L’église de Waremme visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 8 octobre 1650, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église est paroissiale et entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart).
  • L’église est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation (le droit de nommer le titulaire, le recteur) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
  • La paroisse comprend 650 communiants. Tous communient à Pâques.
  • Les dîmes dont dues pour deux-tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • Le curé est BOUX Dieudonné, depuis 1639. Il perçoit 30 muids d’épeautre, à savoir 21 muids 2 setiers et 1/4 de setier des messes anniversaires, de même 1 bonnier de terre et deux bonniers de prés chargés de 3 muids et 3 setiers, de même de la fabrique (de la mense) des pauvres et de l’hôpital, où que ce soit 2 muids d’épeautre pour la messe des Vénérables. Dès lors, il se plaint beaucoup de l’insuffisance de son revenu, dans lequel les messes anniversaires ne doivent pas être prises en compte.
  • Le curé n’a pas de maison pastorale, mais habite sa propre maison. Cette maison est petite et caduque.
  • La Fabrique d’église est payée de 44 muids d’épeautre et quelques setiers.
  • Le titulaire de la mambournie, le prémissaire délégué par les bourgmestres et le concile de Waremme, tous délégué par l’archidiacre, sont changés ou renouvelés chaque année.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est POTESTA Denis, chanoine de Saint-Lambert. Il est tenu à dire 2 messes hebdomadaires, dont une doit être chantée le samedi, comme l’attestent les anciens et parmi eux, PLESSERE Egide, instituteur et chantre. L’autel est desservi par le curé, sans chant. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est WYPART Théodore, avocat. Une messe y est dite par HALMAEL Renier, prémissaire. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, Monsieur DE CORSWAREM et Monsieur DE WAROUX. Une messe doit être dite par collateur. Les recteurs sont MALPAS N. et BOUISSART N. Elle est desservie par le prémissaire pour MALPAS N. et par MANGOY D. pour BOUISSART N. Le curé et le prémissaire ignorent le montant des bénéfices.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Il est desservi avec une messe par HALMAEL René. Les bénéfices devraient rapporter 24 muids, mais 7 sont réduits à 7 florins.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., habitant naguère Aquisgrani. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Une messe par mois est célébrée par le prémissaire.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Jean. On y célèbre une messe tous les 15 jours. Elle est célébrée par le recteur et parfois par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids 2 setiers.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DECHAMP N., chanoine de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire par le prémissaire.
  • La Marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Elle n’a pas de biens propres, mais elle reçoit des gerbes des fermiers propriétaires et des non-propriétaires. Elle reçoit des dizeaux, deux fois par an du pain et 28 setiers d’épeautre.
  • L’ostensoir est argenté avec un pied de cuivre qui a perdu sa dorure, mais cela convient à la communauté. Le ciboire est en argent. La pyxide a un revêtement de soie. Il y a deux calices d’argent intacts. Les ampoules des Saintes Huiles sont d’argent.
  • Les parures sont en nombre suffisant, bien qu’elles ne soient pas fournies par la dîme.
  • Les livres sont intacts et en suffisance.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements; la chasuble est usée et déchirée. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Mineure manque de tout.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout.
  • Le bénéfice de Saint-Nicolas manque de tout, excepté l’antependium.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout, excepté le calice.
  • Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout.
  • Il y a des registres de baptême, de mariage et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
  • Les fonts baptismaux sont normaux, avec deux couvercles non fermés, l’un en bois et le second en cuivre; ils sont situés dans un baptistère clos par un grillage verrouillé.
  • Le curé dit qu’il réparera une partie du mur du cimetière à ses frais, parce que les consuls (? conseils ?) ont refusés de payer la réparation alors qu’ils y sont obligés.
  • La mense des pauvres a 200 muids d’épeautre, mais chargés de quelques rentes? Le mambour est BOUX Jean-Bauduin. Le mambour est désigné par les bourgmestres et le conseil de Waremme.
  • La maison de l’hôpital est transférée à la bienveillance des Frères Mineurs, avec l’accord du Prince-Evêque. Elle est riche de 50 muids d’épeautre. On donne par ce moyen, aux pauvres de passage un petit quelque chose de monnaie et là survivent les citoyens âgés et malades. Le mambour est GENEFFE Guillaume. Les mambours sont désignés par les bourgmestres et le conseil des citoyens.
  • On chante les vêpres chaque dimanche et fête. Les enfants sont catéchisés par un Père Récollet qui se charge de cette fonction. Depuis cette année, un prémissaire reçoit 11 muids de la Fabrique d’église, avec la permission de l’Archidiacre. Le prémissaire est HALMAEL René.
  • L’école est tenue par le prémissaire, qui a 11 muids d’épeautre pour l’enseignement des pauvres et autres minervals que paient les riches.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 22 octobre 1638, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • Deux nappes, à charge de la dîme, manquent au Maître-autel.
  • Des parures relevant de la dîme manquent.
  • Il manque un missel.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements, sauf chasuble, antependium et banc.
  • La Maison de l’Hôpital est transférée à la bienveillance des Frères Mineurs qui y habitent. Il y a une nouvelle fondation parce que sans cela les pauvres pèlerins n’auraient pas de gîte, selon le voeu des fondateurs, et seraient réduits par la force des choses à dormir dans les étables et à y mourir.
  • On regrette que la messe des Vénérables ne soit pas desservie. Un paiement de 2 muids pour cette messe a été effectué depuis 1592, jusque dans les années 1600.
  • Le vice-curé et maître d’école, HALMAEL René, fait le catéchisme le dimanche matin, mais se plaint que les parents soient lents à y envoyer les enfants.
  • La Fabrique d’église procure le pain, le vin et l’illumination du Maître-autel.
  • Le chapitre de Saint-Paul aide pour le choeur (dépenses ?), pendant la vacance du curé, ainsi que pour les ornements du Maître-autel.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 18 octobre 1613, l’archidiacre, qui représente le Prince-Evêque de Liège, établit de rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme:

  • L’église paroissiale est dédiée à Saint-Pierre, à la collation (c’est-à-dire qui détient le droit de nommer le titulaire) du chapitre de Saint-Paul à Liège.
  • Les dîmes de Waremme sont dues pour deux tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour un tiers au chapitre de Saint-Paul.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Lambert sont: le damoiseau DE LONGCHAMPS Guillaume, le bailly de Waremme FRAIPONT Michel et BAILLIE Sébastien.
  • Les percepteurs pour le chapitre de Saint-Paul sont: la veuve de BOUX Bauduin, le mambour de l’hôpital BODEN Mathieu et BOUX Dieudonné.
  • Le curé est FROIDBISE Guillaume.
  • La Fabrique d’église est payée de 37 muids d’épeautre.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Marie Majeure est LAMPSON Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Anne est ANCION Raes.
  • L’autel de Sainte-Anne est desservi par DELPORTE Nicolas.
  • Le recteur de l’autel de Saint-Nicolas est STREGNARD Martin. FROIDBISE Guillaume y célèbre une messe tous les 15 jours.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est MOTTA Guillaume.
  • Le recteur de l’autel de Sainte-Madeleine est le chanoine de Saint-Paul: DECHAMP N.
  • Le choeur exige des réparations au toit; la fenêtre orientale est en réparation; la nef manque de plafond; les fenêtres et son toit sont en réparation; les bas-côtés manquent de plafond et les murs sont à réparer; le maître-autel manque d’antependium (élément décoratif, souvent en toile de lin, en brocart ou en cuir, destiné à orner le devant de l’autel).
  • Tout ce qui est sacré est trouvé dans un état des plus honteux. On a trouvé des fragments de saintes hosties dans le ciboire.
  • Il y a deux calices d’argent, dont un doit être réparé. Un troisième, dont la coupe d’argent est en cours de réparation. Ordre est donné aux mambours pour qu’ils les fassent réparer le plus rapidement possible.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements, sauf une chasuble, une nappe, un banc et un chandelier.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure a 2 nappes, une aube donnée par les 3 recteurs, une chasuble légère et un banc en réparation. Le reste manque et la fenêtre de la chapelle est en réparation.
  • L’autel de Sainte-Anne manque de tout, sauf d’un banc et de rideaux.
  • L’autel de Saint-Nicolas manque de tout.
  • Rien de manque à l’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges.
  • L’autel de Sainte-Madeleine manque de tout.
  • La communauté voudrait que les autels existants dans la nef soient déplacés dans les deux chapelles du choeur.
  • Les fonts baptismaux ont un couvercle sans fermeture.
  • La pointe de la tour a été réparée.
  • La cloche décimale s’ébranle difficilement du fait que les liens sont lâches et que le bâti où elle est fixée n’est plus suffisant.
  • On accuse les mambours de la fabrique, des pauvres et de l’hôpital, d’avoir converti des biens et revenus des dîmes à un usage profane.
  • On impose au curé de se dépouiller de ses haillons dans moins de huit jours et que pour la Fête de la Purification, il veille à porter des habits sacerdotaux décents, sous peine de suspension « a divinis » (interdiction de célébrer la messe).
  • La Fabrique d’Eglise procure le pain, le vin et l’illumination du maître-autel, avec cependant l’assistance des Seigneurs de Saint-Paul.

Le Doyen Augustin Devillers est honoré à Waremme

Le 3 mai 1992, une messe d’adieu est célébrée en l’Eglise Saint-Pierre de Waremme, en l’honneur du doyen DEVILLERS Augustin, qui cèdera le relais à l’abbé PETERS, après trente ans de fonction. L’abbé DEVILLERS Augustin est nommé curé à Haneffe. Après l’eucharistie, une réception est organisée dans les locaux du Collège Saint-Louis, au n° 30 de l’avenue du Prince Régent à Waremme.

Les Waremmiens, victimes de l’invasion allemande (Waremme – Allemagne)

Le 18 mai 1941, à la messe de dix heures, à l’église Saint-Pierre de Waremme, le Doyen évoque les Waremmiens tombés au champ d’honneur : l’abbé HOGE, les soldats MARCHOUL, JOIRET et VANACKEN, ainsi que les 82 prisonniers de guerre.

Les Panzers allemands entrent dans Waremme

Le 12 mai 1940, dimanche de Pentecôte, vers 5 heures du matin, les chars du 35ème Panzer-Regiment de la Wehrmacht, quittent Grandville où ils ont passés la nuit. Ils se dirigent vers Waremme et y pénètrent  pendant que le doyen AANDEKERK dit la première messe. Ils ont été précédés par trois engins de reconnaissance. Ils ne rencontrent pas de grande résistance.

Une fusillade éclate dans le quartier de la Porte de Liège. Plusieurs soldats belges sont abattus. Les Allemands laissent les cadavres alignés sur le trottoir, pour dissuader ceux qui auraient encore des velléités de résistance. Deux motards belges, en side-car ouvrent le feu sur les Allemands, à la mitraillette. Ceux-ci ripostent à la mitrailleuse lourde. Les deux intrépides sont blessés et faits prisonniers.

Funérailles d’Emile Gilis (Waremme – Grand-Axhe)

Le 8 mars 1911, se déroulent les obsèques de GILIS (GILLIS ?) Emile, curé de Grand’Axhe pendant près de 50 ans. La messe est chantée par l’abbé MATERNE, doyen de Waremme, assisté du chanoine GAILLARD, de l’abbé JADOUL, doyen de Saint-Barthélemy à Liège et de l’abbé JADOUL, curé de Stembert. Dans l’assistance, très nombreuse, se pressent les chanoines DE LAFONTAINE (Léonce ?) et BECHET, un grand nombre de prêtres et presque tout le corps professoral du Collège Saint-Louis de Waremme.

Les professeurs de toutes les écoles doivent être pratiquants (Waremme)

En 1863, quatre membres du personnel de l’Ecole Moyenne de l’Etat de Waremme (qui deviendra l’Athénée Royal) adressent une lettre de protestation pour répondre à « une accusation très grave » formulée contre eux en séance du bureau administratif, à savoir qu’ils n’avaient pas accompli leur devoir pascal et qu’ils n’allaient pas à la messe le dimanche. Dans ce courrier, les intéressés donnent des preuves de leur piété et de leur attachement aux intérêts de la religion.

Démission du prémissaire (Waremme)

En 1768, le prémissaire (prêtre chargé de dire la première messe) et maître d’école STRACMAN Charles démissionne. Il est remplacé par DANGLEUR Michel.