Le 28 août 1944, quelques adolescents de Waremme s’amusent dans les prés marécageux qui bordent le Geer et les décanteurs de la râperie:
- COEN Jules
- BRASSINE Louis
- DELVAUX Joseph
- DELVAUX Freddy
- DAWIR Léon
- DENGIS Henri
Le 28 août 1944, quelques adolescents de Waremme s’amusent dans les prés marécageux qui bordent le Geer et les décanteurs de la râperie:
Le 10 août 1944, le charriot de LARDINOIS Camille est mitraillé par un « Thunderbolt » sur la route de Faimes à Waremme. Il est tué sur le coup.
Le petit JAMMAERS Victor, âgé de 4 ans, qui l’accompagne, est blessé. Il est emmené à vélo à la clinique Notre-Dame par son père, JAMMAERS Joseph, par le passage à niveau de la râperie et la rue Joseph Wauters. Le docteur BOURMANNE Louis devra l’amputer de trois orteils.
En 1944, LARDINOIS Camille travaille pour le fermier de Waremme, DOUCET Jules, une bonne partie de l’année. Mais pendant la campagne betteravière, il loue ses services à la râperie de Waremme.
Son épouse se prénomme Alice.
En juin 1944, au-delà de la rue Ernest Malvoz, une voie latérale de la gare conduit aux caniveaux de la Râperie de Waremme. Ce raccordement se divise ensuite en 6 voies distinctes, pour permettre le déchargement simultané de plusieurs convois de betteraves.
En juin 1944, la gare de Waremme compte neuf voies parallèles à l’endroit le plus large, et 42 aiguillages entre le passage à niveau de la rue de Sélys-Longchamps et la Râperie.
Elle est située sur la ligne 36 Bruxelles-Liège. Outre le bâtiment réservé aux voyageurs, elle dispose d’un grand hangar où sont entreposés les produits à destination ou en provenance des entreprises de la région. La cour aux marchandises s’étend sur près de 500 mètres. Elle donne accès aux quais de chargement où se trouve une grue fixe.
En octobre 1954, la nouvelle râperie du Fond d’Or à Waremme traite ses premières betteraves.
En 1980, l’échevin de l’Environnement de Waremme, LABY Henri, propose de transformer en réserve naturelle les anciens bassins de décantation de l’ancienne râperie de la ville.
Entre 1855 et 1875, de nombreuses sucreries et râperies artisanales voient le jour dans la région de Waremme.
Les cultures intensives ont transformé la Hesbaye en un vaste désert. Les espaces boisés ont pratiquement disparu. Dans ce décor dénudé, la réserve naturelle de Waremme constitue une véritable oasis pour la faune et la flore.
Cette réserve a ceci de particulier. Elle est située sur un ancien site industriel à savoir sur les bassins de décantation de l’ancienne râperie de la Raffinerie Tirlemontoise. Située à proximité du zoning industriel de Waremme et du parc à conteneurs, elle comprend 5 bassins et couvre 13 hectares.
À l’époque où la râperie était toujours en activité, les bassins récoltaient les eaux usées provenant du lavage des betteraves. La râperie a aujourd’hui fermé, l’apport en eau a donc nettement diminué, certains bassins sont presque à sec. Cependant, la râperie de Hollogne-sur-Geer envoie encore dans les bassins de Waremme le trop-plein d’eau de traitement des betteraves, par pipe-line. Avec l’apport des pluies, ceci maintient un niveau d’eau important dans certains bassins (le numéro 4 et 5).
Ces bassins accueillent en conséquence une population de canards importante, qui est un des points forts de la richesse ornithologique de la réserve. Le plus abondant est le canard colvert. La population peut atteindre les 900 colverts, lors des migrations en novembre. Un autre canard hiverne également dans la réserve de Waremme, la sarcelle d’hiver, qui apprécie les eaux peu profondes et les cachettes dans la végétation. On peut aussi y apercevoir des canards plongeurs (fuligules morillons,…), des grands cormorans, mais généralement ils ne restent pas, car ils ne trouvent pas de poisson. Le canard siffleur, le canard souchet, le canard pilet, le canard chipeau passent parfois aussi par Waremme. On peut aussi apercevoir des hérons cendrés et, avec un peu plus de chance, le tadorne de belon. Enfin, quelques oies sauvages s’arrêtent exceptionnellement pour se reposer dans les bassins. Le petit gravelot, emblème de la réserve naturelle, a aujourd’hui disparu comme nicheur de la réserve. Mais on peut encore l’observer lors des migrations au printemps. Bécasseaux, bécassins des marais, vanneaux huppés, courlis cendrés s’observent parfois dans les zones plus vaseuses de la réserve. Pinsons, verdiers, mésanges, mouettes, goélands,… sont également des hôtes de la réserve.
La végétation est très variée : les massifs d’ortie alternent avec les zones boisées et les buissons.
La réserve naturelle n’est pas un lieu fermé. Plusieurs activités y sont organisées comme la recherche scientifique (baguage des oiseaux migrateurs par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique) et les visites du site par le public. Les ornithologues considère l’endroit comme une des destinations des plus intéressantes en Wallonie.
Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.
Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).
A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.
A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.
La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.
Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.
Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.