Fouilles à Omal

En 1964 et 1965, la Société d’Archéologie et d’Histoire de Waremme et de Hesbaye fouille la butte située dans les prairies marécageuses des « Broucks à Omal », en bordure du chemin appelé la « Basse Voye », près de la source du Faux Geer. Elle daterait du Moyen-Âge, de la fin du 12ème siècle. Il s’agit peut-être d’une butte de défense (ou d’un poste d’observation), qui a été utilisée au 12ème et 14ème siècle. Elle était entourée d’un fossé de drainage, dont l’eau se jetait dans le faux Geer, quelques mètres plus loin.

On y découvre des boucles de ceinturon, des lames de couteaux et de poignards, des pointes de flèches, un fer à cheval, un éperon. Ces découvertes laissent à croire que des hommes d’armes l’ont bien occupée.

Edmond Leburton se cache chez le docteur Evrard (Waremme)

En 1942 (?), LEBURTON Edmond, dit « Jean-Pierre », commande la 419ème Compagnie de Résistants. Il a installé son poste de commandement dans les dépendances de la maison du docteur EVRARD, rue de Huy, à Waremme. Une petite remise, située au fond du jardin, sert de poste d’observation en cas d’alerte. Un morceau de planche manquant dans la porte, permet de voir sans être vu.

LEBURTON Edmond compte de nombreux partisans dans tous les villages de la région.

Violent accrochage à Lamine

Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.

Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.

Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:

  • LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
  • FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »

se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.

Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.

A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.

A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.

DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.

Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage. 

Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.

Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à  plus de 200 Allemands.

Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:

  • DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
  • BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
  • BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes

STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.

Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.

Mort de René Marchoul (Waremme – Eben-Emael)

Le 10 mai 1940, tôt le matin, des planeurs allemands se posent près du fort d’Eben-Emael. Des commandos en sortent et neutralisent coupoles et casemates. Une charge creuse de 50 kilos fait exploser les casemates Ma1 et Ma2. Le Waremmien MARCHOUL René E.J., maréchal des Logis dans un Régiment de Fort, décède lors de l’explosion de son poste d’observation.