’ils demandent, doivent être brûlés vifs, encore qu’ils n’effectuent point leurs menaces. »