Des blessés transportés à Liège (Waremme)

Le 28 août 1944, après le bombardement de Waremme, le docteur BOURMANNE Louis décide de faire transporter LANGE Félix et MOTTARD Marcel, atteints d’éclats aux yeux, chez l’ophtalmologue WEEKERS, à la clinique Sainte-Rosalie à Liège.

C’est PEETERMANS Willy qui les emmènera dans son camion. Pour cela, il obtiendra un laisser-passer, signé par le stabsfeldwebel de Waremme, UNFRIED Paul.

LANGE Félix perdra l’usage de l’oeil droit et MOTTARD Marcel restera définitivement aveugle.

Mort de Richard Orban (Viemme)

richard orban

richard orban

Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, un transport d’armes est effectué par la Résistance, de Viemme vers le quartier général de Les Waleffes. En traversant la grand-route « Huy – Waremme », le convoi est intercepté par une patrouille allemande. Une fusillade éclate. Un soldat allemand est tué et un autre blessé. Dans les rangs de la Résistance, ORBAN Richard, dit « Omer », de Berloz, lieutenant à la 423ème Compagnie de la Résistance Hesbignonne, est touché par une balle en pleine tête. Il est âgé de 45 ans et père de 2 enfants. Il est la première victime du Groupe « Otarie », le jour du Débarquement.

Dans l’autre camp, UNFRIED Paul, blessé, est emmené à la clinique de Huy.

Une croix (stèle ?) sera plantée sur le talus de la route Huy – Waremme, entre Aineffe et Viemme, pour rappeler ce tragique évènement.

Violent accrochage à Lamine

Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.

Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.

Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:

  • LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
  • FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »

se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.

Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.

A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.

A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.

DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.

Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage. 

Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.

Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à  plus de 200 Allemands.

Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:

  • DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
  • BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
  • BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes

STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.

Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.

Le Groupe « Otarie » s’introduit dans la « Werbestelle » (Waremme – Allemagne)

En septembre 1943, à peine un mois après l’installation du fichier contenant les informations sur les jeunes hesbignons, destiné à les recruter pour le Service de Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, des Résistants waremmiens du Réseau « Otarie » décident de le voler. Il est entreposé dans une pièce de l’Ecole Moyenne, à quelques mètres de la Kommandantur.

Participent, notamment à cette opération :

  • BERGER Léon,
  • NELIS Gaston, dit « Joseph »
  • BAILLY Joseph,
  • GONTHIER Emile,
  • SULS José,
  • DELVIGNE Alfred

Ils entassent les documents dans des sacs et les emmènent au nez et à la barbe des hommes de UNFRIED Paul.

Il faut déblayer les décombres (Waremme – Allemagne)

Le 29 août 1944, le commandant de la place de Waremme, UNFRIED Paul, ordonne au bourgmestre, JOACHIM Guillaume, de déblayer le plus rapidement possible la rue Joseph Wauters et la rue de Huy, afin de permettre le passage des véhicules;

Ambroise Jamar est chargé d’une mission secrète (Waremme – Hannut)

En juillet 1944, Ambroise JAMAR reçoit pour mission, du commandant de l’Armée Secrète, de faire parvenir trois mitraillettes à la brigade de gendarmerie de Hannut.

Malgré sa tenue d’officier, le lieutenant n’est pas à l’abri d’un contrôle allemand et il imagine d’utiliser UNFRIED Paul, le chef de la Kommandantur de Waremme, comme couverture. Sachant que ce dernier ne dispose plus de véhicule motorisé, il lui téléphone pour lui signaler qu’il va se rendre à la brigade de gendarmerie de Hannut.

Unfried, ne peut évidemment laisser passer une telle aubaine, puisque la Kommandantur de Hannut lui est administrativement rattachée et que, s’il veut voir ce qui s’y passe, il doit s’y rendre à vélo.

Les deux hommes conviennent donc du voyage. Après avoir soigneusement emballé les armes dans un sac, JAMAR Ambroise emballe le tout dans de vieux journaux et camoufle le précieux colis sous le siège qu’occupera Unfried. Au carrefour d’Omal, une patrouille de « feldgendarmes » est en faction. Ils donnent l’ordre au véhicule de stopper, vraisemblablement pour effectuer une fouille mais, à la vue de leur chef, les soldats se mettent au garde-à-vous, saluent et laissent la voiture repartir.

Les Allemands restituent les clés de la « Kommandantur » (Waremme – Allemagne)

Le 2 septembre 1944, vers 11 heures, les « feldgendarmes » de Waremme quittent la ville. UNFRIED Paul vient déposer les clés de la « Kommandantur » à l’Hôtel de ville, entre les mains du bourgmestre JOACHIM Guillaume. Mais il reste des « Waffen SS » dans la région.

« Le Grand Paul » de Waremme (Autriche – Allemagne)

En juillet 1944, la Kommandantur de Waremme est dirigée par le « Stabsfeldwebel » UNFRIED Paul, dit « le Grand Paul ».

C’est un sous-officier d’origine autrichienne plutôt raisonnable, qui ne s’évertue pas à chercher noise à ses « administrés ». Plutôt bel homme, très distingué et « connaissant les manières ». Malheureusement, il a comme adjoint un certain « Max », sous-officier nazi. Il est probable que la hiérarchie allemande ait chargé ce dernier de surveiller l’Autrichien.