Le curé se bat (Hodeige – Lamine)

En 1595, un paroissien de Hodeige est accusé de s’être battu avec le coadjuteur de Lamine, dans une taverne de Hodeige.

L’abbé Gilottin, poignardé (Hodeige)

Vers 1595, l’abbé GILOTTIN Amel, desserviteur de la paroisse de Hodeige, reçoit un coup de poignard d’un de ses paroissiens, pour avoir déposé contre lui devant l’Archidiacre, lors de sa visite archidiaconale.

Les curés de Hodeige

En 1595, l’abbé LE HAUT Jean est le curé de Hodeige. Il ne réside pas dans la paroisse. Il y revient parfois le dimanche pour célébrer les offices. En son absence, il se fait remplacer par l’abbé GILOTTIN Amel, de Momalle, qui dessert la paroisse.

Guillaume de Momalle, curé (Hodeige)

En 1538, l’abbé DE MOMALLE Guillaume, dit « DE LONCIN », est nommé curé de Hodeige. Il occupera cette fonction jusqu’en 1549.

Remarque: A cause du système des coadjuteurs usité à cette époque, il est souvent difficile, voir impossible, de fixer la durée du pastorat des curés. On trouve parfois, même pour un même laps de temps, 3 noms de prêtres différents, signant tous comme curé, investi ou desserviteur de Hodeige. Il arrive très souvent que les curés nommés ne résident pas dans la paroisse; ils peuvent avoir un coadjuteur, qui lui-même paye parfois un autre prêtre pour remplir son office.

Jérôme Fanchon, curé (Hodeige)

En 1538, l’abbé FANCHON Jérôme est curé de Hodeige, mais il ne réside pas dans la paroisse.

Le curé Gérard (Lamine – Hodeige)

En 1259, l’abbé GERARD est le curé de Lamine et de Hodeige.

Il sera le dernier curé des deux paroisses. En effet, c’est cette année que les habitants de Hodeige obtiennent que leur église soit érigée en paroisse et le privilège d’avoir un prêtre particulier qui leur consacrera uniquement sont ministère.

Hodeige doit contribuer aux travaux de Lamine

En 1728, selon les clauses de l’acte de séparation des paroisses de Lamine et de Hodeige, les paroissiens de Hodeige sont contraints de contribuer à la réfection de la tour de Lamine.

Les habitants de Hodeige veulent leur propre curé

En 1259, les habitants de Hodeige, ayant doté convenablement leur église, désirent vivement avoir au milieu d’eux un prêtre stationnaire qui leur consacrerait uniquement son ministère. A cet effet, ils adressent une requête à D’OTTIGNIES Robert, doyen de Saint-Paul à Liège, et à tout le Chapitre dont dépend la paroisse de Lamine.

Les fidèles de Hodeige appuient leur demande de raisons bien plausibles:

  • D’abord, le village de Hodeige est à une telle distance de l’église de Lamine qu’ils ne peuvent la fréquenter qu’avec beaucoup de difficultés, surtout en hiver. La plupart du temps, ils arrivent trop tard aux offices.
  • De là aussi d’autres inconvénients très graves; quelques fidèles sont morts, privés des sacrements, à cause du défaut d’un prêtre à Hodeige.
  • Le prêtre qui, pour le temps, dessert l’église de Lamine, est tenu de célébrer la messe à Hodeige trois fois par semaine, outre les dimanches et les jours de fête. Bien plus, pendant le Carême et l’Avent, il doit s’acquitter tous les jours, ce qui ne peut se faire sans grande difficulté. Maintes fois, le curé de cet office de Lamine s’exempte de la célébration de ces messes, à laquelle il est cependant obligé.
  • Les fidèles de Hodeige ont doté leur église avec leurs propres ressources. A cet effet, ils ont fourni neuf bonniers de terre arable et quatre muids d’épeautre mesure de Liège, de revenu annuel pour l’usage du prêtre qui desservirait cette église.

Le chapitre accueille favorablement la demande des habitants de Hodeige, mais ne voulant pas léser les droits acquis du curé de Lamine, comme c’est l’usage, il prescrit au curé et aux fidèles de Hodeige certaines obligations et certaines redevances envers l’église-mère et le curé de Lamine:

  • Pour l’administration du baptême, de l’extrême-onction, les processions des rogations, ainsi que pour le synode de l’archidiacre et du doyen rural, la paroisse de Hodeige restera soumise à celle de Lamine. En signe de cette soumission, le curé de Hodeige paiera au curé de Lamine quatre deniers de Liège à la Noël, à Pâques et à la Pentecôte. Au jour de la dédicace de l’église-mère et à la solennité du Patron, ainsi qu’aux processions des rogations et au synode, le curé de Hodeige se rendra à l’église-mère avec ses paroissiens.
  • Dans le cas où l’église-mère manquerait de ressources pour sa reconstruction ou autre nécessité, les paroissiens de Hodeige seront tenus de fournir leur contribution comme les paroissiens de Lamine.
  • En compensation des offrandes que le curé de Lamine recevait de l’église de Hodeige, le curé de cette dernière (qui dorénavant percevra ces oblations) sera tenu de payer chaque année après la Noël, au curé de Lamine, une rente de 11 muids d’épeautre, et au marguillier 4 muids, et cela à perpétuité.
  • Les oblations provenant d’anciens anniversaires fondés par les fidèles de Hodeige resteront au curé de Lamine, mais celles qui proviendront des anniversaires fondés à l’avenir appartiendront uniquement au curé de Hodeige.

Le Chapitre de Saint-Paul décrète, en outre, que l’église de Hodeige ne restera soumise à celle de Lamine qu’en ce qui est convenu ci-dessus et qu’elle sera à la collation du Chapitre Saint-Paul. 

La paroisse de Lamine

Vers le IXème siècle, la paroisse de Lamine est dédiée à Saint-Hadelin (Saint-Adelin ?).

Les villages environnant de Hodeige, Remicourt, Pousset et Bleret possèdent une chapelle dépendant de l’église de Lamine.

Hodeige en 1903

En 1903, Hodeige en Hesbaye est une commune de la Province de Liège, bornée au Nord par Grandville et Lens-sur-Geer, au Nord-Est par Fize-le-Marsal, à l’Est par Momalle, au Sud par Lamine et à l’Ouest par Pousset. Elle est à un quart de lieue de Lamine, une demi lieue de Lens-sur-Geer et Momalle, à une lieu de Waremme et à quatre lieues de Liège.

Hodeige fait partie de l’arrondissement administratif de Waremme, de l’arrondissement judiciaire de Liège, du canton de justice de Paix de Waremme, du 45ème canton de milice, du district militaire de Seraing, du canton militaire de Waremme. Le bureau de Poste desservant Hodeige est Remicourt. La paroisse relève (et a toujours relevé) de l’Evêché de Liège. Hodeige est traversé par l’Yerne, affluent du Geer, dont la source est à Yernawe, près de Saint-Georges.

Hodeige comprend 142 habitations, construites pour la plupart en briques et pierres, quelques-unes en bois et en argile, couvertes en tuiles ou en ardoises. On y cultive froment, seigle, orge, betteraves, pommes de terre, fourrage, légumes et fruits. On y élève chevaux, vaches, moutons et porcs.

Sa superficie est de 425 hectares 70 ares. Il y a une tombe romaine (tumulus) aux confins de Hodeige et de Fize-le-Marsal. Il y a une école mixte avec instituteur et sous-instituteur. L’église est dédiée à Saint-André apôtre, ancienne paroissiale, filiale de celle de Lamine, puis auxiliaire, et enfin succursale en 1842. Cette église, de style gothique, est rangée dans la 3ème classe des édifices monumentaux du culte.