Création d’un Registre des étoiles (Waremme)

En novembre (?) 2024, sous les conseils de l’ASBL « Au-delà des Nuages », le service de l’Etat Civil de la commune de Waremme ouvre un registre symbolique pour soutenir les parents qui ont perdus un enfant avant la naissance.

Les biens de la Seigneurie (Corswarem – Niel)

En 1616, le Comte DE CORSWAREM Jacques II établit le registre de la Maison DE CORSWAREM – NIEL et autres biens.

Registres paroissiaux

En 1585, les curés sont obligés de tenir, dans leur paroisse, un registre des naissances, des mariages et des décès.

Un registre est ouvert (Jeneffe)

En 1512, un registre manuscrit, sur vélin, est entame à Jeneffe: le « Registrum Memoriale et Archivale Parochioe de Jeneffe ».

Reddition de compte de la collecte des tailles (Hodeige)

En 1742, le bourgmestre de Hodeige, MOES Henri, et la veuve de LECLERCQ Jean, rendent compte de la collecte des tailles. Elle sera inscrite dans le registre des plaids. (Lorsqu’un bourgmestre décède avant d’avoir rendu compte de sa gestion, c’est sa veuve ou à défaut de celle-ci un autre membre de la famille, qui doit le faire devant l’assemblée des manants).

Les Plaids Généraux

La réunion des Plaids est périodique. Elle se tient sous la présidence du mayeur et des échevins. Elle se compose de tous les pères de famille de la communauté. Pour y participer, il faut être « pater familias », chef de ménage, homme ou femme.

Le Plaid est convoqué par un cri ou au son de la cloche, par annonce au prône ou à la sortie de la messe, après avertissement, et à la semonce du mayeur.

Après l’office, les hommes se réunissent, souvent en plein air ou en quelque lieu « décent et convenable ». L’universalité des communiers doit être présente, sous peine d’amende. C’est un service public.

Initialement, elle délibérait sur tous les intérêts communs; plus tard, chacun y a été admis à faire valoir les plaintes sur la gestion municipale C’est un contrôle réel qu’exercent les habitants sur l’administration locale. Ils continuent à s’intéresser aux affaires communales et à y exercer une action, qui n’est pas sans influence.

Les plaids de ce genre ne sont pas fréquents; il y en a 2 ou 3 par ans. On les appelle aussi « Grands Plaids ».

(Outre ces Plaids Généraux, on a longtemps connu les Plaids Ordinaires ou « Petits Plaids », sortes de séances publiques où le peuple est admis  à se présenter devant les échevins et à réclamer justice sommaire entre parties présentes. Ce sont, en quelque sorte, des séances de justice de paix débarrassées des formalités de la procédure judiciaire et auxquelles les populations semblent attacher assez de prix).

Les Plaids Généraux servent encore de mode de publication des édits et des ordonnances. On y délibère sur l’administration des biens communs, sur le moyen de subvenir aux impôts qu’on doit payer à la commune, sur les limites du village, … On y procède à la nomination des agents communaux, sergents et taxateurs.

Les décisions prises lors de ces plaids portent de le nom de « Recès » et sont consignées dans un registre spécial.

Le magistrat est élu directement par la communauté. Il y a donc, d’une part, le mayeur et les échevins (pouvoir judiciaire) et, d’autre part, les bourgmestres et le conseil communal (pouvoir administratif). Le corps échevinal est nommé par le Prince. Le conseil communal est élu par la communauté et cette élection se renouvelle chaque année.

Donc, lors du Plaid Général:

  • la communauté procède à l’élection des bourgmestres (pour un an)
  • on fixe le montant de l’impôt pour l’année

Les bourgmestres rendent compte à la communauté de leur gestion financière, en établissant le résultat de la collecte des tailles, ainsi que des dépenses faites au nom de la communauté. Les manants peuvent y faire valoir leurs réclamations concernant l’impôt. En effet, l’une des principales fonctions attachées aux Plaids est de fixer l’impôt? L’assiette de cet impôt est le bonnier de terre. Cependant, si une maison reste inhabitée pendant un an, l’impôt ne sera pas exigé. Les prairies et parfois les jardins sont calculés à double terre (?). Ce sont les bourgmestres qui d’ordinaire sont choisis pour être collecteurs des tailles. Pour salaire, la communauté leur abandonne le vingtième denier de la recette totale. La communauté des manants autorise les bourgmestres à lever, à collecter et à recevoir la taille; leur donnant à cet effet plein et entier pouvoir de s’en faire payer de tous ceux qui possèdent biens, maisons et feu, d’agir et de faire agir contre tout défaillant, de « constituer faveur en cause » et de les poursuivre jusqu’à entière satisfaction.

Les bourgmestres doivent s’engager à veiller aux intérêts de la communauté pendant tout le temps de leur magistrature. Ils sont obligés solidairement l’un pour l’autre et un seul pour le tout, de rendre compte fidèle et exact de la portance de la taille. Ils doivent livrer comme caution leur personne, la généralité de leurs rentes, cens, meubles et immeubles, présents et futurs, hypothéqués à cet effet. En cas de négligence de leur part, la communauté a action sur cette caution.

Il arrive souvent, qu’afin d’éviter les fraudes, les manants conviennent de faire, chacun par serment, une juste et fidèle déclaration des pièces de terre qu’ils possèdent et manient, et qui sont sujettes aux tailles, sans retenir ni céder partie ou portion. Ce serment est reçu et écrit par le mayeur dans un registre. Ceux qui sont trouvés coupables d’avoir fait de fausses déclarations sont sévèrement punis. D’abord, les frais du nouveau mesurage de leurs biens sont à leur charge; ensuite, ils sont tenus de payer les tailles depuis 40 ans sur les terres, vergers ou bonniers qu’on trouverait en plus de ceux déclarés.

La recette provenant de la taille sert à payer les créanciers de la communauté, qui souvent est obligée, pour faire face aux dépenses, à contracter un emprunt, dont les intérêts sont servis par la taille. On utilise également l’argent provenant de la taille pour payer les frais d’entretien des routes, des ponts, … Pendant les périodes de guerre, une grande partie des recettes sont employées pour subvenir aux prestations militaires.

Lors de la reddition des comptes de la communauté, celle-ci paye sur sa caisse quelques bonnes chopes de bière aux manants assemblés (cela a toujours été considéré comme un abus et défendu par les ordonnances du Prince, mais il y a toujours des accommodements avec les lois !)

Les Plaids Généraux à Hodeige

Appelé aussi « Assemblement des Manants », il a lieu en plein air, soit sur le pont jeté sur l’Yerne, non loin de l’église, soit sur le cimetière.

Ce pendant, à la fin de l’Ancien Régime, la coutume veut qu’il se tienne en la résidence d’un des deux bourgmestres. En hiver, la communauté y fait feu à ses frais.

La liste des manants présents à ces plaids est consignée dans le registre des délibérations. En cas d’empêchement, le manant doit faire connaître le motif de l’absence. Dans certains cas, la femme peut remplacer le mari.

En cas de scrutin lors de la réunion, on consigne au registre le nom des votants « pour » et « contre ».

Remèdes pour les chevaux (Lantremange)

Vers 1745 (?), un registre de Lantremange comprend les extraits suivants:

  • « Remède pour un cheval qui at de grosses jambes: une once desprix de savon, une once de sel d’armoniaque, deux onces desprix de vins falsifiez, une demij soupinne d’eaux de vie, une demij soupinne de l’hurinne. On peut frotter les jambes du cheval deux foies par jours le matin et le soir.« 
  • « Remède pour un cheval qui at de basses compagnes: pour deux sous de vitriolle, pour deux sous de dolant (dalant ?), pour deux sous de pommes de chêne (comme on dit gaalle appelens en Flament)« 

La bibliothèque de Remicourt

Le 7 juin 1924, une commission est chargée de gérer la bibliothèque de Remicourt. Elle est composée de:

  • MELON Mathieu, pharmacien
  • PETITJEAN Hector, instituteur en chef
  • SEVENANTS Pol

Les décisions de cette commission restent soumises à l’approbation du Conseil Communal du village. La bibliothèque est accessible un jour par mois et le prêt de livres est gratuit. L’emprunteur doit signer dans un registre et le prêt est consenti pour un mois.

Construction de la ferme en carré de Ligney

Au 18ème siècle, la ferme en carré de Ligney est construite par DACOS Joseph et son épouse PERILLEUX Catherine (à l’endroit qui s’appellera bien plus tard la rue de l’Ecole).

Ils cèderont cette importante exploitation à leur fille unique DACOS Anne-Jeanne, épouse TOMBEUR Cosme.

Un registre du 18ème siècle y mentionne 18 chevaux de labour, des chevaux de selle, ainsi qu’un bétail important comprenant un taureau. Quant à la main d’oeuvre, elle comprend +/- 15 personnes, embauchées à la Saint-André, jusqu’à la Saint-André suivante, presque toutes sédentaires.