La campagne betteravière à la râperie de Waremme

Lors de la campagne betteravière 1976, la râperie de Waremme traite 230.000 tonnes de betteraves, produites sur environ 4.500 hectares. Chaque chargement est pesé. Un échantillon est prélevé et analysé en laboratoire, pour déterminer la teneur en sucre du lot.

Le personnel permanent de la râperie est de 18 ouvriers et 8 employés. Pendant la compagne, le personnel monte à 61 personnes (pour 1976).

Inauguration de l’avenue de la Hesbignonne (Waremme)

Le 28 avril 2025, les élus communaux de Waremme inaugurent l’avenue de la Hesbignonne, une nouvelle voirie de 1 kilomètre qui relie la chaussée Romaine au centre-ville et qui dessert le nouvel écoquartier « des Hirondelles, construit sur le site de l’ancienne râperie de Waremme, par la société « Matexi ». Ce quartier de 10 hectares est composé de 234 logements (164 maisons et 70 appartements), d’un parc public de 8.500 m2, d’un potager communautaire de 1.500 m2, d’une piste cyclable bidirectionnelle et d’une passerelle cyclo-piétonne de 24 mètres qui feront partie d’un itinéraire de mobilité douce qui assurera la liaison entre la quartier du Tumulus, la gare et le centre-ville.

Les décanteurs de la râperie (Waremme)

Vers 1935 (?), les décanteurs de la râperie de Waremme sont situés en bordure de la rue des Prés. Ils sont constitués de bassins successifs. Les eaux usées de la râperie passent de l’un à l’autre, y déposant une boue noirâtre, pour finalement se déverser dans le Geer, à hauteur du pont de la rue du Moulin.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.