Modification des fermes (Waremme – Hesbaye)

Au 20ème siècle, l’évolution constante de la mécanisation aboutit à une transformation radicale de la structure des fermes dans le canton de Waremme. Les bâtiments anciens voient leurs installations transformées:

  • l’emploi du tracteur entraîne la suppression d’écuries;
  • l’emploi de la moissonneuse-batteuse qui effectue rapidement un travail qui, autrefois, durait tout l’hiver, favorise la reconversion de granges en étables.

Mécanisation de l’agriculture (Waremme – Hesbaye)

Après 1850, la mécanisation bouleverse les structures agricoles dans le canton de Waremme: moissonneuses, moissonneuses-lieuses, faneuses, batteuses, … facilitent les récoltes et permettent de réduire la main-d’œuvre nécessaire.

De plus, elle provoque des changements au niveau des fermes, avec la suppression des aires de battage, des manèges à battre, de certains hangars, …

Mode de vie en Hesbaye à la veille de la Première Guerre Mondiale

Vers 1910, dans les communautés villageoises, la base de l’alimentation demeure le pain, la potée aux légumes et la viande de porc. Chaque ménage cuit son pain et, désormais, de nombreuses familles élèvent leur propre cochon. La viande fraîche constitue un plat du dimanche. Mais les choses ont bien évolué. On consomme beaucoup de sucre, acheté en pains de forme conique, puis concassé. Depuis le milieu du 19ème siècle, la culture de la betterave s’est industrialisée.

Le développement des voies de communication routières et ferroviaires a contribué à cet essor, mais a également permis une mutation plis importante: le recul du secteur primaire au profit des secteurs secondaire et tertiaire (commerce et domesticité). Parmi les travailleurs du plateau hesbignon occupés dans l’industrie en 1910, 10% environ le sont au niveau local, mais la majorité « navettent » chaque jour ou, le plus souvent, chaque semaine ou chaque quinzaine, en direction du bassin liégeois. Ils y sont employés dans la métallurgie, le charbon, la construction, mais également dans le secteur textile ou celui du bois.

L’agriculture reste donc cruciale, mais la crise agricole, la mécanisation du secteur et son caractère très exigeant, expliquent la diversification des activités.

Crise de l’agriculture

Pendant les années 1870 et 1880, le monde agricole hesbignon et belge traverse une crise sans précédents. Les prix se sont effondrés suite à l’arrivée sur le marché belge des productions céréalières nord et sud américaines, russes et australiennes.

Pour survivre, l’agriculture wallonne doit entamer une reconversion : elle doit intensifier l’élevage bovin, mieux utiliser les engrais et se mécaniser pour réduire les coûts de production.