Le 28 août 1944, les deux soeurs SERVAIS Odette et SERVAIS Georgette perdent la vie dans le bombardement de Waremme. Elles étaient apprenties-couturières.
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Naissance d’Odette Servais (Waremme)
Le 21 mars 1927, SERVAIS Odette voit le jour à Waremme. Elle perdra la vie dans le bombardement de la ville, le 28 août 1944.
La Croisade Eucharistique (Waremme)
En 1935, des élèves de l’Institut des Filles de la Croix de Waremme constituent « La Croisade Eucharistique de Waremme », sous la direction du Doyen AANDEKERK.
En font, notamment, partie:
- ANGENOT Anne-Marie
- BILLET Mimie
- BRANKART Mimie
- CHAMPAGNE Joséphine
- COEN Renée
- DAMS Juliette
- DORMAL Marie-Louise
- DORMAL Mariette
- FRAIPONT Madeleine
- FRAIPONT Simone
- GENICOT Marie-Thérèse
- GENICOT Paule
- HERALY Georgette
- HERALY Juliette
- JEANDARME Adèle
- JEANDARME Marie
- LAMBERT Josette
- LECLOUX Marie-Thérèse
- LEKEUX Mimie
- LEURQUIN Irène
- MAZY Laure
- PÂQUES Phina
- PEDUZY Nelly
- PHILIPPE Marie-Thérèse
- PIRARD Andrée
- PROESMANS Léa
- RASQUIN Charlotte
- RENIER Hélène
- RENIER Marie
- SALLE Marie
- SERVAIS Georgette
- SERVAIS Odette
- TRIFFOIS Ghylaine
- TRIFFOIS Monique
- VANAEKEN Annie
- VANBALEN Léona
- VANDENSAVEL Aline
- VANDERVELPEN Marthe
On recherche Henriette Perqui et les soeurs Servais (Waremme)
Le 28 août 1944, après l’explosion de la bombe tombée à l’arrière du magasin de l’électricien PUTZEYS Louis et de l’atelier de couture PERQUI, rue Gustave Renier à Waremme, les sauveteurs qui ont extrait JOIRQUIN Dédée des décombres sont épuisés. D’autres prennent le relais pour retrouver PERQUI Henriette, MALAXHE (MALASCHE) Marie, SERVAIS Odette et SERVAIS Georgette, qui se trouvaient également dans cet immeuble. Ses sauveteurs sont:
- LANDRAIN André
- MOËS François
- MAHIELS Arnold
- DENGIS Alfred
- LEGROS Camille
Après de longues et pénibles recherches, ils dégagent successivement les corps sans vie de:
- SERVAIS Odette
- PERQUI Henriette
- MALAXHE (MALASCHE) Marie
- SERVAIS Georgette
L’atelier de couture « Perqui (Waremme)
Le 28 août 1944, PERQUI Henriette et ses trois jeunes employées (JOIRQUIN Dédée, SERVAIS Odette et SERVAIS Georgette) travaillent à l’étage de l’atelier de couture de la rue Gustave Renier à Waremme. Au rez-de-chaussée, MALAXHE Marie prépare le repas.
Odette et Georgette Servais, cousettes (Waremme)
En juin 1940, les soeurs SERVAIS Odette et SERVAIS Georgette sont « cousettes » chez la couturière PERQUI Henriette, dont l’atelier est situé à l’entrée de la rue Gustave Renier, à Waremme.
Elles habitent à la rue du Pont, en face du cimetière. Elles passent, habituellement, leur dimanche à l’Institut des Filles de la Croix, avec le groupe « Les Joyeuses ».
Le 28 août 1944, le centre de Waremme est bombardé
A quelques jours de la Libération, le 28 août 1944 à 18h30, un bombardement de Waremme est effectué par des chasseurs-bombardiers P38 « Lightning » du 479th Fighter Group de la 8th Air Force.
Le major CARTER de l’US Air Force constate que la gare de Waremme est opérationnelle et décide de la bombarder. Les premières bombes visent la voie de chemin de fer. La première explose près de l’Avenue Emile Vandervelde, faisant voler en éclat les vitres des maisons avoisinantes. Les mitrailleuses entrent également en action. Deux autres bombes font exploser les Etablissements « Hesbaco ». L’engin suivant atteint la rue Joseph Wauters, an face de la pharmacie « GIELEN » et détruit les maisons MATHOT, RENIER, WUIPIEDS, PUTZEYS et GONTHIER.
La maison de PUTZEYS Louis, touchée de plein fouet, s’effondre. L’électricien a la vie sauve, mais son épouse, PERQUI Henriette, qui tient un atelier de couture dans l’habitation, décède, tout comme sa belle-mère et ses deux ouvrières. Les quatre femmes se trouvaient dans la maison au moment du sinistre.
Les vitres et les toits de la Justice de Paix et des écoles communales sont soufflés.
Au total, l’attaque coûte la vie à 14 habitants et endommage gravement une cinquantaine de maisons et bâtiments du centre-ville. Les écoles et la Justice de Paix, bordant la Place de la Gendarmerie (Qui deviendra la Place Albert 1er), gravement endommagés, devront être démolies.
Une bombe frappe le bâtiment des grains « WERY » (Hesbaco) et deux autres tombent près des voies du « fond d’or » ainsi qu’aux environs des établissements « Bauduin ». Des wagons sont atteints. Des maisons s’effondrent au début de l’actuelle rue Gustave Renier. Le café Heine où l’on joue au whist est pulvérisé, ainsi que la banque voisine. La maison COEN est également atteinte. L’instituteur à l’école de Longchamps, originaire de Lantremange, BERGER Léon, âgé de 31 ans, est jeté par le déplacement d’air sur le monument aux morts. Il mourra le lendemain d’une fracture du crâne. MOTTARD Marcel, blessé aux yeux par des éclats de vitres, en restera aveugle.
Lorsque les avions se sont éloignés, des mineurs habitant la ville creusent une galerie dans les décombres de la rue Renier, pour retrouver les cadavres des victimes et les quelques rescapés, dont on entend les appels plaintifs et poignants.
Les 14 victimes civiles de ce bombardement sont :
- BERGER Léon, instituteur (blessé, il décèdera le lendemain)
- BIERNA Henri, joueur de football, âgé de 38 ans
- LAMBERT Charles, dit « Charly, licencié en dentisterie de l’Université de Liège, âgé de 26 ans
- LARDINOIS Camille
- LHOEST Elise, épouse CLAES, âgée de 69 ans
- MARTINAUX Joseph
- NOBEN Albert, grossiste en fruits, âgé de 46 ans
- MALAXHE Marie, veuve PERQUI, mère de PERQUI Henriette, âgée de 61 ans
- PERQUI Henriette, âgée de 39 ans, épouse de PUTZEYS Louis
- RENIER-FRANCOIS Charlotte, âgée de 75 ans
- SERVAIS Georgette, apprentie-couturière, âgée de 15 ans
- SERVAIS Odette, apprentie-couturière, âgée de 17 ans
- YANS Arthur, tailleur à l’avenue Reine Astrid.
Note: la quatorzième victime est BALTAZAR Eugénie, qui décède dans l’explosion de la bombe qui tombe sur Grand-Axhe.
L’architecte waremmien LOGNARD Fernand rédigera un rapport d’expertise sur la catastrophe. Il écrira: « … la quasi-totalité des biens meublés a été complètement anéantie et dans les décombres, on n’a pu constater la présence des morceaux de divers objets sans même pouvoir en définir la provenance … » Sa réflexion laisse imaginer la violence du souffle de l’explosion !
Louis Putzeis et Henriette Perqui (Waremme)
En 1940, l’électricien PUTZEYS Louis est installé à l’entrée de la rue Gustave Renier. Il y tient un magasin où l’on peut acheter piles et ampoules.
Dans le même immeuble, son épouse PERQUI Henriette, tient un atelier de couture. C’est une femme très corpulente, d’une quarantaine d’années, dont beaucoup de Waremmiennes disent qu’elle est la meilleure couturière de la ville. Trois « cousettes » travaillent avec elle : JOIRQUIN Dédée, et les sœurs SERVAIS Odette et SERVAIS Georgette.
A l’étage, une chambre est réservée à la mère de PERQUI Henriette, MALAXHE Marie.