Nouvel accrochage et découverte de corps (Freloux – Streel – Allemagne)

Le 5 septembre 1944, le Résistant du groupe « Zoro », LINCHET Henri, dit « Alexandre », envoie trois de ses hommes à Freloux, pour récupérer une voiture en panne:

  • BOEKER Antoine, dit « Constant », qui effectue la réparation
  • MASSART Albert, dit « Max », qui fait le guet
  • LITTLE Henry, dit « Jim », qui fait le guet

Ils sont attaqués par un véhicule blindé allemand. Ils prennent la fuite en direction de Streel et rejoignent leurs camarades, poursuivis par les Allemands. LINCHET Henri, dit « Alexandre », couvre leur retraite. Il est abattu par une rafale d’arme automatique. RORIVE Jean est fait prisonnier (il sera emmené à Fologne et exécuté), MASSART Albert est blessé (il sera achevé à Otrange). BOEKER Antoine et DETHIER Edmond parviennent à s’enfuir en direction de Fexhe-le-Haut-Clocher.

Les Allemands découvrent les neuf corps de leurs camarades exécutés, dans la ferme de Streel. Ils l’incendient.

Violent accrochage à Lamine

Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.

Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.

Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:

  • LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
  • FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »

se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.

Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.

A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.

A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.

DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.

Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage. 

Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.

Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à  plus de 200 Allemands.

Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:

  • DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
  • BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
  • BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes

STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.

Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.

Confrontation des Commissaires (Waremme)

Le 7 septembre 1944, l’ancien commissaire de police, HARDY Camille, en place avant le conflit, arrive à l’Hôtel de Ville de Waremme, en grand uniforme et bardé de ses décorations. Il s’en prend à son remplaçant, le commissaire PETERS Lucien, en hurlant à la foule: « Le Commissaire, c’est moi ! Celui-là, c’est un imposteur, un traitre qui a été le valet des Boches. Voilà ce que je fais de ceux qui ont trahi la Patrie … » Il lui arrache les insignes qu’il porte sur son uniforme et lui retire sa mitraillette, sous les applaudissements et les huées de la foule.

HARDY Camille accuse le bourgmestre, JOACHIM Guillaume, d’avoir procédé à son remplacement.

Pour calmer la situation, le représentant de l’Armée Secrète (A.S.), NELIS Gaston, conseille à PETERS Lucien de rentrer chez lui.

Le Groupe Zoro tente de délivrer Paul Fremder (Waremme – Allemagne)

Le 9 (10?) décembre 1943 1942 ?), les Résistants du « groupe Zoro » de DERWA Arthur, sous la direction de GATHY Armand (alias Aramis), décident de s’introduire dans la Clinique Joseph Wauters pour libérer un des leurs, FREMDER Pol (alias Pol Thonon), où il est soigné, de la blessure reçue lors de son arrestation.

Le docteur EVRARD, directeur de la clinique, fournit les renseignements utiles et les tabliers blancs que revêtiront les Résistants qui participe à l’opération.

Une fusillade éclate entre le commando et les gardiens du prisonnier. FREMDER Paul sort du lit pour rejoindre ses compagnons, mais il est abattu par un de ses gardiens allemands d’une rafale de mitraillette. Les Résistants battent en retraite.

Les Panzers allemands entrent dans Waremme

Le 12 mai 1940, dimanche de Pentecôte, vers 5 heures du matin, les chars du 35ème Panzer-Regiment de la Wehrmacht, quittent Grandville où ils ont passés la nuit. Ils se dirigent vers Waremme et y pénètrent  pendant que le doyen AANDEKERK dit la première messe. Ils ont été précédés par trois engins de reconnaissance. Ils ne rencontrent pas de grande résistance.

Une fusillade éclate dans le quartier de la Porte de Liège. Plusieurs soldats belges sont abattus. Les Allemands laissent les cadavres alignés sur le trottoir, pour dissuader ceux qui auraient encore des velléités de résistance. Deux motards belges, en side-car ouvrent le feu sur les Allemands, à la mitraillette. Ceux-ci ripostent à la mitrailleuse lourde. Les deux intrépides sont blessés et faits prisonniers.