La maison de Roland Streignaerts (Waremme – Allemagne)

Le (?) 1940, lorsqu’il rentre dans sa maison de la rue de Mouhin, à Waremme, après s’être échappé d’une colonne de prisonniers près de Saint-Trond, STREIGNAERTS Roland constate que les portes de sa maison ont été fracturées et les fenêtres brisées. Les armoires sont grandes ouvertes, les tiroirs sortis des meubles. L’argenterie, les ustensiles de ménage, le linge, les outils, le contenu de sa cave à vins, … tout a disparu. Il estime son préjudice à plus de 20.000 francs.

Un voisin lui dira que les Allemands ont passé quelques nuits dans la maison et que des réfugiés s’y sont reposés.

Fournitures à l’armée (Waremme – Belgique)

Le 1er août 1914, le général LEMAN donne l’ordre à la coopérative « La Justice » de Waremme de livrer à l’armée:

  • pois
  • haricots
  • sucre
  • riz
  • poivre
  • sel
  • café
  • lard
  • beurre
  • outils de menuisiers
  • outils de forgeron
  • outils de charpentier
  • 50 pioches
  • 100 pelles

Fouille de la ferme médiévale attenante au château des Seigneurs de Mouhin (Waremme)

En 1969, des fouilles de sauvetage, de la ferme médiévale attenante au château des Seigneurs de Mouhin, sont entreprises en urgence.

Le site risque, en effet, d’être recouvert par les remblais de l’autoroute. Ce site se trouvait dans une prairie joignant le ruisseau de la Mulle, enjambé par le pont de la route Waremme – Saint-Trond. Au 19ème siècle, on y avait trouvé un tertre entouré d’eau où on a découvert d’anciens fondements, des outils en fer et une lance.

On y retrouve:

  • des vestiges de muraille
  • de très nombreux tessons de céramique (cruches, bouteilles, …), notamment un tesson de grès gris et brillant orné d’un écusson,
  • divers objets, tels des fusaïoles (rondelles utilisées par les fileuses). Plusieurs de ces pièces datent du XIIIème et XIVème siècle.
  • et un pieu provenant des fossés de défense du château.

Il s’agit probablement des vestiges de la Tour des Seigneurs de Mouhin et de la ferme attenante.

Note: Ces seigneurs ont été assassinés au cours de la Guerre des Awans et des Waroux, au XIVème siècle.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

Les Omaliens dans la région de Waremme

Vers – 5.000 et – 4.000, les Omaliens, une peuplade agricole venue de la région du Danube, après avoir remonté le Rhin et traverser l’Eifel, se fixent en Hesbaye. Ils fondent leur économie sur l’agriculture. Ils trouvent en Hesbaye des terres répondant admirablement à leurs besoins. Selon les géographes, à cette époque, la région est largement boisée, parsemée de clairières et de zones de steppes, avec des fonds de vallées marécageux et tourbeux.

Les Omaliens défrichent autour des clairières, sèment du blé ou de l’épeautre, du froment, du lin, de l’orge, de l’avoine, du millet, qu’ils récoltent à l’aide de faucilles et de houes, avant de moudre le grain à l’aide de meules.

Ces hommes se sédentarisent et façonnent leurs outils par polissage.

Les artisans omaliens excellent dans la technique de la poterie. Des vases de toutes dimensions s’inscrivent presque tous dans une portion de sphère ; seuls quelques rares fonds plats apparaissent à la fin de cette époque. Des mamelons, anses ou garnitures partagent parfois la panse du vase en 3 ou 4 parties symétriques. Des décors occupent la panse et le col des vases, en creux ou en relief. Cette ornementation caractéristique leur a valu le nom de « céramique rubanée ». Les techniques de réalisation de ces poteries atteignent leur apogée en Hesbaye.

Les mamelons sont des protubérances appliquées sur les bords ou la panse des poteries et destinées à faciliter la préhension.

L’outillage omalien se caractérise par l’utilisation de roches éruptives et gréseuses pour polir les outils. Les polissoirs et les meules à moudre le grain sont en grès ou en arkose. Les outils communs sont en silex : grattoirs, couteaux, perçoirs, … sont réalisés à partir de lames.

Ils pratiquent un rite funéraire en deux temps : crémation, puis enfouissement des cendres. On a découvert un de leurs cimetières à Hollogne-aux-Pierres.

Ils se regroupent et vivent en villages (les premiers dans nos régions) réunissant quelques habitations de bois et de torchis, recouvertes d’un toit à double pente. L’entrée de ces habitations s’ouvrait invariablement vers le Sud-est, sans doute en raison des conditions météorologiques. Ils creusent des fosses pour extraire le limon nécessaire à la construction des parois. Elles servent ensuite de dépotoirs pour les déchets domestiques. Ces agglomérations sont parfois entourées d’une enceinte. Une réplique de la maison omalienne, grandeur nature, a été construite à Omal.

On recense 6 de ces habitats dans l’entité waremmienne :

  • une vaste station, principalement localisée à Berloz, se prolonge à Grand-Axhe sur la rive gauche du Geer
  • à Waremme-Trihette, une fosse a été fouillée sur la rive gauche de la Mule
  • deux villages à Oleye Al Zepe et Waremme-Longchamps. Ils étaient protégés par une enceinte palissadée, précédée d’un fossé et pourvue d’entrées fortifiées. Le village d’Oleye comprenait 12 grandes maisons rectangulaires, dont certaines auraient été détruites par un incendie.

L’artisanat à Waremme

Au début du 19ème siècle, beaucoup d’outils et d’objets nécessaires au bon déroulement de la vie à la ferme et dans les familles, sont fabriqués à Waremme et dans les villages avoisinants. Beaucoup d’artisans travaillent à domicile, dans leur petit atelier.

Les temps sont durs à Waremme

Au 11ème siècle, l’intégration de Waremme à la Principauté de Liège correspond à une période difficile. Le fer est devenu un métal très rare. Les outils sont faits de bois et d’os d’animaux.

Les Celtes s’installent dans la région de Waremme

Entre – 1.200 et – 900, les Celtes et leurs druides s’installent dans ce qui deviendra la Belgique. Ils proviennent d’une région située entre l’Elbe et le Rhin. Ils construisent des enceintes fortifiées, de faibles dimensions. Ils domestiquent des chevaux comme animaux de trait et façonnent des outils et des armes en bronze.