Le Cercle « Les Francs Tireurs de Waremme »

Le 11 août 1912, le Cercle « Les Francs Tireurs de Waremme » fête son 50ème anniversaire. C’est une société de tir à l’arc à la perche, qui a été fondée vers 1870. Dans la lignée de la Confrérie Saint-Sébastien des Archers de Waremme, dissoute, le nouvelle société est essentiellement sportive (et non plus militaire), mais elle a conservé quelques usages anciens, notamment, la désignation annuelle d’un Roi. Son président est PIRSON Joseph.

Le tir à l’arc est un sport très répandu dans la région de Waremme aux 19ème et 20ème siècle. Le local du cercle se situé chez BOUX L.. La perche de tir, ornée de petits oiseaux, de poules, de canes et du coq, est dressée lors de chaque compétition.

La perche de Waremme est dressée, dans un premier temps, dans une prairie située à l’entrée de la route de Remicourt. Elle sera ensuite dressée en d’autres endroits:

  • Dans les années 30, derrière chez JAVAUX (terrain du vélodrome)
  • Au Fonds d’Or
  • Dans le futur zoning industriel
  • A Longchamps

La réserve naturelle de Waremme

Les cultures intensives ont transformé la Hesbaye en un vaste désert. Les espaces boisés ont pratiquement disparu. Dans ce décor dénudé, la réserve naturelle de Waremme constitue une véritable oasis pour la faune et la flore.

Cette réserve a ceci de particulier. Elle est située sur un ancien site industriel à savoir sur les bassins de décantation de l’ancienne râperie de la Raffinerie Tirlemontoise. Située à proximité du zoning industriel de Waremme et du parc à conteneurs, elle comprend 5 bassins et couvre 13 hectares.

À l’époque où la râperie était toujours en activité, les bassins récoltaient les eaux usées provenant du lavage des betteraves. La râperie a aujourd’hui fermé, l’apport en eau a donc nettement diminué, certains bassins sont presque à sec. Cependant, la râperie de Hollogne-sur-Geer envoie encore dans les bassins de Waremme le trop-plein d’eau de traitement des betteraves, par pipe-line. Avec l’apport des pluies, ceci maintient un niveau d’eau important dans certains bassins (le numéro 4 et 5).

Ces bassins accueillent en conséquence une population de canards importante, qui est un des points forts de la richesse ornithologique de la réserve. Le plus abondant est le canard colvert. La population peut atteindre les 900 colverts, lors des migrations en novembre. Un autre canard hiverne également dans la réserve de Waremme, la sarcelle d’hiver, qui apprécie les eaux peu profondes et les cachettes dans la végétation. On peut aussi y apercevoir des canards plongeurs (fuligules morillons,…), des grands cormorans, mais généralement ils ne restent pas, car ils ne trouvent pas de poisson. Le canard siffleur, le canard souchet, le canard pilet, le canard chipeau passent parfois aussi par Waremme. On peut aussi apercevoir des hérons cendrés et, avec un peu plus de chance, le tadorne de belon. Enfin, quelques oies sauvages s’arrêtent exceptionnellement pour se reposer dans les bassins. Le petit gravelot, emblème de la réserve naturelle, a aujourd’hui disparu comme nicheur de la réserve. Mais on peut encore l’observer lors des migrations au printemps. Bécasseaux, bécassins des marais, vanneaux huppés, courlis cendrés s’observent parfois dans les zones plus vaseuses de la réserve. Pinsons, verdiers, mésanges, mouettes, goélands,… sont également des hôtes de la réserve.

La végétation est très variée : les massifs d’ortie alternent avec les zones boisées et les buissons.

La réserve naturelle n’est pas un lieu fermé. Plusieurs activités y sont organisées comme la recherche scientifique (baguage des oiseaux migrateurs par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique) et les visites du site par le public. Les ornithologues considère l’endroit comme une des destinations des plus intéressantes en Wallonie.

Portrait du Baron Michel-Edmond de Sélys-Longchamps (Waremme)

DE SELYS-LONGCHAMPS Michel Edmond

En 1900, portrait du Baron Michel-Edmond DE SELYS-LONGCHAMPS.

Homme politique libéral, né à Paris en 1813 et mort à Liège en 1900.

Passionné depuis sa jeunesse par les sciences naturelles, il devient un de nos meilleurs naturalistes du 19ème siècle, produisant plus de deux cent cinquante publications (sur les insectes, les oiseaux, les mammifères, …).

Mais il connut également une longue carrière politique. Elu conseillé communal de Waremme (de 1841 à 1900), conseiller provincial (1846 – 1848). Il siégea à la Chambre des Représentants en 1848. Il entre au Sénat (1855 – 1900) qu’il présida de 1880 à 1884.

Il était un naturaliste de valeur et un homme politique bien connu. Il était également doté d’une des neuf plus grosses fortunes de Belgique. Par disposition testamentaire, il lègue à la ville de Waremme une somme de 25.000 francs pour effectuer des travaux de salubrité publique et une somme de 2.000 francs pour les bibliothèques populaires, dont il était le fondateur. Il lègue également une rente à l’Académie Royale de Belgique, afin que soient décernés des prix à des mémoires concernant la faune. Par ce geste symbolique, il veut encourager les jeunes désireux de placer leur vie au service de la science.

Il est enterré à Waremme le 15 décembre 1900.

800 peupliers sont abattus pour construire la « Maison de Hesbaye » (Waremme)

En juillet 2003, l’abattage des 800 peupliers, sur le site de la future « Maison de Hesbaye », est en cours. Certains riverains sont choqués par les conséquences que cela entraîne sur la nidification des oiseaux qui fréquentent cette peupleraie. Pour l’échevin et initiateur du projet, MEUREAU Robert, il n’était pas possible de modifier la période d’abattage, en raison de délais liés à l’obtention des subsides.

10ème anniversaire de la Réserve Naturelle de Waremme

En 1990, l’ASBL « Réserve Naturelle de Waremme » fête son dixième anniversaire. Logée sur un site de 25 hectares, essentiellement constituée des 6 bassins de décantation de l’ancienne râperie, la réserve naturelle de Waremme est l’épicentre d’une importante action d’intérêt ornithologique. Chaque année, on peut y observer une centaine d’espèces.