L’église Saint-Brice en 1993 (Hollogne-sur-Geer)

En 1993, l’église Saint-Brice de Hollogne-sur-Geer se présente comme suit:

  • La nef centrale gothique date des 13ème et 14ème siècles. Elle est rythmée par d’épais piliers carrés qui supportent de grands arcs brisés. L’entrée primitive du sanctuaire était sans doute située en première travée Nord, comme le confirmerait l’intéressante niche-bénitier, intégrée dans un pilier de la nef. Les aménagements ultérieurs du gros-oeuvre ont été réalisés en style « Gothique ».
  • Les murs. Le pignon extérieur de la nef, où s’effectue l’entrée actuelle, est construit en moellons de grès et de calcaire. C’est la plus ancienne maçonnerie de l’édifice, remontant aux 13ème et 14ème siècles. Les autres constructions en briques et pierres calcaires (transept, chœur, bas-côtés) peuvent être datées des 16ème et 17ème siècles. Quant à l’ancienne sacristie, elle a été bâtie dans les mêmes matériaux à la fin du 18ème siècle.
  • L’ancienne entrée. Dans le fond de l’église, côté Nord, l’annexe en briques sur soubassement de pierres calcaires constituai, dès la fin du 17ème siècle, le porche d’entrée, aujourd’hui muré. Le plein cintre de la porte éclaire la pièce qui fait aujourd’hui office de sacristie. A l’intérieur de cette annexe s’ouvre sur le nef un portail gothique, avec de jolies colonnettes au pied des montants. Au linteau figure la date de sa construction en chiffres médiévaux: 1526. Sur une grosse pierre du montant de droite est gravée une autre date: 1679 (ce qui situerait l’aménagement du porche à la 2ème moitié du 17ème siècle). Les angles extérieurs des murs et des fenêtres sont constitués de chaînes d’angle, caractéristiques des bâtiments antérieurs à la fin du 17ème siècle. Eclairée par des fenêtres à traverses, la petite pièce carrée au-dessus de cette annexe abrita vraisemblablement la première école de Hollogne-sur-Geer. Jadis, on y accédait par un petit escalier en bois. L’entrée actuelle de l’église, le portail Ouest, a été percée au premier quart du 19ème siècle.
  • Les piliers et la voûte. Les arcs brisés qui séparent la nef centrale des collatéraux sont des témoins du style « Gothique » auquel appartient également le chœur à chevet semi-hexagonal. Les voûtes du vaisseau central remontent probablement à la fin du 17ème siècle ou au début du 18ème siècle. Une colonne en pierre de style « Gothique » du 16ème siècle renforce le pilier côté chœur – bas-côté gauche (cette conception ne se retrouve pas dans le pilier côté chœur – bas-côté droit). Une niche-bénitier a été creusée dans un pilier du fond, bas-côté gauche. Elle a une forme trilobée sur base droite. L’usure de la pierre se remarque à l’endroit où les mains passaient et se trempaient dans l’eau bénite. Cette niche trilobée de style « Gothique » daterait du 13ème – 14ème siècle.
  • Les fenêtres. L’église reçoit la lumière du jour à travers des vitres et vitraux: – Dans le murs de la nef de droite: de trois fenêtres à linteau en anse de panier. – Dans le bras droit du transept: d’une haute baie à linteau en anse de panier qui éclaire l’autel dédié à Saint-Brice. – Dans le mur de la nef gauche: de deux fenêtres à linteau en anse de panier. – Dans le bras gauche du transept: d’une grande fenêtre à arc brisé qui éclaire l’autel de la Vierge. – Dans le mur de la tour: de deux fenêtres rectangulaires (le jubé a malheureusement disparu depuis la récente restauration). – Du plein cintre de la porte d’entrée. – Dans le chœur: par les vitraux d’une rosace et de deux baies à linteau en anse de panier. – Les murs de l’ancien porche au Nord et de l’ancienne sacristie au Sud sont percés de baies rectangulaires et de petits jours déharpés.
  • Les vitraux. Les vitraux du choeur datent de 1929. Ils ont été réalisés sous le pastorat du curé, l’abbé HOEFNAGELS Joseph. Côté Nord, ils représentent Saint-Joseph (Saint-Patron du curé) tenant en main les colonnes de la Présentation au Temple, et Saint-Norbert (fondateur de l’Ordre des Prémontrés auquel appartenait le curé HOEFNAGELS). Côté Sud, ils représentent Saint-Lambert (Patron du diocèse) représenté en évêque avec le « rational », sorte de pèlerine à redents, et Saint-Brice (Patron de la paroisse) représenté avec les charbons ardents de son supplice. Les armoiries représentent le blason des familles donatrices (Côté Sud: celui des familles NAVEAU, PIRLOT et JADOT). Les quatre vitraux de la rosace représentent le symbole des quatre évangélistes (toujours pourvu de 2 ailes: l’ange pour Saint-Mathieu, l’aigle pour Saint-Jean, le lion pour Saint-Marc et le taureau pour Saint-Luc. Les autres vitraux de l’église ont été placés en 1938.
  • Le chœur. De l’autel majeur, il ne reste plus que la pierre, aujourd’hui placée au centre du chœur. Conformément à la liturgie moderne, prescrite par le Concile Vatican II, l’autel a été aménagé face aux fidèles. Le tabernacle, en cuivre repoussé, a été placé dans le mur à gauche de la porte à linteau et montants droits, en pierre, qui s’ouvre sur l’ancienne sacristie.
  • Les fonts baptismaux. Ils ont une base romane des 12ème – 13ème siècles. Le socle carré à base attique supporte un pilier carré qui s’achève en octogone dans sa partie supérieure. Il soutient une cuve en pierre, également octogonale. Sur quatre faces sont sculptées des têtes d’hommes, joufflues, s’inspirant du style « Gothique Tardif » du 16ème siècle. Un couvercle en bois recouvre la cuve.
  • Le banc de communion. Ce banc en chêne a fort heureusement été maintenu après la restauration de l’église. Il épouse remarquablement la forme curviligne du seuil. Il se distingue par de beaux balustres sur angles et ses panneaux décorés de motifs de style « Rocaille » (milieu du 18ème siècle).
  • La Chaire de Vérité. En chêne, se style « Néo-Gothique », elle daterait du 19ème siècle. La cuve est ornée de bas-reliefs: Saint-Brice, Saint-Nicolas de Myre, la Vierge et Saint-Hubert. Le dossier présente le monogramme de Jésus et le Christ en Croix. Au pied de l’escalier, le pilier présente une réfection en moellons de grès et de calcaire (ce détail atteste des remaniements effectués à plusieurs reprises et de la complexité du plan de l’église).
  • L’autel Saint-Brice. L’autel de Saint-Brice du bas-côté droit est en marbre blanc et noir, et le retable en bois marbré partiellement doré. De part et d’autre de la porte en bois du tabernacle, sur laquelle est peint un calice surmonté d’une hostie, des prédelles en forme de médaillon ont été creusés dans le marbre et abritaient jadis des reliques. Deux colonnes torsadées encadrent la niche du Saint. Les chapiteaux sont décorés de moulures et de feuilles d’acanthe. De part et d’autre de l’autel, une tête d’ange couronnée de volutes encadre le retable. Ce dernier est couronné par un intéressant fronton de forme interrompue qui présente, dans une niche, une petite statue de Saint-Antoine de Padoue et de l’Enfant Jésus. Tous ces caractères font de cet autel un bel exemple de style « Baroque », en vogue dans la 2ème moitié du 17ème siècle, le devant de l’autel datant, lui, de 1850 environ. Les statues de Saint-Brice et de Saint-Antoine sont en bois polychrome du 17ème siècle.
  • L’autel Notre-Dame des Anges. Cet autel offre la même structure que l’autel Saint-Brice, mais a un cachet beaucoup plus classique (début du 18ème siècle): les colonnes qui encadrent la niche du retable sont de l’Ordre Ionique. Au-dessus de la niche de la Vierge, sur le fronton en bois, est peinte une colombe, symbole du Saint-Esprit. Les motifs décoratifs sont plus discrets: chute de feuilles renversées, lignes plus raides, peu de courbes. Le devant de l’autel (de 1850 environ) est en marbrede couleurs alternées et en bois marbré doré.
  • Les sièges et les banquettes. Les bancs et banquettes sont en ch^ne et datent du 18ème siècle. Certains, avec prie-dieu et tablette, portent un nom: DE LA HAULT Alexandre, SALMON, … Le « banc d’œuvre », au pied de la Chaire de Vérité, était réservé aux marguilliers.
  • Le Chemin de Croix. Les 14 stations sont des toiles peintes par MORGARI Luigi. Elles datent du début du 20ème siècle. L’encadrement est en chêne.
  • Le confessionnal. Le confessionnal en chêne et de style « Renaissance » date de 1630 environ. Les feuilles d’acanthe, les angelots joufflus et la décoration abondante préfigurent le style « Baroque ».
  • Le plafond. Les arcs-doubleaux et les voûtes d’arêtes, peints en jaune, présentent peu de stucages, dont un dans le chœur, avec le monogramme du Christ.
  • Le mausolée. Le magnifique mausolée en marbre noir, devant l’autel Saint-Brice, date de 1687. Il est constitué d’un caveau très élevé, de forme rectangulaire, surmonté d’un couvercle représentant, couchés côte à côte, les gisants en haut-relief du Baron DE SERAIN Godefroid, Seigneur de Hollogne, et de son épouse, DE PONTY Hélène-Isabelle (qui fit ériger le tombeau). Aux pieds du Seigneur en jabot et revêtu d’une tunique courte par dessus son armure, se trouvent son heaume empanaché et un lion; aux pieds de son épouse, un chien de race. Le mausolée est décoré des armoiries DE SERAIN – DE PONTY. L’épitaphe en latin scellée dans la muraille contiguë: (traduction: « Ici repose le noble et illustre Godefroid de Serain, Baron de Hologne, Seigneur de Boëlhe, Darion, Manil, qui décéda le 20 septembre 1676, en mémoire de qui en 1687, cette sépulture fut érigée par la noble et illustre Seigneuresse Hélène-Isabelle de Ponty, son épouse, qui mourut le 9 décembre 1693. Qu’ils reposent en paix »).
  • Les dalles funéraires. – La dalle funéraire de DE HOLLOGNE Jean-Ferdinand (6 ans) et de DE HOLLOGNE Charlotte-Alexandrine (3 ans, morts en 1693, enfants du Baron DE HOLLOGNE François-Ferdinand. – La dalle funéraire de DE SERAIN Ernest-Dominique, mort de 1700, et de son épouse DE LA BRIQUE Odile, décédée le 14 avril 1753, qui donna la terre de Hollogne, le 7 novembre 1725, à son neveu le Baron DE HOLLOGNE François-Alexandre (fils de DE HOLLOGNE Alexandre et de ROLAND Marie). – La dalle funéraire du curé DE LA HAULT François-Nicolas, mort en 1763, Doyen de Waremme (et descendant d’une famille influente déjà sous l’Ancien Régime, puisque DE LA HAULT Alexandre fut échevin des cours de justice du Seigneur du lieu. Quant à son fils, DE LA HAULT Jean-François, il devint maire de Hollogne sous le Régime Français). NB: Dans le mur d’enceinte du cimetière, à droite de la grille d’entrée, sont serties 4 croix en pierre du 17ème siècle, dont 3 prignonnées, la partie supérieure se terminant par un triangle. Aujourd’hui difficilement lisibles, les inscriptions révèlent toutefois: DE SERRON Godée, mort en 1622 et DE GROSUZ Gérard, mort en 1636.
  • La tour et le clocher. La tour est carrée et percée sur chaque face de 2 fenêtres garnies d’abat-son. Le clocher très ancien et la tour reposent sur d’impressionnantes poutres en bois solidement assemblées entre elles. Depuis la récente restauration, elles apparaissent débarrassées des couches de plâtre et de couleurs dans le vestibule vitré de l’entrée. Dans le porche, les poutres qui supportent les cloches, sont indépendantes du reste de la construction, ceci afin d’obtenir une parfaite sonorité des cloches et d’éviter d’ébranler l’édifice.
  • Les cloches. Elles sont au nombre de trois: – La Grosse, dédiée à Saint-Brice, fondue en 1864. Elle sonne plus spécialement aux funérailles. Elle est ornée de figurines de Saint-Brice, Saint-Hubert, Saint-Roch, Sainte-Barbe et Notre-Dame des Anges. Elle porte le nom des fondeurs LAINVILLE et CAUSART, ainsi que le nom des familles NAVEAU – DE LA HAULT, qui l’ont patronnée sous le pastorat du curé CONSTANT. Elle connut l’exil en Allemagne, mais revint en 1945, à la Libération. – La Moyenne, dédiée à Saint-Michel. Elle sonne plus spécialement aux baptèmes. Dans un médaillon ovale, Saint-Michel terrassant le dragon rappelle l’emblême de Bruxelles où elle fut fondue en 1790 dans les ateliers CHAUDOIR. – La Petite, dédiée à Notre-Dame des Anges. Elle sonne plus spécialement aux mariages. Elle porte une croix latine suivie de l’inscription « M.H.B.V. Subtitulo Dominae Angelorum Anno 1843. F.L.I. Constant, pastor, A. De la Hault. Fondue par les BAINVILLE et les GAULARD ». Les dessins représentent dans un rectangle: la Vierge Marie avec l’Enfant Jésus, la couronne et le sceptre; dans un autre rectangle:le Christ en croix entouré de la Vierge et de Saint-Jean l’Evangéliste.
  • Le Christ Roman. C’est incontestablement le joyau de l’église de Hollogne-sur-Geer. Son retour de restauration à l »I.R.P.A. réjouit la communauté paroissiale. Cette œuvre en bois de peuplier remonte au 12ème siècle. La restauration remet à l’honneur la polychromie du 18ème siècle: le noir pour la chevelure et la barbe, le blanc parsemé de motifs de fleurs pour le perizonium et le rose moyen pour la carnation. Le sculpteur a fait preuve d’un souci d’anatomie étonnant. La figure du Christ présente une grande dignité, une majesté qui efface sur son visage et sur son corps toute trace de souffrance.

Fin des travaux à l’église (Hodeige)

En 1906, les travaux de restauration de l’église de Hodeige sont achevés.

La « nouvelle » église comprend maintenant 3 nefs, séparées par 2 rangées de colonnes très espacées et formant 2 travées de chaque côté, sans compter les arcades ouvertes sur le sanctuaire qui reposent sur 2 piliers massifs.

Les colonnes de la nef principale sont cylindriques, peu élevées et d’un diamètre de 40 cm. Les chapiteaux, dont le tailloir est octogonal, présentent une ornementation très simple en bosselage (semblable à celle que l’on rencontre dans les églises de Thys et de Momalle) et qui représente des feuilles d’eau. L’intrados des arcs doubleaux est en pierre de taille, ornée de moulures.

Les 3 nefs donnent à l’église une largeur de 17 mètres, tandis qu’en faisant abstraction des chapelles ouvertes de chaque côté du chœur que l’on peut considérer comme un transept apparent, ainsi que de l’avant-chœur, elles ne lui donnent en longueur que 10 mètres 50. Ce manque de proportion n’est pas aussi choquant que l’on pourrait croire, parce qu’il se rachète par les chapelles et l’avant-chœur, d’une part, et, d’autre part, par le prolongement des nefs latérales contre la tour, elle-même évidée par une grande arcade.

L’intérieur est à peu près carré. Les colonnes étant très minces et fort espacées, l’abside du chœur étant peu profonde, et la dernière marche de l’autel se trouvant dans l’alignement des murs formant les chapelles, il en résulte un précieux avantage: les fidèles placés dans les bas-côtés peuvent voir le prêtre à l’autel.

Dans chaque mur latéral du chœur, il y a une fenêtre du style primaire, dont les meneaux sont en pierre de sable et dont les arcs sont trilobés. Le mur plat de l’abside est orné d’une grande fenêtre de même style, mais se distinguant de ses deux voisines par ses dimensions; ses arcs sont également trilobés. Conçue dans de gracieuses proportions, elle produit un bel effet.

Le chœur est couvert par une voûte en bois (pitch-pin) dépourvue de charpente apparente. Cette partie de l’église (qui selon toute probabilité a remplacé une ancienne construction en style roman) appartient toute entière au style du XIIIème siècle.

Un arc triomphal, dont l’intrados est une pierre calcaire, sépare le chœur de la nef centrale, et le pignon qu’il soutient est percé de 3 claire-voies qui allègent le poids du mur et servent en mêle temps d’ornement.

Le nef principale, éclairée seulement par les fenêtres des bas-côtés, est couverte par une voûte en bois et la charpente apparente a été remplacée par des tirants de fer (dont la présence fait penser à un édifice que l’on a voulu consolider !).

Les bas-côtés, qui n’ont pas de toit en appentis, mais en raison de leurs murs surmontés de plusieurs frontons triangulaires, sont couverts par des cesceaux (?) transversaux en bois dont la voûte est en pans coupés reliés par des moulures (alors que la voûte de la chapelle qui existait du côté de l’Épitre avant la restauration était en plein cintre et ornée de plusieurs nervures, ce qui lui donnait une forme plus gracieuse). Le voûtement des bas-côtés ne paraît pas tout-à-fait réussi.

La tour, très ancienne, n’est qu’une masse informe, sans cachet architectural et que couronne une flèche à 4 pans.

Extérieurement, l’édifice se fait remarquer par les frontons triangulaires et très pointus qui surmontent les bas-côtés. Chacun de ces frontons encadre une fenêtre du style flamboyant le plus pur et le plus élégant, partagée en 3 formes par les meneaux en pierre de sable reliés entre eux par des arcs surbaissés, et dont le tympan est rempli par des courbes décrivant un ensemble de figures, dont les plus nombreuses sont des flammes ascendantes ou renversées. Ces divers dessins, exécutés avec beaucoup d’art, font honneur à l’ouvrier chargé de ce travail.

Ces fenêtres sont au nombre de 3 du côté de l’Epitre, où se trouve la porte principale (au-dessus de laquelle se trouve une fenêtre en forme de triangule curviligne, dont le remplage est formé par des flammes et des trèfles pointus ou des cœurs allongés), et au nombre de 4 du côté de l’Evangile, si bien proportionnées, d’un dessin si varié, projetant sur l’ensemble de l’édifice un effet saisissant (aussi bien paraît mesquine cette petite ouverture, que l’on peut appeler « lucarne », qui se trouve dans chaque mur du fond des bas-côtés).

Les murs, dont le revêtement est en moellons de pierre, dite « castaine », et de silex dans la partie ancienne, et de calcaire dans la partie neuve, ont leur surface ornée de chaînages horizontaux en pierre de sable (le chœur excepté).

Le fenestrage présente des teintes bien assorties, et un vitrail représentant Sainte-Philomène (honorée d’un culte spécial dans la paroisse de Hodeige) est déjà placé dans la chapelle qui lui est dédiée.

Découvertes lors des travaux de l’église (Hodeige)

En avril 1905, les anciens piliers de la nef septentrionale romane de l’église de Hodeige sont mis à nu. Ils étaient enclavés dans la muraille depuis la disparition de la troisième nef. Ils étaient ornés (ainsi que les arcades) de rinceaux et de fleurs rouges sur fond blanc. Sur le gros pilier près du chœur, un fragment de peinture à la détrempe révèle un personnage assis sur un « faldistorium », ce qui porte à croire que tout le reste de l’église était également orné de peintures.

L’église de Hodeige

Vers 1259, l’église de Hodeige, se style roman primitif, est divisée en 3 nefs par 4 gros piliers (2 de chaque côté), de 1m20 d’épaisseur et hauts de 2m70, supportant des arcades en plein-cintre. Du sol à la clef de voûte, celles-ci ont environ 4m30 de hauteur. Le chœur ainsi que les petites nefs sont terminés  par un chevet plat percé de fenêtres (?). La grande nef est éclairée par une double rangée d’oculi situés au-dessus des arcades (ou par de petites fenêtres en plein-cintre ?). L’intérieur de l’édifice est simple.

Des charpentes apparentes supportent la toiture. Les murs sont construits en blocs de pierre de silex, qu’on trouve sur place. A l’Ouest se dresse une tour carrée et trapue.

Un tréfanon pour l’église (Hodeige)

En 1536, un « tréfanon » est installé dans le choeur de l’église de Hodeige. Il coûte la somme de 50 florins (dont 18 pour la matière première et 32 pour la main-d’oeuvre).

Par « tréfanon », il faut entendre non seulement la poutre, appelée « trabes » ou « tref », qui repose sur les 2 piliers du chœur soutenant l’arc triomphal, mais encore le calvaire, composé d’un Christ en Croix (reposant par sa partie inférieure sur la « trabes » et attaché par sa partie supérieure avec un chaîne à l’arc lui-même) et de 2 statues, de la Sainte-Vierge et de Saint-Jean, posées à droite et à gauche de la Croix.

La ferme en carré de Petit-Axhe

En 1981, l’imposante ferme en carré de Petit-Axhe du 18ème siècle, est située en bordure de la rue de Sélys-Longchamps qui mène à Waremme, un peu à l’écart du village. Elle est en brique et pierre bleue sur soubassement de calcaire. Elle dispose de bâtiments homogènes aux volumes symétriques autour d’une cour carrée. Les toitures sont en bâtières d’Eternit et tôle ondulée, à coyaux et croupettes.

L’accès s’opère par un porche d’entrée, dont il subsiste l’arc en anse de panier harpé et protégé par des chasse-roues.

Le logis de deux niveaux et sept travées est percé de trois portes à traverse droite, linteau bombé et clé passante, qui alternent avec des fenêtres de même type. A l’origine, le logis se divisait certainement en partie noble et partie commune, qui ont été réaménagées. La dernière porte, vers le porche, est maintenant une fenêtre agrandie. Côté rue, le pignon est ouvert, au niveau du premier étage et des combles, par deux paires de fenêtres à linteau bombé et clé passante, protégées par des barreaux.

Une vaste grange en long forme le côté gauche du quadrilatère. Une belle porte piétonne cintrée, au linteau droit, reposant sur des montants moulurés et portant la date de 1772, ponctue le centre de cette grange.

Des étables sous fenils occupent les deux autres côtés du quadrilatère, comme serrées entre les ailes massives constituées par la grange et le logis. Elles s’ouvrent par des portes et des fenêtres à linteau droit; les baies gerbières sont de même type. Une des étables, jouxtant le porche d’entrée, est couverte de voûtes de briques reposant sur des piliers en pierre bleue.

Au Nord, dans l’axe du porche d’entrée, un portail s’ouvre vers les prairies derrière la ferme, dont le volume est prolongé de ce côté par deux annexes carrées, couvertes de bâtières de tuiles qui prennent appui sur le mur pignon des deux ailes principales.

Enfin, au centre de la cour, le fumier est aujourd’hui devenu pelouse.

La ferme en carré d’Oreye

En 1981, un agréable site de prairies, parcourues par le Geer et plantées de peupliers, abrite la ferme en carré, en bordure de la rue des Combattants à Oreye. Elle a la forme d’un quadrilatère en brique et pierre calcaire, couvert de tuiles.

Au Nord, un pont enjambe un fossé comblé, reste de douves qui entouraient la ferme, et conduit à un haut bâtiment de deux niveaux, qui cumule les fonctions de logis et de porche d’entrée. Une porte à deux vantaux, couronnée par un arc surbaissé et un linteau droit sur piédroits chaînés, s’ouvre sur un passage charretier qui mène à la cour. Cette porte était protégée par un pont-levis; de larges encoches, permettant le passage des chaînes ou des cordes, sont encore visibles aux angles supérieurs de la feuillure. Trois fenêtres, sans doute agrandies au 18ème siècle, à linteaux en tas de charge et montants harpés, éclairent la partie habitable du porche, accessible par une porte chaînée depuis le passage charretier. Deux jours carrés, surmontés d’arcquettes de décharge, à gauche de la porte, indiquent l’aspect initial des percements. Des ouvertures du même type persistent sur l’un des pignons. Côté cour, un décrochement marque le côté gauche du bâtiment, qui présente également des fenêtres aux linteaux en tas de charge.

Un bâtiment, d’un niveau inférieur, et servant actuellement de logis, jouxte l’entrée. Défiguré par des percements récents effectués de façon irrégulière, il présente les traces de petites fenêtres rectangulaires sous arcquettes de décharge et d’une porte. De nombreux aménagements intérieurs ont, heureusement, été épargnés:

  • une belle cheminée de pierre, dont les montants portent l’inscription « ANNO 1619″;
  • dans l’une des vastes caves jaillit une source d’eau potable;
  • une lucarne en bâtière, qui possède encore son système de poulie, permet d’accéder au grenier.

La grange en double large occupe le côté Ouest du quadrilatère. Son imbrication maladroite dans les autres bâtiments et les traces de fenêtres, dans le pignon du logis contre lequel elle s’appuie, indiquent une construction plus récente.

Dans l’aile Sud, les étables sont couvertes de plafonds plats en bois et de fenils.

A l’Est, il ne subsiste qu’un chartil, couvert d’une bâtière à coyau et croupette, prolongé, côté cour, par un appentis sur piliers de ciment.

Au centre de la cour, le fumier est devenu pelouse.

La ferme en carré de Celles

En 1981, la ferme en carré située Place Joseph Wauters à Celles, au centre du village, se trouve à proximité de l’église.

C’est un grand quadrilatère de brique et pierre bleue sur soubassement en moellons. Il est composé de bâtiments du 17ème, 18ème siècles (fortement remaniés) et du 19ème siècle, autour d’une cour semi-pavée.

L’entrée est à l’Ouest, sous un porche à plafond en bois avec portail harpé en anse à panier et frise dentée sous corniche, qui jouxte un imposant logis du 19ème siècle à double corps de trois niveaux divisés en cinq travées.

Le rez-de-chaussée sur soubassement de pierre bleue, rappelé par un cordon de même nature délimitant le premier étage, est percé de portes et fenêtres avec encadrement de pierre bleue et linteau déprimé en bas. La façade extérieure présente des chaînages harpés et une frise dentée sous bâtière à croupe.

A gauche de cette vaste demeure, subsiste l’ancien logis du 18ème siècle, plus bas, qui communique avec le potager et le verger. Fortement remaniés, ses deux niveaux sont percés de fenêtres à linteau droit et traverse qui se mêlent à des baies plus récentes. Un intéressant garde-manger en bois reste accroché à la façade, côté cour, sous le coyau et les blochets de la bâtière d’Eternit.

Fermant le côté droit du quadrilatère, la grange en long, datée de 1760 (clé sur le portail), est divisée en trois nefs de six travées sur des piliers carrés de brique et couverte d’une bâtière de tuiles à coyaux sur frise dentée. Elle a été agrandie ultérieurement vers l’avant, pour s’aligner sur le porche, comme l’indique les chaînages harpés encore visibles sur le mur dans la cour et l’ancien portail harpé en plein cintre qui survit à l’intérieur.

Des étables, fortement remaniées, aux percements à linteau droit et bâtières de tuile à coyau sur frise dentée, forment les deux autres côtés.

Deux passages charretiers harpés en anse de panier ouvrent le côté Sud, donnant accès aux prairies derrière la ferme. Un appentis de tuiles sur poteaux de bois, est adossé au revers de cette même partie, servant de remise pour le matériel.

En dehors du quadrilatère, derrière l’ancien logis, subsistent le fournil exhaussé et le puits carré.

La Maison de Seny, classée (Geer)

Le 28 mars 1983, le grillage, les piliers, les façades et les toitures de la Maison de Seny, à Geer, sont classés.

Travaux au château de Longchamps

Le 7 juillet 1851, le maçon de Waremme, LISMONDE Nicolas, redresse les piliers de la grille du château de Longchamps, vers la melonnière.