Remplacement du tram par l’autobus (Crisnée – Oreye – Liège)

Le 23 février 1959, le conseil communal de Crisnée marque son accord sur le remplacement du trafic vicinal ferroviaire, entre Oreye et Liège, par un service d’autobus, et sur le démontage des rails.

Un tram à vapeur, puis électrique, aura roulé sur la Grand-Route, à Crisnée, pendant une septantaine d’années.

Démontage des installations du tram électrique (Crisnée)

En 1950, les rails et les installations électriques du tram sont démontés à Crisnée. Il sera remplacé par des autobus.

Démontage de voies (Waremme)

En 1952, les voies de la ligne vicinale « Waremme – Statte » sont démontées, à l’exception du tronçon « Waremme – Hollogne-sur-Geer » (à la demande de la Sucrerie NAVEAU, qui payera même la locomotive)

Des trams à Liège

En 1870, on pose des rails à Liège pour les trams tirés par des chevaux.

La gare bombardée (Oreye)

Vers la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, la gare vicinale d’Oreye est bombardée par l’aviation anglaise. Des rames de wagons sont soulevées et se chevauchent. Des rails déchiquetés pointent vers le ciel. La salle d’attente s’effondre.

Un projet de sabotage avorté (Waremme)

Le 30 août 1944, suite à l’échec du bombardement du 28 août 1944, qui visait à interrompre la circulation des trains entre Bruxelles et Liège, des membres du Font de l’Indépendance (F.I.) décide de couper cette ligne en provoquant le déraillement d’un convoi. Ces Résistants sont DERYDT Alfred et GAUNE François.

Ils portent leur choix sur le « MITROPA » (contraction de « mittel » et de « europa ». C’est un train international qui traverse l’Europe Centrale). Ce convoi transporte presque exclusivement des militaires allemands et des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht.

Ils ont décidés de déboulonner les tire-fonds qui immobilisent les rails, à un endroit situé entre le passage à niveau de la râperie et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36. Pour éviter d’être surpris, les deux saboteurs demandent à LOYAERTS Frans de faire le guet. Sa maison est exactement en face de la ligne.

Vers 21h30, après la tombée de la nuit, les deux Résistants passent par la cour de LOYAERTS Frans et s’avancent vers les voies. Ils enlèvent une dizaine de tire-fonds avec une clé à molette, ils démontent des éclisses et essayent de désaligner les rails. Le décalage n’est pas très important, mais ils ne peuvent s’attarder, sous peine de se faire remarquer.

Vers 23h30, le train approche, arrive à l’endroit où les voies ont été sabotées et … passe sans problème.

Les saboteurs ne comprennent pas. Ils doivent maintenant remettre les voies en état, pour ne pas qu’un autre convoi, chargé de civils belges, déraille.

Une cinquième explosion. Le gare du vicinal est touchée (Waremme)

Le 28 août 1944, à 18h17, une bombe heurte les voies de garage du vicinal (SNCV), à hauteur de l’ancienne usine « Mélapaille ». Après dix secondes, elle explose.

Les rails et le ballast sont projetés dans toutes les directions. Un wagon de « schlam » (fine poussière de charbon amalgamée avec de l’eau) est détruit.

Le Chemin de Fer et le Vicinal (Waremme)

En juin 1944, les voies de Chemin de Fer et du Vicinal s’imbriquent à la gare de Waremme, pour former une véritable toile d’araignée. L’écartement des rails étant différent, il est fréquent que des wagons d’une des sociétés soient chargés sur ceux de l’autre, pour éviter des transbordements inutiles de marchandises.