L’Evêque Notger devient Prince (Liège)

En 980, l’Empereur du Saint-Empire Romain Germanique, OTTON II, confère à l’Evêque de Liège, NOTGER, le privilège d’immunité générale, qui l’institué maître de ses terres et de ses possessions. Il pourra rendre la justice, prélever les impôts, lever des troupe. Il est investi du titre officiel de Prince.

Il nommera une assemblée de prêtres pour le seconder en matière religieuse et politique. Ces prêtres seront appelés « chanoines ». L’assemblée portera le nom de « Chapitre ». Certains de ces chanoines seront dotés d’attributions spéciales:

  • le Doyen: qui veillera à l’application du règlement et à l’observation des règles de la vie canonique;
  • l’Ecolâtre: qui supervisera les écoles;
  • le Chantre: qui enseignera la musique;
  • le Cellérier: qui s’occupera de l’économat;
  • le Costre: qui veillera au mobilier de l’église et de la sacristie;
  • l’Archiprêtre: qui remplira la fonction de curé de l’église Saint-Lambert

Elections législatives (Waremme)

Le 12 juin 1855, les élections législatives sont organisées à Waremme. Il y a 819 votants; la majorité absolue est fixée à 410 voix.

Pour le Sénat, DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmon obtient 513 voix et DE CHESTRET Hyacinthe 306.

Les Catholiques et les prêtres quittent la salle sous la clameur des Libéraux. DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond appelle au calme et à ne huer personne.

Votes de prêtres annulés (Waremme – Belgique)

En 1880, lors des élections législatives dans l’arrondissement de Waremme,les Libéraux raient les votes de 32 curés, au nom du catholique ANCION-JAMAR Alfred-Dieudonné. Il échoue à 16 voix seulement.

Haneffe en 1762

En 1762, il y a à Haneffe:

Dans l’agriculture

  • 8 censiers importants
  • 4 censiers petits
  • 17 domestiques
  • 5 charretiers
  • 29 manœuvres (journaliers ?)
  • 5 « gamins »

Dans l’artisanat

  • 2 cordonniers
  • 4 tisserands
  • 1 tonnelier
  • 1 maître-maçon
  • 2 maçons à journée
  • 1 maître-menuisier
  • 1 charron
  • 2 maréchaux-ferrants

Dans les services

  • 1 cabaretier
  • 1 fileuse
  • 1 tailleur
  • 1 tricoteuse

Divers

  • 2 prêtres
  • 1 avocat
  • 8 mendiants

Mission rédemptoriste (Hodeige)

Le 6 juillet 1839, les Révérends Pères Rédemptoristes VAN HAFKENSCHEID, GUERSOUILLE et LEMPRIX (LEMPRIT ?) viennent en mission en la paroisse de Hodeige.

Cette mission est un grand succès. On arrive en procession, non seulement des villages voisins, mais de plusieurs lieues à la ronde, au point qu’on doit établir une estrade permanente sur le cimetière, afin de pouvoir donner les sermons en plein air et en faire profiter tout le monde.

Il arrive qu’il y ait de 20 à 25 prêtres en surplis aux cérémonies. Les travaux des champs sont entièrement suspendus à Hodeige. Depuis l’église jusqu’au flot, qui se trouve à l’entrée du village, il y a une suite continue de tables et de tentes dressées par des vendeurs d’objets de piété, d’aliments et de boissons pour les visiteurs.

Ces exercices dureront 13 jours. Rien que dans l’église de Hodeige, il y a 930 fidèles qui se rapproche de la Sainte Table (communion ?), alors que la paroisse ne compte qu’environ 350 communiants ! C’est par milliers que l’on compte les « étrangers » venus entendre les missionnaires (la plupart communient dans leur paroisse respective).

Guillaume de Momalle, curé (Hodeige)

En 1538, l’abbé DE MOMALLE Guillaume, dit « DE LONCIN », est nommé curé de Hodeige. Il occupera cette fonction jusqu’en 1549.

Remarque: A cause du système des coadjuteurs usité à cette époque, il est souvent difficile, voir impossible, de fixer la durée du pastorat des curés. On trouve parfois, même pour un même laps de temps, 3 noms de prêtres différents, signant tous comme curé, investi ou desserviteur de Hodeige. Il arrive très souvent que les curés nommés ne résident pas dans la paroisse; ils peuvent avoir un coadjuteur, qui lui-même paye parfois un autre prêtre pour remplir son office.

Hodeige doit moudre son grain à Lens

Le 23 mars 1368, il n’y a pas de moulin banal à Hodeige. Un acte de la Cour de Justice de Hodeige déclare que les manants et habitants du village doivent aller moudre leur grain au moulin de Lens-sur-Geer, appartenant au Chapitre Saint-Denis de Liège.

Le Chapitre de Saint-Denis, en tant que Seigneur de Hodeige, déclare par un acte que les habitants de cette localité sont tenus de faire moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer. Le lendemain, LE BLAVIER Henri et BREIBECHON Pierre, chanoines de Saint-Denis, donneront lecture du document à la communauté de Hodeige, assemblée en place publique au son de la cloche, et lui demanderont si elle le ratifie (ce qu’elle fera).

Cet acte prévoit que:

  • Les manants de Hodeige sont obligés de moudre leurs grains au moulin de Lens, à l’exception des prêtres, des clercs, des chevaliers, des enfants, des veuves ou des dames de chevaliers, à raison du trentième (c-a-d qu’il sera laissé au meunier pour son salaire un muid sur 30 muids, un setier sur 30 setiers, un dozin sur 30 dozins, une quarte sur 30 quartes).
  • Le meunier doit avoir comme salaire, pour aller prendre le grain et ramener la farine à domicile, une quarte de farine sur 10 setiers de farine.
  • Le meunier est tenu d’aller chercher le grain de tout manant de Hodeige, à une lieue à la ronde et cela à toute réquisition. Si au bout de 3 jours il ne s’est pas exécuté, les manants peuvent et doivent faire moudre leur grain ailleurs.
  • Le meunier est obligé de rendre aux manants les 2/3 des poufrins (son ?) et de la paille; l’autre tiers sera pour lui.
  • S’il arrive aux manants de perdre quelque chose par la négligence du meunier ou de ses valets, ils peuvent faire arrêter les chevaux du dit meunier et réclamer la réparation du préjudice souffert.
  • Quand les manants ont averti le meunier de venir chercher leur blé pour le moudre et que celui-ci refuse, ils peuvent, 3 jours après l’avertissement, sans scrupule, s’adresser ailleurs.
  • Le meunier doit aller chercher, moudre et ramener les brassins des brasseurs de Hodeige; il aura pour chaque muid 2 quartes de cervoise.
  • S’il arrive que le moulin ne soit pas en bon état, comme l’exigent les ordonnances mises en garde par les échevins de Lens-sur-Geer, les manants de Hodeige doivent faire leur réclamation à leur mayeur, qui en avisera celui de Lens-sur-Geer. Ce dernier devra alors, avec les échevins, visiter et faire remettre le moulin en bon état. Dans le cas où l’on ne ferait pas droit aux réclamations des habitants, ceux-ci peuvent, 3 jours après l’avertissement, faire moudre leurs grains ailleurs, et cela aussi longtemps que le moulin ne sera pas remis en bon point.
  • Les manants doivent moudre leurs grains après ceux qu’ils trouveront au moulin à leur arrivée. Toutefois, les manants de Lens-sur-Geer ne peuvent être retardés par ceux de Hodeige.
  • Si les seigneurs de Saint-Denis échangent ou vendent à un autre seigneur leur ville de Hodeige, les manants de ce village ne seront plus tenus de moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer.
  • Si, à l’avenir, l’un ou l’autre manant de Hodeige se montre négligent à faire moudre son grain au dit moulin, ou s’il enfreint les articles du règlement ci-dessus, il sera passible d’une amende de 7 sous de bonne monnaie envers le Doyen et le Chapitre de Saint-Denis ou, en leur nom, envers le mayeur, et cela autant de fois qu’il serait en défaut.

Le couvent des Récollets (Waremme)

En 1754, le curé doyen de Waremme décrit le couvent des Pères Récollets de la ville comme l’un des plus beaux, pour la solidité des bâtiments, la propreté des locaux de travail (cuisine, buanderie, brasserie) et pour l’aspect et la fertilité du jardin.

La communauté compte 16 Pères et 13 Frères (religieux non prêtres).

Les électeurs de Waremme

Vers 1850 (?), dans l’arrondissement de Waremme, 808 citoyens payent un cens suffisant pour figurer sur la liste des électeurs pour les élections législatives (dont 6 nobles et 21 ministres du culte).

Lutte contre la petite vérole (Hollogne-sur-Geer)

Le 18 avril 1818, un arrêté, visant à combattre la propagation de la petite vérole, est pris pour les villages de la région de Hollogne-sur-Geer:

 » … Aussitôt que la petite vérole se manifeste dans une maison, il sera attaché, par les soins de la police, au-dessus de la porte d’entrée principale, un écriteau portant les mots – De par l’Autorité, Maison infectée de la petite vérole – Cet écriteau muni du sceau de la mairie restera suspendu aussi longtemps que la maladie règnera dans la maison.

A l’exception des ecclésiastiques, des médecins, des gardes-malades, personne ne pourra avoir des communications avec les maisons infectées.

Un enfant habitant la maison ne pourra avoir des communications avec d’autres enfants.

Le corps d’une personne morte de la petite vérole devra être promptement inhumée et au plus tard dans les deux fois 24 heures, sans que qui que ce soit puisse le recevoir à l’église.

Il est défendu, aux maîtres et maîtresses d’écoles et de pensionnats, de recevoir sous peine d’une amende de 3 à 10 florins, un enfant qui n’aura pas été vacciné.

Il est également fait défense aux établissements de charité d’accorder des secours aux familles qui négligent de faire vacciner leurs enfants. »