Walrand Draeck, Seigneur (Liège – Lantremange – Bleret)

Le 2 septembre 1599, DE JAMART Jean, fils de JAMART Franckin, vend à DRAECK Walrand, devant la Cour féodale de Liège, la Seigneurie de Lantremange et l’avouerie de Bleret, pour la somme de 10.308 florins de Brabant. Le montant entier servira à l’extinction des dettes.

La valeur du bien cédé est la suivante:

Actif

  • 62,5 chapons et 3 poules.
  • 15 à 16 florins brabant héritables et 13 muids d’épeautre et d’orge de houfflandes, le tout de cens et rentes seigneuriaux à payer aux jours déterminés: les cens et chapons en la fête de Saint-Jean l’Evangéliste, les muids et houfflandes à la Sainte-Gertrude.
  • Une maison, un moulin banal et son bief, où les manants de Lantremange et de Bleret doivent faire moudre.
  • 11 muids d’épeautre que paie BAREIT Hellin de Bleret.
  • 11 muids 5 setiers d’épeautre que doit DESIRON de Lantremange.
  • 4,5 muids d’épeautre que doit BOUX Christian de Lantremange.
  • 3,5 muids d’épeautre que doit LE TEXTEUR Jean de Lantremange.
  • 13 setiers d’épeautre que doit le Maréchal de Lantremange.
  • 5 setiers d’épeautre que doivent les représentants de DE PONT Jean de Lantremange.
  • 30 verges grandes de pré joignant le moulin banal, dont le revenu annuel est estimé à 7 muids d’épeautre.
  • 14 bonniers 3 verges grandes d’héritages et terres liges, sans charges ni trescens.

Passif

  • 33 muids d’épeautre à HUWET Lambert de Kemexhe et aux représentants de BEYNE Guillaume.
  • 16 muids d’épeautre à WITTEN Jean, bourgmestre de Liège
  • 14 setiers d’épeautre au curé de Lantremange.

Thiry de Jaymaert, Seigneur (Lantremange)

En 1578, DE JAYMAERT Thiry, dit « le Jeune », est Seigneur de Lantremange. Il est en conflit avec la Cathédrale de Liège à propos du paiement d’une rente de 90  muids d’épeautre.

Vente de Gérard Goswin (Hemricourt – Lantremange – Bleret)

Le 30 janvier 1456, GOSWIN Gérard vend à RENCHON Jean LE CUVELIER (avec faculté de rachat), les 135 muids d’épeautre de rente qui lui sont dus sur les Seigneuries de Hemricourt et de Lantremange, sur l’avouerie de Bleret et sur la Bouteillerie héréditaire de l’Evêque de Liège.

RENCHON Jean LE CUVELIER paie cette rente 1620 florins du Rhin.

Heluid de Lieriwe devant la Cour de Lantremange

Le 15 octobre 1445, devant la Cour de Justice de Lantremange, jugeant à la « Loi de Liège », DE LIERIWE Heluid (Helwy), veuve de l’écuyer LEBEAU Jean, et DE SAIVE Jean, mari de LEBEAU (LEBEAL) Isabelle, soeur de LEBEAU Guillaume, assignent à l’Aumône de la Cathédrale 8 muids d’épeautre sur les terres de la dîme de Lute, dite « Les Engiers », à Lantremange.

La Cour de Justice de Lantremange est composée de:

  • DE LANTREMANGE Libert, mayeur
  • DE SAIVE Thiry, échevin
  • DE SAIVE Jean, échevin
  • DE MOLIEN Libert, échevin
  • DE LANTREMANGE Adam, dit « Robert », échevin
  • CHAMONT DE PUCEY Guillaume, échevin

Guillaume Lebeau et sa belle-soeur Heluid de Lieriwe (Hemricourt – Lantremange)

Le 24 janvier 1441, LEBEAU Guillaume (Willame) passe une convention devant la cour féodale aux termes de laquelle il obtient la propriété des Seigneuries de Hemricourt et de Lantremange, mais constitue sur celles-ci une rente de 90 muids d’épeautre au profit de sa belle-soeur, DE LIERIWE Heluid. Celle-ci est ainsi désintéressée de ses droits sur les Seigneuries, notamment en usufruit.

Arnoul de Rummen continue de s’endetter

Le 4 mars 1361, DE RUMMEN Arnoul grève d’une nouvelle hypothèque de 50 muids d’épeautre les biens, revenus censaux et allodiaux qu’il possède à Hemricourt, à Lantremange, à Bleret, ainsi que ceux qu’il retire de la bouteillerie de l’Hôtel épiscopal.

En effet, à la fin de l’année 1361 et au début de l’année 1362, malgré la fortune de sa femme, DE FLANDRE Elisabeth, DE RUMMEN Arnoul est pressé par un besoin de numéraire, pour soutenir ses prétentions au Comté de Looz.

Arnoul de Rummen hypothèque ses biens

Le 15 décembre 1360, DE RUMMEN Arnoul concède une hypothèque sur les biens, revenus censaux et allodiaux qu’il possède à Hemricourt, à Lantremange, à Bleret, ainsi que ceux qu’il retire de la bouteillerie de l’Hôtel épiscopal, à LEBEAU Jean, chanoine de Saint-Lambert, pour une rente de 250 muids d’épeautre.

Etienne Olivier, capitaine des gardes (Grand-Axhe – Oleye – Liège)

Le 10 avril 1698, le Chapitre Cathédrale de Saint-Lambert, à Liège, vend sa part dans les seigneuries de Grand-Axhe et d’Oleye (la 1/2) au capitaine des gardes du Prince-Evêque, OLIVIER Etienne, pour une rente de 60 muids d’épeautre.

Une rente pour une moniale (Oreye – Velroux)

Le 12 mai 1298, D’OREYE Jean, sire de Velroux, assigne une rente de 3 muids de seigle à sa soeur Aleyde, moniale à Parc-les-Dames, dans le duché de Brabant.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 16 juillet 1712, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église paroissiale est entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart). Elle est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation le droit de nommé le titulaire) du chapitre Saint-Paul de Liège.
  • La paroisse comprend 600 communiants, qui communient tous à Pâques.
  • Les dîmes sont dues pour deux-tiers au Chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • Le curé est FLENTIN Jean-Martin, nommé par le Souverain Pontife et par subrogation, à la place du dernier curé décédé. Le curé est payé de 54 muids. Il se plaint beaucoup de ne pas recevoir 30 muids supplémentaires, y compris les messes anniversaires et 2 bonniers de terre et de prés. Sa maison est petite et caduque. Malgré leur promesse, les habitants n’y ont pas fait les travaux de réparation. La maison est dans le pire des états et le toit est ouvert de toutes parts.
  • La Fabrique d’église est payée de 54 muids d’épeautre. Les biens sont sans doute grevés de quelques charges: 10 muids au prémissaire, 5 au mambour, 2 pour les linges et astiquer les cuivres. De même, on distribue aux pauvres de la paroisse 4 muids sous forme de pain. Le restant est donné au « luminaire » de l’église (entretien de l’église, lampes, cierges, hosties, houille, …)
  • Le mambour est JOSSART Gilles. Les comptes sont rendus depuis 2 ans par les mambours en présence des représentants de l’archidiacre et les comptes suivants sont prêts.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeur est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de Huy. Il est tenu à dire deux messes hebdomadaires. Il est desservi par MINNET Laurent au maître-autel. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DISTIER D., chanoine de Saint-Jean, pourvu par Rome. On devrait y dire une messe, mais elle n’est plus dite depuis quelque temps. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, de Monsieur DE CORSWAREM et de Monsieur DE WAROUX. La messe est hebdomadaire. Les recteurs sont DE HERVE Otton-Henri, chanoine de Sainte-Croix, et MARON Guillaume. Elle n’est pas desservie par DE HERVE Otton-Henri, mais bien par MARON Guillaume.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Le recteur est DANGLEUR Guillaume. On doit y dire une messe hebdomadaire. Il est desservi par MINET Laurent. Les bénéficent s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER Hubert, curé de Villers-l’Evêque. On y célèbre une messe à la fête de Saint-Nicolas, bien que les visites précédentes en mentionnent plusieurs.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est ISTA François. Le curé ignore par quelle autorité il fut fondé (désigné). On y dit une messe tous les 15 jours, célébrée par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Catherine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire, par les Pères Récollets. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Guillaume, curé de Bergilers, qui se fait remplacer par FRAIPONT Philippe. Elle répond de 18 muids, mais elle récolte seulement 4 muids d’épeautre. Elle a en outre des gerbes de blé des propriétaires et de ceux qui ne le sont pas, un dizeau, qui est la dixième partie d’un muid d’épeautre ou d’avoine.
  • Les murs du choeur ont besoin de réparations, le plafond est en bon état. La liaison entre le choeur et la nef a besoin de nombreuses réparations, tant au plafond qu’aux fenêtres et aux murs des bas-côtés. Les bas-côtés manquent de plafond.
  • Le plafond de la nef et la toiture sont sans valeur et troués de tous côtés, de sorte que les paroissiens sont obligés de sortir de l’édifice quand il pleut,  ce dont ils se plaignent grandement. Les murs du choeur sont en très mauvais état et menacent ruine prochainement. le toit est troué partout de sorte qu’il pleut sur l’autel et l’officiant. Le plafond est de bonne qualité, mais pourri à cause de la pluie, par manque de réparations aux toits. La communauté est disposée à placer un plafond au bas-côté et comme ils ne s’en sont pas préoccupés depuis longtemps, les murs et les plafonds sont déblanchis.
  • Le maître-autel est consacré; il n’y a pas d’antependium. La lampe du Saint-Sacrement brûle de manière continue.
  • Le beau et gracieux pied de l’ostensoir a perdu en partie sa dorure, une partie est désargentée, mais d’autres parties sont argentées. Cela convient à la communauté.
  • Le ciboire est d’argent.
  • On dit qu’un des calices d’argent viendrait du chapitre de Saint-Paul, mais il est seulement d’origine liégeoise. Il est entre les mains de Monsieur DE LABRIQUE, chanoine de Sainte-Croix.
  • Les ampoules des Huiles Saintes sont d’argent.
  • Il y a assez de linges.
  • Il y a un missel relativement bon, un seul antophonaire en bon état et l’autre si abîmé qu’il ne peut être utilisé. Il y a aussi quelques livres sans aucune valeur.
  • Il y a deux confessionnaux placés de manière inconvenante dans le choeur. L’Archidiacre ordonne de les déplacer dans les chapelles entre le choeur et la nef.
  • Il n’y a pas de sacristie, mais les ornements sont dissimulés derrière le maître-autel.
  • Il n’y a qu’un seul autel où sont les 7 bénéfices. Antérieurement, il y avait plusieurs autels et à présent le lieu convenable pour en ériger serait les deux chapelles situées de part et d’autre de la jonction du choeur et de la nef.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église. Ils ont payé 10 florins.
  • Le bénéfice de Saint-Marie Mineure manque de tout. On enjoint la Fabrique d’église de payer 5 florins.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout et on ne lui promet rien.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout. La Fabrique d’église a payé.
  • Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout. La Fabrique d’église promet de payer.
  • Il y a des registres de baptêmes, de mariages et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
  • Il y a une clôture et une fermeture aux fonts baptismaux.
  • Du côté oriental et du côté septentrional, la tour est tout à fait prête à s’écrouler. Les habitants disent que ces réparations incombes au chapitre cathédral par qui la tour a déjà été réparée, il y a quelques années. Le chapitre envisage de mener à bien ces réparations dans peu de temps.
  • Il y a 4 cloches. La plus grosse est décimale, une autre de la communauté et les deux dernières de l’église.
  • Le cimetière est fermé.
  • La Mense des Pauvres a 200 muids d’épeautre. Elle doit 10 muids au prémissaire, 12 au mambour et les charges se montent à un total de 50 muids. A partir de 1693, 10 muids ont été mis en gage. On enjoint aux bourgmestres, soit de procéder au rachat, ou au moins de prolonger l’hypothèque. Les revenus sont bien distribués aux pauvres de toute la paroisse par des billets envoyés par le porteur au mambour.
  • Les mambours sont JOSSART Gilles, qui gère en alternance avec LEONARD Henri les biens des pauvres et ceux de l’hôpital, tous deux par commission de l’Archidiacre.
  • L’hôpital est riche de 57 muids d’épeautre, chargés de 10 muids pour le prémissaire, 8 pour le mambour et 8 autres gagés depuis plusieurs années dont le terme est écoulé depuis longtemps. L’Archidiacre enjoint le rachat des biens immobiliers ou au moins de prolonger l’hypothèque. On distribue partie aux pèlerins de passage, partie aux pauvres de la paroisse.
  • Il n’y a pas de chapelain, à cause du manque de compétence (il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle qu’aurait le curé à gérer sa paroisse, mais d’éléments matériels: terres, revenus, messes anniversaires, legs, dîmes, …, dont il bénéficie et qui l’amènent à pouvoir gérer correctement sa paroisse).
  • Le chapitre de Saint-Lambert doit réparer la nef; le chapitre de Saint-Paul le choeur et cela selon un avis arbitral de 1353. Le curé y est aussi tenu en proportion. Pour les endroits intermédiaires, ou chapelles entre choeur et nef, ils y sont tenus de part et d’autre, à dépenses communes, selon une proportion de l’Archidiacre LIVERLO et acceptée par l’un et l’autre chapitre le 28 novembre 1687.
  • Le curé se plaint qu’affluent à Waremme certains étrangers qui ne veulent pas révéler leur origine, leur baptême ou leur état matrimonial et que certains séculiers soient aidés par la communauté.
  • Dans cette paroisse, il y a une chapelle de 1711, construite avec la permission de l’évêque, sur le chemin qui va de Waremme à Louvain, au lieu-dit « à la Voye Saint-Pierre »; cette chapelle est convenablement ornée; elle a été érigée par la charité du peuple de Waremme et d’autres.