Une ferme de Berloz en 1905

En 1905, une ferme de la commune de Berloz se présente comme suit:

Etendue de l’exploitation

  • Terres de labour: 60 ha
  • Prairies: 11 ha
  • Vergers: 9 ha

Personnel familial

  • Le fermier, âgé de 52 ans
  • Sa soeur, âgée de 42 ans
  • Son frère, âgé de 40 ans

Personnel ouvrier

  • 4 ouvriers permanents. Ils gagnent en été 2 francs par jour et, en hiver, 1,5 franc par jour. Sur 300 jours ouvrables, ils travaillent 150 jours à la journée. Les 150 autres jours, ils travaillent en entreprise (récoltes, betteraves, battage, …) et se font ainsi un salaire approximatif de 3,50 francs par jour. Leur champ est labouré par le fermier, pour un montant de 20 francs par ans.

Domesticité

  • 3 domestiques et 1 vacher. Ils sont logés et nourris à la ferme. Ils gagnent chacun 400 francs par an.
  • 1 servante de ferme. Elle est logée et nourrie à la ferme. Elle gagne 300 francs par an.

Les travailleurs agricoles augmentés (Belgique)

Le 18 mars 1940 (à la veille de la guerre), les travailleurs journaliers agricoles reçoivent une augmentation de salaire en Belgique.

Des ouvriers agricoles se regroupent (Hollogne-sur-Geer)

Le 1er juillet 1936, 25 ouvriers agricoles de Hollogne-sur-Geer (où une première tentative a déjà eu lieu en 1898) décident de se grouper sous la bannière syndicale et arrêtent un programme d’action.

Ils reçoivent l’appui de:

  • LINOTTE J.
  • PIOT E.
  • DIEUDONNE R.

Le syndicat « La Gerbe » (Hollogne-sur-Geer)

En 1898, à l’issue d’une conférence de HENAULT Valère, le premier syndicat mutualiste, appelé « La Gerbe », est fondé à Hollogne-sur-Geer. Dans la commune, il y a plusieurs grosses fermes et une bonne cinquantaine d’ouvriers agricoles.

Peu de temps après sa création, ce syndicat obtient les résultats suivants:

  • augmentation de 0,20 franc à la verge de blé coupée;
  • réduction à 10 heures de la journée de travail;
  • suppression du chômage par mauvais temps;
  • lutte contre l’alcoolisme et les jeux;
  • propagande pour l’enseignement primaire et l’école des adultes;
  • une bibliothèque et un cercle d’études
  • une section dramatique qui organise des concerts – conférences.

Lambert Dirick, fermier (Hemricourt)

En 1781, DIRICK Lambert est locataire de la ferme « Tornaco » à Hemricourt. GOFFIN Jean-Joseph et LECLERCQ Pierre sont deux de ses ouvriers.

Mode de vie en Hesbaye au début du 19ème siècle

Entre 1806 et 1813, le Français THOMASSIN Louis-François rédige Le « Mémoire Statistique ». Il est chef de la division des finances à la Préfecture du Département de l’Ourthe.

Il décrit un peuple très attaché au catholicisme et aux figures ecclésiastiques qui l’incarnent; mais aussi un peuple peu instruit et revendicatif, friand de procès.

Il trace une ligne de partage entre Flamands et Wallons, mais surtout entre classes sociales. Les rares fermiers, propriétaires et locataires, exercent un réel pouvoir sur les nombreux ouvriers agricoles et manoeuvres, qu’ils peuvent congédier à discrétion et qui nourrissent dès lors à leur endroit une rancune tenace.

THOMASSIN observe, par ailleurs, un paradoxe: bien que vivant sur le sol le plus productif du département, le Hesbignon se nourrit très mal, préférant exporter le fruit de son travail et s’alimenter de pain de seigle mal cuit, de lard et de pommes de terre. Seuls les plus aisés dérogent à cette règle.

Il note la présence de débits de boissons dans chaque village mais l’absence presque totale d’auberges, sauf sur la route de Liège à Bruxelles et à Waremme même.

De ce portrait, peu flatteur, on peut encore épingler deux traits significatifs:

  • l’importante consommation d’alcool (de bière et, surtout près de la Meuse, d’eau de vie de grains) qui ne contribue guère à apaiser les esprits;
  • une conception très utilitariste des priorités. THOMASSIN écrit, en effet, que le fermier et le cultivateur de Hesbaye se déterminent difficilement à la plus légère des dépenses pour faire administrer des secours à sa femme et à ses enfants lorsqu’ils sont malades. Par contre, ils prodiguent l’argent dès qu’il s’agit de procurer des remèdes pour leurs chevaux, leurs vaches, leurs moutons, …