En octobre / novembre 2025, la salle du conseil communal de Remicourt est en travaux de rénovation (plafond, sol, murs, électricité, écrans, aérogommage des meubles, …). Le budget devrait avoisiner les 45.000 euros. Les travaux devraient être terminés en janvier 2026.
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L’église Saint-Brice en 1993 (Hollogne-sur-Geer)
En 1993, l’église Saint-Brice de Hollogne-sur-Geer se présente comme suit:
- La nef centrale gothique date des 13ème et 14ème siècles. Elle est rythmée par d’épais piliers carrés qui supportent de grands arcs brisés. L’entrée primitive du sanctuaire était sans doute située en première travée Nord, comme le confirmerait l’intéressante niche-bénitier, intégrée dans un pilier de la nef. Les aménagements ultérieurs du gros-oeuvre ont été réalisés en style « Gothique ».
- Les murs. Le pignon extérieur de la nef, où s’effectue l’entrée actuelle, est construit en moellons de grès et de calcaire. C’est la plus ancienne maçonnerie de l’édifice, remontant aux 13ème et 14ème siècles. Les autres constructions en briques et pierres calcaires (transept, chœur, bas-côtés) peuvent être datées des 16ème et 17ème siècles. Quant à l’ancienne sacristie, elle a été bâtie dans les mêmes matériaux à la fin du 18ème siècle.
- L’ancienne entrée. Dans le fond de l’église, côté Nord, l’annexe en briques sur soubassement de pierres calcaires constituai, dès la fin du 17ème siècle, le porche d’entrée, aujourd’hui muré. Le plein cintre de la porte éclaire la pièce qui fait aujourd’hui office de sacristie. A l’intérieur de cette annexe s’ouvre sur le nef un portail gothique, avec de jolies colonnettes au pied des montants. Au linteau figure la date de sa construction en chiffres médiévaux: 1526. Sur une grosse pierre du montant de droite est gravée une autre date: 1679 (ce qui situerait l’aménagement du porche à la 2ème moitié du 17ème siècle). Les angles extérieurs des murs et des fenêtres sont constitués de chaînes d’angle, caractéristiques des bâtiments antérieurs à la fin du 17ème siècle. Eclairée par des fenêtres à traverses, la petite pièce carrée au-dessus de cette annexe abrita vraisemblablement la première école de Hollogne-sur-Geer. Jadis, on y accédait par un petit escalier en bois. L’entrée actuelle de l’église, le portail Ouest, a été percée au premier quart du 19ème siècle.
- Les piliers et la voûte. Les arcs brisés qui séparent la nef centrale des collatéraux sont des témoins du style « Gothique » auquel appartient également le chœur à chevet semi-hexagonal. Les voûtes du vaisseau central remontent probablement à la fin du 17ème siècle ou au début du 18ème siècle. Une colonne en pierre de style « Gothique » du 16ème siècle renforce le pilier côté chœur – bas-côté gauche (cette conception ne se retrouve pas dans le pilier côté chœur – bas-côté droit). Une niche-bénitier a été creusée dans un pilier du fond, bas-côté gauche. Elle a une forme trilobée sur base droite. L’usure de la pierre se remarque à l’endroit où les mains passaient et se trempaient dans l’eau bénite. Cette niche trilobée de style « Gothique » daterait du 13ème – 14ème siècle.
- Les fenêtres. L’église reçoit la lumière du jour à travers des vitres et vitraux: – Dans le murs de la nef de droite: de trois fenêtres à linteau en anse de panier. – Dans le bras droit du transept: d’une haute baie à linteau en anse de panier qui éclaire l’autel dédié à Saint-Brice. – Dans le mur de la nef gauche: de deux fenêtres à linteau en anse de panier. – Dans le bras gauche du transept: d’une grande fenêtre à arc brisé qui éclaire l’autel de la Vierge. – Dans le mur de la tour: de deux fenêtres rectangulaires (le jubé a malheureusement disparu depuis la récente restauration). – Du plein cintre de la porte d’entrée. – Dans le chœur: par les vitraux d’une rosace et de deux baies à linteau en anse de panier. – Les murs de l’ancien porche au Nord et de l’ancienne sacristie au Sud sont percés de baies rectangulaires et de petits jours déharpés.
- Les vitraux. Les vitraux du choeur datent de 1929. Ils ont été réalisés sous le pastorat du curé, l’abbé HOEFNAGELS Joseph. Côté Nord, ils représentent Saint-Joseph (Saint-Patron du curé) tenant en main les colonnes de la Présentation au Temple, et Saint-Norbert (fondateur de l’Ordre des Prémontrés auquel appartenait le curé HOEFNAGELS). Côté Sud, ils représentent Saint-Lambert (Patron du diocèse) représenté en évêque avec le « rational », sorte de pèlerine à redents, et Saint-Brice (Patron de la paroisse) représenté avec les charbons ardents de son supplice. Les armoiries représentent le blason des familles donatrices (Côté Sud: celui des familles NAVEAU, PIRLOT et JADOT). Les quatre vitraux de la rosace représentent le symbole des quatre évangélistes (toujours pourvu de 2 ailes: l’ange pour Saint-Mathieu, l’aigle pour Saint-Jean, le lion pour Saint-Marc et le taureau pour Saint-Luc. Les autres vitraux de l’église ont été placés en 1938.
- Le chœur. De l’autel majeur, il ne reste plus que la pierre, aujourd’hui placée au centre du chœur. Conformément à la liturgie moderne, prescrite par le Concile Vatican II, l’autel a été aménagé face aux fidèles. Le tabernacle, en cuivre repoussé, a été placé dans le mur à gauche de la porte à linteau et montants droits, en pierre, qui s’ouvre sur l’ancienne sacristie.
- Les fonts baptismaux. Ils ont une base romane des 12ème – 13ème siècles. Le socle carré à base attique supporte un pilier carré qui s’achève en octogone dans sa partie supérieure. Il soutient une cuve en pierre, également octogonale. Sur quatre faces sont sculptées des têtes d’hommes, joufflues, s’inspirant du style « Gothique Tardif » du 16ème siècle. Un couvercle en bois recouvre la cuve.
- Le banc de communion. Ce banc en chêne a fort heureusement été maintenu après la restauration de l’église. Il épouse remarquablement la forme curviligne du seuil. Il se distingue par de beaux balustres sur angles et ses panneaux décorés de motifs de style « Rocaille » (milieu du 18ème siècle).
- La Chaire de Vérité. En chêne, se style « Néo-Gothique », elle daterait du 19ème siècle. La cuve est ornée de bas-reliefs: Saint-Brice, Saint-Nicolas de Myre, la Vierge et Saint-Hubert. Le dossier présente le monogramme de Jésus et le Christ en Croix. Au pied de l’escalier, le pilier présente une réfection en moellons de grès et de calcaire (ce détail atteste des remaniements effectués à plusieurs reprises et de la complexité du plan de l’église).
- L’autel Saint-Brice. L’autel de Saint-Brice du bas-côté droit est en marbre blanc et noir, et le retable en bois marbré partiellement doré. De part et d’autre de la porte en bois du tabernacle, sur laquelle est peint un calice surmonté d’une hostie, des prédelles en forme de médaillon ont été creusés dans le marbre et abritaient jadis des reliques. Deux colonnes torsadées encadrent la niche du Saint. Les chapiteaux sont décorés de moulures et de feuilles d’acanthe. De part et d’autre de l’autel, une tête d’ange couronnée de volutes encadre le retable. Ce dernier est couronné par un intéressant fronton de forme interrompue qui présente, dans une niche, une petite statue de Saint-Antoine de Padoue et de l’Enfant Jésus. Tous ces caractères font de cet autel un bel exemple de style « Baroque », en vogue dans la 2ème moitié du 17ème siècle, le devant de l’autel datant, lui, de 1850 environ. Les statues de Saint-Brice et de Saint-Antoine sont en bois polychrome du 17ème siècle.
- L’autel Notre-Dame des Anges. Cet autel offre la même structure que l’autel Saint-Brice, mais a un cachet beaucoup plus classique (début du 18ème siècle): les colonnes qui encadrent la niche du retable sont de l’Ordre Ionique. Au-dessus de la niche de la Vierge, sur le fronton en bois, est peinte une colombe, symbole du Saint-Esprit. Les motifs décoratifs sont plus discrets: chute de feuilles renversées, lignes plus raides, peu de courbes. Le devant de l’autel (de 1850 environ) est en marbrede couleurs alternées et en bois marbré doré.
- Les sièges et les banquettes. Les bancs et banquettes sont en ch^ne et datent du 18ème siècle. Certains, avec prie-dieu et tablette, portent un nom: DE LA HAULT Alexandre, SALMON, … Le « banc d’œuvre », au pied de la Chaire de Vérité, était réservé aux marguilliers.
- Le Chemin de Croix. Les 14 stations sont des toiles peintes par MORGARI Luigi. Elles datent du début du 20ème siècle. L’encadrement est en chêne.
- Le confessionnal. Le confessionnal en chêne et de style « Renaissance » date de 1630 environ. Les feuilles d’acanthe, les angelots joufflus et la décoration abondante préfigurent le style « Baroque ».
- Le plafond. Les arcs-doubleaux et les voûtes d’arêtes, peints en jaune, présentent peu de stucages, dont un dans le chœur, avec le monogramme du Christ.
- Le mausolée. Le magnifique mausolée en marbre noir, devant l’autel Saint-Brice, date de 1687. Il est constitué d’un caveau très élevé, de forme rectangulaire, surmonté d’un couvercle représentant, couchés côte à côte, les gisants en haut-relief du Baron DE SERAIN Godefroid, Seigneur de Hollogne, et de son épouse, DE PONTY Hélène-Isabelle (qui fit ériger le tombeau). Aux pieds du Seigneur en jabot et revêtu d’une tunique courte par dessus son armure, se trouvent son heaume empanaché et un lion; aux pieds de son épouse, un chien de race. Le mausolée est décoré des armoiries DE SERAIN – DE PONTY. L’épitaphe en latin scellée dans la muraille contiguë: (traduction: « Ici repose le noble et illustre Godefroid de Serain, Baron de Hologne, Seigneur de Boëlhe, Darion, Manil, qui décéda le 20 septembre 1676, en mémoire de qui en 1687, cette sépulture fut érigée par la noble et illustre Seigneuresse Hélène-Isabelle de Ponty, son épouse, qui mourut le 9 décembre 1693. Qu’ils reposent en paix »).
- Les dalles funéraires. – La dalle funéraire de DE HOLLOGNE Jean-Ferdinand (6 ans) et de DE HOLLOGNE Charlotte-Alexandrine (3 ans, morts en 1693, enfants du Baron DE HOLLOGNE François-Ferdinand. – La dalle funéraire de DE SERAIN Ernest-Dominique, mort de 1700, et de son épouse DE LA BRIQUE Odile, décédée le 14 avril 1753, qui donna la terre de Hollogne, le 7 novembre 1725, à son neveu le Baron DE HOLLOGNE François-Alexandre (fils de DE HOLLOGNE Alexandre et de ROLAND Marie). – La dalle funéraire du curé DE LA HAULT François-Nicolas, mort en 1763, Doyen de Waremme (et descendant d’une famille influente déjà sous l’Ancien Régime, puisque DE LA HAULT Alexandre fut échevin des cours de justice du Seigneur du lieu. Quant à son fils, DE LA HAULT Jean-François, il devint maire de Hollogne sous le Régime Français). NB: Dans le mur d’enceinte du cimetière, à droite de la grille d’entrée, sont serties 4 croix en pierre du 17ème siècle, dont 3 prignonnées, la partie supérieure se terminant par un triangle. Aujourd’hui difficilement lisibles, les inscriptions révèlent toutefois: DE SERRON Godée, mort en 1622 et DE GROSUZ Gérard, mort en 1636.
- La tour et le clocher. La tour est carrée et percée sur chaque face de 2 fenêtres garnies d’abat-son. Le clocher très ancien et la tour reposent sur d’impressionnantes poutres en bois solidement assemblées entre elles. Depuis la récente restauration, elles apparaissent débarrassées des couches de plâtre et de couleurs dans le vestibule vitré de l’entrée. Dans le porche, les poutres qui supportent les cloches, sont indépendantes du reste de la construction, ceci afin d’obtenir une parfaite sonorité des cloches et d’éviter d’ébranler l’édifice.
- Les cloches. Elles sont au nombre de trois: – La Grosse, dédiée à Saint-Brice, fondue en 1864. Elle sonne plus spécialement aux funérailles. Elle est ornée de figurines de Saint-Brice, Saint-Hubert, Saint-Roch, Sainte-Barbe et Notre-Dame des Anges. Elle porte le nom des fondeurs LAINVILLE et CAUSART, ainsi que le nom des familles NAVEAU – DE LA HAULT, qui l’ont patronnée sous le pastorat du curé CONSTANT. Elle connut l’exil en Allemagne, mais revint en 1945, à la Libération. – La Moyenne, dédiée à Saint-Michel. Elle sonne plus spécialement aux baptèmes. Dans un médaillon ovale, Saint-Michel terrassant le dragon rappelle l’emblême de Bruxelles où elle fut fondue en 1790 dans les ateliers CHAUDOIR. – La Petite, dédiée à Notre-Dame des Anges. Elle sonne plus spécialement aux mariages. Elle porte une croix latine suivie de l’inscription « M.H.B.V. Subtitulo Dominae Angelorum Anno 1843. F.L.I. Constant, pastor, A. De la Hault. Fondue par les BAINVILLE et les GAULARD ». Les dessins représentent dans un rectangle: la Vierge Marie avec l’Enfant Jésus, la couronne et le sceptre; dans un autre rectangle:le Christ en croix entouré de la Vierge et de Saint-Jean l’Evangéliste.
- Le Christ Roman. C’est incontestablement le joyau de l’église de Hollogne-sur-Geer. Son retour de restauration à l »I.R.P.A. réjouit la communauté paroissiale. Cette œuvre en bois de peuplier remonte au 12ème siècle. La restauration remet à l’honneur la polychromie du 18ème siècle: le noir pour la chevelure et la barbe, le blanc parsemé de motifs de fleurs pour le perizonium et le rose moyen pour la carnation. Le sculpteur a fait preuve d’un souci d’anatomie étonnant. La figure du Christ présente une grande dignité, une majesté qui efface sur son visage et sur son corps toute trace de souffrance.
La boucherie Vanval endommagée (Berloz)
En novembre 1944, la boucherie de VANVAL Elie, installée au n° 21 B de la rue Joseph Wauters à Berloz, est endommagée par l’explosion d’une bombe volante allemande.
L’état des lieux sera dressé par l’architecte ONKELINX Joseph: Le mur creux de la rotonde de l’étage et le grenier de la maison sont fissurés à plusieurs endroits. Par la suite d’infiltration d’eau de pluie et de l’effet des gelées, la partie extérieure des briques de parement s’est séparée de la construction et s’est effondrée. Les plafonds de la salle à manger et de la chambre à coucher de l’étage se sont abattus par suite de l’explosion. Les fenêtres ont éclaté.
Le coût des travaux, nécessaires à la restauration de la maison, s’élèvera à 6.694 francs.
Travaux au château (Longchamps)
Du 13 au 16 juillet 1879, les travaux se poursuivent au château de Longchamps:
- on a bâti et mis le premier mortier aux nouvelles chambres
- la loge à vins est terminée
- percement de la porte près de la sellerie
- enlèvement du plafond de la nouvelle lingerie
En 1754, quelques prix (Waremme)
En 1754, quelque prix dans la région de Waremme – Hodeige:
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- pour le brassin de 22 tonnes de bière, y compris la houille, le grain, le houblon et la façon: 66 florins
- 12 charrettes de houille, y compris le charriage: 145 florins
- 1 muid de chaux: 6 francs 1/2
- 1.000 clous d’ardoises: 13 sous
- 1.000 clous de lattes: 26 sous
- 1.000 clous rondelets: 16 sous
- 1.000 clous de trente: 33 sous
- 1.000 clous de plafond: 35 sous
- le pied de poutre: 12 sous
- le pied de terrasse: 6 liards
- le pied de poslet (aisselier ?): 10 liards
- le pied de bois ordinaire: entre 4 et 5 sous
- le pied de horon (planche extérieure du tronc): 1 sou
- le pied de plattes (grosses planches sciées en 2): 5 sous
- le pied de werra (chevron): 1 sou
- le pied de vienne (verne): 6 sous
- 1 fat de lattes de plafonds: 2 sous 1/2
- 1 pied de vitre plombé: 8 sous
- 1 livre de colle blanche: 13 sous
- 1 pot de couleur jaune fine broyée à l’huile cuite: 1 franc 17
- 1 journée de menuisier y compris la bière (à Liège): entre 28 et 31 sous
- 1 journée de maçon (à Liège): 1 florin
- 1 journée de manœuvre: 17 sous
La ferme d’Otrange
En 1981, au Nord de l’imposant château d’Otrange du 18ème siècle, principalement de Style Mosan, toujours entouré de douves, et lui faisant face dans un très beau site de prairies boisées traversées par le Geer, se trouve une vaste ferme en U, en brique et calcaire, sur soubassement en moellons, couverte de bâtières de tuiles. Datant du 17ème siècle, la plupart de ses bâtiments ont été remaniés (essentiellement au 19ème siècle).
L’aile Est de cet ensemble comprend le logis, le porche non saillant et des étables qui se prolongent dans l’aile centrale.
L’aile Ouest est réservée à la grange.
L’accès à la cour semi-pavée se fait à l’Est par le porche formé d’un arc en anse de panier, doublé d’un rouleau de brique, sur piédroits chaînés et protégé par des chasse-roues. Ce porche est couvert d’un plafond plat en bois. Il jouxte le logis en L, dont la partie la plus courte déborde de l’alignement de l’ensemble des bâtiments et baigne dans les douves du château. Un beau pignon débordant à épis, portant la date de 1646, forme l’angle de ce logis d’un niveau et demi. Il est divisé en cinq travées et éclairé de larges baies rectangulaires, probablement percées au 19ème siècle.
Les étables, couvertes de plafonds plats en bois, sont percées de portes à linteau droit avec un arc de décharge en brique sur piédroits chaînés, alternant avec des fenêtres du même type. Elles sont surmontées de fenils, s’ouvrant par des baies gerbières cintrées sur piédroits harpés, cantonnées de petites ouvertures à linteau droit. A l’origine, la bâtière de tuiles devait être débordante vers la cour et reposait sur des jambes de force en bois prenant appui sur des consoles de pierre encore visibles.
Un pigeonnier couvert d’une bâtière de tuiles s’élève au-dessus du volume constitué par l’aile centrale du U. Il porte la date de 1830, qui s’applique certainement à diverses transformations effectuées aux percements de cette partie.
La grange en double-large s’ouvre vers la cour par deux portails protégés d’un auvent de tuiles prolongeant la bâtière et reposant sur des jambes de force en bois. Le portail gauche a été transformé; celui de droite est en plein cintre, doublé d’un rouleau de brique sur piédroits harpés. Des percements récents altèrent légèrement l’aspect de cette grange, dont l’intérieur a été réaménagé pour l’élevage des vaches laitières. Deux annexes couvertes de tuiles s’y appuient. La plus vaste était peut-être utilisée comme manège à battre le grain.
Un appentis de tuiles sur piliers de brique est adossé au revers des étables de l’aile droite, servant de remise à matériel.
En dehors du quadrilatère, face au logis, un petit bâtiment, aujourd’hui transformé en garage, aux pignons débordants à épis, abritait probablement le four à pain.
La ferme en carré de Celles
En 1981, la ferme en carré située Place Joseph Wauters à Celles, au centre du village, se trouve à proximité de l’église.
C’est un grand quadrilatère de brique et pierre bleue sur soubassement en moellons. Il est composé de bâtiments du 17ème, 18ème siècles (fortement remaniés) et du 19ème siècle, autour d’une cour semi-pavée.
L’entrée est à l’Ouest, sous un porche à plafond en bois avec portail harpé en anse à panier et frise dentée sous corniche, qui jouxte un imposant logis du 19ème siècle à double corps de trois niveaux divisés en cinq travées.
Le rez-de-chaussée sur soubassement de pierre bleue, rappelé par un cordon de même nature délimitant le premier étage, est percé de portes et fenêtres avec encadrement de pierre bleue et linteau déprimé en bas. La façade extérieure présente des chaînages harpés et une frise dentée sous bâtière à croupe.
A gauche de cette vaste demeure, subsiste l’ancien logis du 18ème siècle, plus bas, qui communique avec le potager et le verger. Fortement remaniés, ses deux niveaux sont percés de fenêtres à linteau droit et traverse qui se mêlent à des baies plus récentes. Un intéressant garde-manger en bois reste accroché à la façade, côté cour, sous le coyau et les blochets de la bâtière d’Eternit.
Fermant le côté droit du quadrilatère, la grange en long, datée de 1760 (clé sur le portail), est divisée en trois nefs de six travées sur des piliers carrés de brique et couverte d’une bâtière de tuiles à coyaux sur frise dentée. Elle a été agrandie ultérieurement vers l’avant, pour s’aligner sur le porche, comme l’indique les chaînages harpés encore visibles sur le mur dans la cour et l’ancien portail harpé en plein cintre qui survit à l’intérieur.
Des étables, fortement remaniées, aux percements à linteau droit et bâtières de tuile à coyau sur frise dentée, forment les deux autres côtés.
Deux passages charretiers harpés en anse de panier ouvrent le côté Sud, donnant accès aux prairies derrière la ferme. Un appentis de tuiles sur poteaux de bois, est adossé au revers de cette même partie, servant de remise pour le matériel.
En dehors du quadrilatère, derrière l’ancien logis, subsistent le fournil exhaussé et le puits carré.
Peintures à l’église de Crisnée
En 1905, les peintures murales du chœur et du plafond de l’église de Crisnée sont réalisées par COLPA J., de Liège, d’après un projet de MEUNIER Gustave, de Wasseige.
Travaux à l’église (Thys)
En 1923 – 1924, une porte d’entrée est aménagée dans la façade de la tour de l’église Saint-Pierre de Thys. Le plafond plat des nefs est arraché et remplacé par des voûtes semblables à celles du choeur.
Description de la Tour-Colombier (Omal)
En 1932, le Bulletin de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège publie une description de la Tour-Colombier d’Omal.
» … Couvrant un rectangle de 7,28 mètres de large, sur une profondeur de 7,67 mètres, elle présente sa façade au N-E. Sa hauteur maximale est de 13 mètres.
Sur un soubassement en moellons de calcaire, haut de 2 mètres, au-dessus duquel court un cordon de même matière, s’élèvent les murs en briques se terminant, à la façade antérieure et à la partie postérieure en pignon dépassant le niveau du toit à deux versants, recouvert de tuiles.
Les murs latéraux ont été élevés avec une inclinaison visible à l’oeil, ce qui a eu pour résultat de leur conférer plus de résistance.
Les angles du bâtiment, du côté de la grand-route, sont garnis sur toute leur hauteur d’un chaînage en calcaire; les deux autres angles ne sont pourvus d’un chaînage analogue que sur leur moitié inférieure.
C’est de calcaire aussi que sont formés l’encadrement de la porte en plein cintre, ceux des fenêtres et les quatre meurtrières percées dans les murailles.
Les rampants des deux pignons montrent un dispositif très caractéristique: les joints des briques sont perpendiculaires à l’inclinaison de ces rampants.
De petits arcs de décharge , en briques, surmontent les linteaux des fenêtres, tandis qu’un double cintre, également en briques, suit la voussure en pierre de la porte.
Ces détails constructifs concourent à la parure de la maçonnerie et sont complétés par des ancrages décoratifs en fer, dont quatre dans le mur longeant la route, forment la date « 1625 ».
Dans la façade, est encastrée une dalle de calcaire portant les armoiries des époux MOLLIN et MENJOYE qui firent édifier le bâtiment.
La porte s’ouvre à une certaine hauteur dans le soubassement. Le seuil se trouve à 1m20 du sol (Le talus, supportant quelques blocs de grès en guise de marches qui y donnent accès, a été établi par après. A l’origine, on devait y parvenir par une sorte d’échelle que l’on pouvait retirer en cas de nécessité).
La porte est composée de planches garnies d’une petite moulure, clouées sur des barres. Ces planches ne sont pas d’égale largeur: les deux planches qui se trouvent au milieu mesurent 11 cm, tandis que de part et d’autre, sont des planches de 24 cm. Cette porte est pendue sur deux pentures en fer forgé, attachées vers l’intérieur. La pièce où elle débouche occupe toute la surface du bâtiment.
Le mur de refend (mur intérieur de séparation), qui s’y voit, a été élevé à une époque plus récente pour supporter les poutres du plafond, qui menaçaient de s’écrouler. Ces poutres, au nombre de quatre, sont posées sur angle, de manière à soutenir les voussettes en briques.
Au fond de la pièce, à l’opposite de la porte, le vaste manteau de cheminée porte sur des pilastres en briques, surmontés d’une tablette en calcaire. On a, postérieurement, éventré le contre-coeur de l’âtre, pour donner ouverture à la gueule d’un four qui a été construit en appendice.
A droite de la porte, un escalier à vis en bois, fort délabré, conduisait à l’étage et se se continuait jusqu’au grenier, dont le plancher s’est effondré et qu’éclairaient deux oculus en briques, aujourd’hui bouchés. Les murs à l’intérieur du dernier niveau sont percés de trente alvéoles pour protéger les pigeons.
Les deux autres pièces prenaient jour chacune par quatre petites fenêtres du type courant dans les constructions liégeoises de l’époque.
Les murs sont, au rez-de-chaussée, percés de quatre meurtrières, dont deux commandaient la grand-route et deux le chemin latéral. Leur présence et le fait que la porte n’était point directement accessible, de même que l’existence aux fenêtres de barreaux de fer garnis de pointes, de volets (qui ont d’ailleurs disparus), donnent à penser que cette construction constituait un refuge établi en vue de résister à un coup de main.
Au cours des guerres du XVIIe siècle, les villageois devaient pouvoir se protéger contre les tentatives de bandes de maraudeurs ou de pillards, soldats licenciés ou mal payés, malandrins en tout genre, que les armées traînaient à leur suite. Le bâtiment se présente sous l’aspect d’une petite forteresse destinée à être utilisée lors du passage de ces bandits. … »