Découvertes archéologiques (Remicourt)

Entre le 11 juillet et le 3 octobre 1971, DESTEXHE Guy et DESTEXHE-JAMOTTE (?) réalisent des fouilles sur un terrain cultivé par LEONARD Jean-Marie, sur le site de « La Tène » à Remicourt, sur la rive gauche de l’Yerne, au lieu-dit « Dessus les Prés », à mi-pente entre le ruisseau et la route de Limont.

Ils y explorent 22 fosses et y découvrent:

  • des tessons de poteries
  • des fragments de torchis
  • des ossements
  • des carèmes
  • des situles
  • des bols, gobelets et tasses
  • des tonnelets
  • de grands vases à col

La décoration des pièces comprends des sillons verticaux et horizontaux, exécutés au poinçon, des motifs géométriques, des sillons enchevêtrés réalisés au peigne, à l’ébauchoir ou à l’ongle.

Fouille de la fosse n° 4 (Momalle)

En mars 1984, une fosse, dite « fosse n° 4 », est repérée et explorée sur le « site de la Tène », à Momalle, sur le champ situé de l’autre côté du chemin de remembrement (par rapport aux trois premières fosses découvertes).

Cette fosse a une contour irrégulier de 1 mètre 40 de diamètre, peu profonde sauf dans la partie Nord où la cuvette s’approfondit jusqu’à 50 centimètres sous la couche arable. Le remplissage est uniformément constitué de limon noirci par des décompositions organiques renfermant des charbons de bois épars et des tessons de poteries dispersés. Le fond de la cuvette plus profonde est tapissé d’une couche de 15 centimètres d’épaisseur de limon blanchâtre d’inondation stérile.

Fouille de la fosse n° 3 à Momalle

En juillet et août 1983, la fosse, dite « fosse n° 3 », découverte sur le « site de la Tène » à Momalle, à 4 mètres au Sud-Ouest de la fosse, dite « fosse n° 2 », est dégagée. Un décapage localisé autour de cette fosse ne révèle rien.

Cette fosse est une cuvette à contour et à fond irrégulier de 2 mètres 35 sur 2 mètres 80, de 70 centimètres de profondeur maximum. La charrue a pénétré dans la partie supérieure du remplissage. Celui-ci est presque exclusivement constitué de fragments de terre cuite présentant de nombreuses empreintes de baguettes. Les plus gros morceaux sont localisés dans le fond et le long des bords sur une largeur de +/- 50 centimètres. Au centre, le remplissage consiste en une sorte de cendre renfermant des morceaux plus petits de terre cuite et de nombreuses nodules de limon fondu ayant l’apparence de scories. Quelques gros morceaux de charbon de bois sont disséminés dans tout le remplissage. Des fragments importants de poteries reposent dans le fond de la fosse et principalement dans la cuvette centrale. En effet, dans l’axe Nord – Sud, la fosse présente 3 cuvettes successives, alors que dans le quart Nord-Est, le niveau du sol remonte presque jusqu’à la base de la couche arable.

Comme les fosses, dites « fosse n° 1 » et « fosse n° 2 », la fosse, dite « fosse n° 3 », est creusée dans un limon fin très sableux.

Fouilles à Crisnée

En septembre 1937, le Doyen FRESON, de Villers-L’Evêque, réalise des fouilles au lieu-dit « Li Grande Pièce », à Crisnée, sur un terrain cultivé par DENOMERENGE. Il dégage les murs d’une cave de 3 mètres sur 3 et de 1 mètre 80 de profondeur. Il y découvre +/- 25 kilos de débris de tegulae et de poteries romaines, des tuiles, un cadenas, des poignées en fer, une poignée en bronze bien travaillée.

Villa gallo-romaine (Villereau)

En (?), Monsieur LEFEBVRE, de Crenwick, découvre des fragments de tuiles et de poteries d’une villa gallo-romaine, dans l’enclave de Villereau.

Découverte de vestiges (Oreye)

A l’été 1984, des débris de poteries et des ossements sont découverts, à une profondeur de 1m75, chez PINTE Lambert, rue des Combattants à Oreye, au lieu-dit « Le Village », lors du creusement d’une fosse septique.

Ces vestiges seront datés de 1550 à 1650 PCN.

Découverte archéologique à Omal

En juin 1862, des ouvriers, qui extraient du sable de la carrière de THIRION-POLET Alexandre (beau-frère du bourgmestre) à Omal, découvrent une fosse funéraire gallo-romaine, à 2 mètres de profondeur, à 200 pas au sud de l’alignement des 4 tumuli d’Omal. Ils seront fouillés par l’archéologues SCHUERMANS.

Le dépôt très riche contient notamment:

  • une grande cuve
  • un plateau
  • des vases avec un ornement de feuilles de nénuphar ou de lierre
  • un trépied en bronze orné de têtes de lions et de griffes
  • des objets en cuivre
  • des petites masses en fer calciné
  • une lampe en fer
  • une lampe en terre
  • une large fiole carrée contenant une matière épaisse graisseuse et liquéfiée au fond (vin ou parfum ?)
  • un petit godet en verre
  • une bouteille en terre
  • des débris de poterie

Des fouilles à Remicourt

En 1912, le professeur BREUER effectue des fouilles au lieu-dit « Tombeû » à Remicourt.

Il s’aperçoit qu’un monticule (Motte) sélevait au centre du terrain, avant d’être nivelé. Il découvre des poteries, dont la date et l’origine sont indéterminées.

Fouille de la ferme médiévale attenante au château des Seigneurs de Mouhin (Waremme)

En 1969, des fouilles de sauvetage, de la ferme médiévale attenante au château des Seigneurs de Mouhin, sont entreprises en urgence.

Le site risque, en effet, d’être recouvert par les remblais de l’autoroute. Ce site se trouvait dans une prairie joignant le ruisseau de la Mulle, enjambé par le pont de la route Waremme – Saint-Trond. Au 19ème siècle, on y avait trouvé un tertre entouré d’eau où on a découvert d’anciens fondements, des outils en fer et une lance.

On y retrouve:

  • des vestiges de muraille
  • de très nombreux tessons de céramique (cruches, bouteilles, …), notamment un tesson de grès gris et brillant orné d’un écusson,
  • divers objets, tels des fusaïoles (rondelles utilisées par les fileuses). Plusieurs de ces pièces datent du XIIIème et XIVème siècle.
  • et un pieu provenant des fossés de défense du château.

Il s’agit probablement des vestiges de la Tour des Seigneurs de Mouhin et de la ferme attenante.

Note: Ces seigneurs ont été assassinés au cours de la Guerre des Awans et des Waroux, au XIVème siècle.