Le Baron de Sélys-Longchamps possède des terrains rue de la Station (Waremme)

Avant 1847, le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent est propriétaire d’une parcelle appelée « Le Pré du Rentier », bordant la rue de la Station à Waremme.

C’est sur cette parcelle que seront construits, plus tard, les bâtiments de l’Ecole Moyenne Catholique de Waremme (futur Collège Saint-Louis).

Les premières élections « belges » sont organisées (Waremme – Belgique)

Le 3 novembre 1830, les premières élections « belges » au Congrès National sont organisées pour l’Arrondissement de Waremme. Sont élus:

  • FLEUSSU Jean-Stanislas-François, libéral, avocat et futur conseiller à la Cour d’Appel de Liège. Il occupera cette fonction jusqu’en 1833. (Il a déjà été élu 3 fois)
  • DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent, âgé de 71 ans, libéral.
  • ELOY DE BURDINNE Pierre, catholique

Les suppléants sont:

  • CARTHUYVELS Hyacinthe, avocat
  • DUBOIS Ed., avocat

Pour être électeur, lors de cette première élection « belge », il faut être âgé de vingt-cinq ans au moins, exercer certaines professions libérales ou payer le cens dont le minimum est fixé à treize florins dans les campagnes et cent cinquante florins dans les grandes villes (?). Le vote n’est pas obligatoire. 46.099 électeurs constituent le Collège électoral, mais seulement 30.000 environ feront usage de leur droit.

Le nombre des électeurs inscrits dans le district de Waremme s’élève à 450 censitaires et 120 capacitaires. 312 électeurs participent effectivement au vote.

Le nouveau Château de Selys-Longchamps (Waremme)

En 1810 est construit le nouveau château de Longchamps. C’est une des rares demeures d’importance, de style premier empire, qui existe en Belgique où, dans l’ancien Pays de Liège, dont Waremme fait partie, le style « Louis XVI » continue sa carrière.

Précédé par une magnifique drève classée et entouré d’un parc remarquable, c’est l’une des plus belles demeures « Empire » de Wallonie. Il a été construit, par l’entrepreneur liégeois DUCKE d’après les plans de l’architecte parisien DUBOIS Aimé, à la demande de DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent. Les sculptures sont l’oeuvre de MONGIN.

Le bâtiment principal, en briques enduites et calcaires, se dresse au fond de la cour d’honneur. La simplicité de ses lignes, jointe au raffinement des détails, lui confère une rare élégance. Notons le porche qui précède l’entrée, reprenant la structure classique appelée « serlienne », et l’originale annexe qui rappelle la « tente de Napoléon durant la campagne d’Egypte » greffée sur la façade latérale. Cette allusion à la tente de Napoléon se retrouve dans la décoration de la salle de billard. Ces allusion historico-architecturales marquent l’engouement du commanditaire, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent pour la culture française en général et la vie de l’empereur en particulier.

L’aile perpendiculaire en briques et calcaire qui clôt la cour à droite abritait les écuries. La porte centrale, datée de 1720, est surmontée des armoiries « DE SELYS » et « FABRITIUS ».

Le pavillon isolé qui se dresse à l’angle gauche de la cour constitue un vestige de l’ancien château. Il date du début du 18ème siècle.

A l’origine chapelle privée de la famille DE SELYS, l’église Saint-Michel deviendra temple paroissial en 1928. La nef, probablement du 18ème siècle, sera alors agrandie d’un transept, d’un chœur et d’un clocher en façade. L’ensemble mêle harmonieusement la brique, le calcaire et le tuffeau, sur un soubassement en moellons de grès.

Le château de Longchamps a le mérite d’être une des rares demeures d’importance de l’époque du Premier Empire (1810) qui ait existé en Belgique, en un temps où dans l’ancien Pays de Liège, le style Louis XVI continuait sa carrière. Feu le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Maurice, grand amateur d’art, avait meublé ce château en harmonie avec l’époque de sa construction. Le corps de logis rectangulaire impose ses lignes horizontales. Un péristyle, des toitures cachées par un attique de 13 fenêtres régulièrement perçées le caractérisent. Un vaste parc a conservé à cette demeure le témoignage charmant de sa grandeur passée. Longchamps fut bâti par DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent (1759 – 1837), qui fut président de la nouvelle administration municipale de Liège en 1795, l’année de la réunion de la Principauté de Liège à la France, et maire en 1800, sous le Consulat. De belles fêtes s’y tinrent au temps de l’Empereur. DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent avait épousé GANDOLPHE Marie Denise, née à Paris le 19 mars 1777 et décédée au château de Longchamps sous le Second Empire, le 28 octobre 1857. GANDOLPHE Marie Denise était fille de GANDOLPHE Mathieu-Joseph et de D’ARAN DES CASTANS Denise-Jacqueline. Elle résida souvent à Paris sous l’Empire. C’est elle qui, dans un groupe de porcelaine de France conservé au château de Longchamps, figure sur les genoux de sa mère. On lui doit vraisemblablement l’acquisition d’une autre céramique ornant cette demeure : une copie en terre cuite de l’hermaphrodite Borghèse, exécutée à Paris, datée de l’an X et signée de RUTXHIEL Henri-Joseph (Lierneux, 1775 Paris, 1837), statuaire de l’Empire.

A l’intérieur, dès le vestibule, les lignes classiques s’imposent dans les encadrements de portes en marbre gris, les frontons triangulaires, les bronzes ciselés aux lignes grecques. La grande salle à manger porte des décors simulant des marbres citrons, couronnés d’une frise en camaïeu gris où jouent des amours, mutins et gracieux, relevant encore du style « Louis XVI ». Une niche, où s’abrite un Adonis dans une posture avantageuse, complète cet ensemble de qualité. Nous y trouvons un mobilier Empire : une console-desserte, une paire de crédences, deux fauteuils et des chaises. Dans le salon, ce sont plusieurs pièces d’un excellent mobilier, également Premier Empire, exécuté à Paris et comprenant huit chaises, huit fauteuils et un divan. Un des types du fauteuil avec têtes de l’égyptienne rappelle les sièges remarquables de Fontainebleau. Une table-guéridon « Louis XVI » en invoque une autre, estampillée DUBOIS. Mentionnons enfin un lavabo-athénienne à décor, en bois doré.

A l’étage, des chambres sont parées de palmettes, de grecques et de colonnettes. On verra à Longchamps bien d’autres meubles, ainsi que des céramiques (particulièrement un bel ensemble de pièces en porcelaine française du premier quart du XIXème siècle), de l’argenterie et des tableaux. Les pièces d’une partie d’un service, dont le complément appartient à une autre branche DE SELYS, proviendraient, d’après la tradition, du service donné par BONAPARTE Napoléon au général LOISON, qui habita le château de Chockier sous l’Empire. La Baronne DE SELYS-LONGCHAMPS Michel veille avec bonheur sur la vaste résidence de l’ancien maire de Liège.

Dans la cour du château, sur un panneau encastré dans le vestige d’une ancienne tour, figure la date de 1420.

Portrait de Michel-Laurent de Selys-Longchamps

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent

Portrait de Michel-Laurent de Selys-Longchamps .

Il nait à Liège le 10 février 1759. Ses parents sont le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-François et la Baronne DE BORMANS D’HASSELBROECK Marie-Thérèse, Louise, Constantine. Il épouse GANDOLPHE Marie-Denise. Il est tour à tour conseiller, président et maire de la municipalité liégeoise à l’époque de la République française, juge au tribunal de première instance de la Seine, membre du Corps Législatif sous le Consulat et l’Empire, député des Etats provinciaiux et Conseiller de Régence de Liège sous le gouvernement du Roi GUILLAUME 1er des Pays-Bas, enfin, membre du Congrès National de 1830.

Il a trente ans lorsqu’éclate la révolution liégeoise de 1789, à laquelle il est mêlé avec FABRY et DE CHESTRET. Sa carrière politique ne commence que trois ans plus tard, au cours des événements qui suivirent la restauration du Prince-Evêque HOENSBROECK et qui précédent l’occupation définitive de la Principauté de Liège par la France.

Mort de Marie-Denise Gandolphe (Waremme)

Le 28 octobre (27 novembre ?) 1857, GANDOLPHE Marie-Denise, dite « Julie », baronne douairière de Selys-Longchamps, décède au château de Longchamps de Waremme à l’âge de 80 ans (74 ans et 7 mois ?), après une longue et pénible maladie.

Elle était la veuve, en secondes noces, de DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent, et, en premières noces, de SMITS Jean-Joseph. Elle était la mère du sénateur et naturaliste DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond.

Les obsèques solennelles seront célébrées en l’Eglise primaire de Waremme.

Mort de Michel-Laurent de Sélys-Longchamps (Waremme – Liège)

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-LaurentLe mardi 25 avril 1837, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent décède à Liège à l’âge de 78 ans, à la suite d’une courte, mais cruelle maladie. Il a épousé GANDOLPHE Marie-Denise. Il a été membre du Corps Législatif et du Congrès National Belge. Il lègue le domaine de Longchamps à Waremme à son fils DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond.

Le vote des représentants waremmiens

Le 21 juillet 1831, lors de l’élection du Prince DE SAXE COBOURG ET GOTHA Léopold comme Roi des Belges, le député de Waremme, FLEUSSU Jean-Stanislas-François, s’abstient. Il a défendu la candidature du Duc DE NEMOURS.

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent, quant à lui, vote en faveur du régent SURLET DE CHOCKIER Erasme-Louis, comme treize autres membres de l’Assemblée.

Michel-Laurent de Sélys-Longchamps démissionne du Congrès National (Belgique)

Le 15 (13 ?) juin 1831, fatigué et lassé de la vie politique, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent démissionne du Congrès National, pour rentrer dans la vie privée en son château de Longchamps.

Il est remplacé par CARTUYVELS Hyacinthe, avocat de 25 ans, né à Ligney dans une vieille famille hesbignonne. Il fera carrière dans la magistrature (juge d’instruction au tribunal de 1ère Instance de Liège). Empreint de charité chrétienne, il sera l’un des fondateurs de la première Conférence liégeoise de Saint-Vincent de Paul.

Démission de Michel-Laurent de Sélys-Longchamps (Waremme – Liège)

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-LaurentLe 3 octobre 1821, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent démissionne de ses fonctions au conseil de régence de la ville de Liège et aux Etats provinciaux.

Michel-Laurent de Sélys-Longchamps au Conseil de Régence (Waremme – Liège)

En 1815, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Laurent est nommé membre des Etats provinciaux de Liège, puis du conseil de régence de Liège.