Un Cadastre Agricole (Waremme – Belgique)

En août 1941, un cadastre agricole est établi en Belgique. L’administration communale doit établir une fiche individuelle par agriculteur / éleveur, et y porter diverses informations.  Ce travail est confié au secrétaire communale.

Les agriculteurs « réfractaires » s’exposent à des amendes et à des peines de prison.

La conscription militaire (Waremme – France)

Le 5 septembre 1798 (19 fructidor de l’An VI ), la loi « Jourdan-Delbrel » sur la conscription militaire est votée par le Directoire, pour lutter contre l’Europe coalisée. Celle loi appelle sous les drapeaux tous les Français (et Belges) célibataires de 20 à 25 ans (à l’exception de ceux qui étaient mariés antérieurement au dépôt de la loi) et leur impose un service militaire de 5 ans.

Cette loi rencontre les plus vives oppositions dans la région de Waremme. Nombreux sont les conscrits réfractaires ou déserteurs. Pour échapper à la conscription, des jeunes gens contractent (avec l’assentiment des maires) des mariages fictifs ou des mariages blancs, avec de vieilles dames veuves ou de très jeunes filles. Le nombre de réfractaires et de déserteurs ne va pas cesser de croître dans les départements belges.

Les autorités doivent menacer et sévir: « Les conscrits appelés par la loi, qui ne se rendraient pas à leur corps, seront privés de l’exercice des droits citoyens, poursuivis et punis comme déserteurs. Ils ne pourront ni recueillir une succession, ni recevoir un don ou un legs. … »

Les prêtres doivent prêter serment de fidélité à la République (Waremme – France)

Le 5 septembre 1797 (19 fructidor de l’An V), un décret du Directoire impose aux ecclésiastiques un « serment de haine à la royauté et de fidélité à la République ». Les réfractaires feront l’objet d’une répression brutale.

Cette exigence divise le clergé waremmien. Le vicaire, DANGLEUR Michel, qui est aussi curé de Berloz (?), refuse de prêter ce serment, alors que le curé DESHAYE Gérard-Joseph accepte. Une chasse aux prêtres non assermentés est organisée dans le canton de Waremme. Ainsi, les curés de Crenwick, de Boëlhe, de Rosoux, de Darion, d’Omal, de Geer, de Grand-Axhe, de Bovenistier, de Donceel, de Hodeige, de Pousset, de Bleret, de Bergilers, de Hollogne-sur-Geer, de Limont et de Viemme.

Beaucoup de prêtres réfractaires se cacheront pour éviter la déportation. Néanmoins, 8000 d’entre-eux ne pourront y échapper et seront envoyés à Oléron, à l’île de Ré ou en Guyanne. Cependant, s’ils sont âgés ou infirmes, ils seront simplement mis sous surveillance