Funérailles de Léon Berger (Waremme)

léon berger

léon berger

Le 31 août 1944, à 16 heures, la foule se rassemble devant la maison de GIHOUSSE Marie, rue Hubert Stiernet à Waremme, pour la levée du corps de son fils BERGER Léon. Un discours est prononcé par LEGRAND Arthur, le directeur de l’Ecole Moyenne.

PEETERMANS Willy, SAUWENS André et les deux frères MOUREAU transportent le cercueil jusqu’au cimetière. Ils sont précédés par les élèves de l’Ecole Moyenne, qui voulaient accompagner leur instituteur jusqu’à sa dernière demeure. Suivent Simone (?), la fiancée de BERGER Léon, son frère, BERGER « Pierrot » et de nombreux membres du Réseau Otarie.

Au cimetière, MOUREAU Auguste, le directeur de l’Ecole Communale de Longchamps, évoque la carrière de du défunt. L’émotion est très vive.

Le Groupe « Otarie » s’introduit dans la « Werbestelle » (Waremme – Allemagne)

En septembre 1943, à peine un mois après l’installation du fichier contenant les informations sur les jeunes hesbignons, destiné à les recruter pour le Service de Travail Obligatoire (STO) en Allemagne, des Résistants waremmiens du Réseau « Otarie » décident de le voler. Il est entreposé dans une pièce de l’Ecole Moyenne, à quelques mètres de la Kommandantur.

Participent, notamment à cette opération :

  • BERGER Léon,
  • NELIS Gaston, dit « Joseph »
  • BAILLY Joseph,
  • GONTHIER Emile,
  • SULS José,
  • DELVIGNE Alfred

Ils entassent les documents dans des sacs et les emmènent au nez et à la barbe des hommes de UNFRIED Paul.

Le « Groupe Otarie » (Waremme)

En 1942, les Résistants de l’Armée Secrète de la région de Waremme – Heers – Hannut prennent le nom de « Groupe Otarie ».

Portrait d’Edmond Leburton (Waremme – Belgique)

LEBURTON Edmond

En 1997, portrait d’Edmond LEBURTON

Homme politique, né à Lantremange d’une mère flamande et d’un père wallon, le 18 avril 1915 et mort à Waremme le 18 juin 1997. Licencié en sciences politiques et sociales de l’Université de Liège.

Il fait ses « 18 jours » de formation de candidat-officier.

Durant la Deuxième Guerre Mondiale, il est capturé par les Allemands, mais parvient à s’échapper peu après. Il rejoint la Résistance et s’engage dans l’Armée Secrète et plus particulièrement dans le Réseau Otarie.

LEBURTON Edmond est présent au Congrès national wallon de 1945. En 1946, il devient député socialiste à la Chambre des Représentants pour l’arrondissement de Huy-Waremme. Il succède à WAUTERS Arthur.

En 1947, il succède à JOACHIM Guillaume comme bourgmestre de Waremme.

Il est ministre de la Santé publique et de la Famille de 1954 à1958. Il se range dans le camp des défenseurs du fédéralisme au Congrès des socialistes wallons de 1959. Ministre de la Prévoyance sociale de 1961 à 1965 et ministre-vice-président du conseil chargé de la coordination de la politique de l’infrastructure de 1965 à 1966. Après le décès de MERLOT Joseph, en 1969, il lui succéde en tant que ministre des Affaires économiques. LEBURTON Edmond démissionne en tant que ministre lorsqu’il est élu président du Parti socialiste belge (1971 – 1973). Son soutien au Mouvement wallon devient discret et il devient un adversaire du Mouvement populaire wallon puis du fédéralisme. Il est Premier ministre du 26 janvier 1973 au 25 avril 1974. Son passage à la tête du Gouvernement belge signifie un coup d’arrêt aux réformes engagées en 1970. Son gouvernement tripartite, qui ambitionne de finaliser la réforme de la Constitution (la formation des régions), est contrecarré par les grèves des dockers et des écoliers contre la réforme de l’armée, les manifestations contre l’avortement, la réforme du pacte scolaire, la crise pétrolière, l’affaire RTT et enfin, l’affaire « Ibramco ». Celle-ci sera décisive pour la chute du gouvernement.

LEBURTON Edmond est nommé ministre d’État en 1971. Le 7 juin 1977, il est élu président de la Chambre de Représentants, fonction qu’il assume jusqu’en 1981.

Il a présidé, pendant de longues années, l’Union Nationales des Mutualités Socialistes et plusieurs institutions waremmienne du secteur social ou hospitalier.

Il a tellement marqué la ville de Waremme de son empreinte, qu’on la surnommée « Leburtown » et lui-même « Le Grand Chef Blanc »

LEBURTON Edmond a été le dernier Wallon à exercer le mandat de Premier ministre et le seul Premier ministre socialiste wallon, avant DI RUPO Elio. Il a été vivement critiqué par certains Flamands pour son absence de connaissance du néerlandais.

Des Résistants dérobent des dossiers aux Allemands (Waremme)

Le 26 décembre 1942, pendant la nuit, des Résistants du « Réseau Otarie » décident de s’introduire à la « Werbestelle », située dans les locaux de l’école communale de Waremme, et d’y voler tous les dossiers.

Ces résistants sont :

  • NELIS Gaston
  • BERGER Léon
  • BAILLY Joseph
  • RAMQUET Paul
  • DE NECHERE (DE NECKERE ?) Jean
  • DELVIGNE
  • POELMANS
  • GONTHIER
  • et les deux gendarmes GERARD Omer et WALGRAFF Adelin.

Deux Feldgendarmes, qui reviennent du cinéma « Les Variétés », fument une cigarette à quelques mètres du local, sans se rendre compte de ce qui s’y passe.

Un Spitfire s’écrase près de Lantremange

En 1944, un Spitfire de la R.A.F. abattu par la Luftwaffe, plonge en catastrophe dans une prairie proche du moulin de Lantremange.

CLAESEN DE MARLINES Constant, résistant du réseau « Otarie », s’y rend de nuit récupérer le plexiglas du cockpit pour en faire des bagues de résistance, portant le drapeau belge encadré des couleurs de l’Oncle Sam et de l’Union Jack.

moulin de lantremange

moulin de lantremange

Les Résistants occupent les positions stratégiques (Waremme)

Le 7 septembre 1944, les Résistants du Réseau « Otarie » prennent position aux différents points stratégiques de Waremme. Des collaborateurs sont arrêtés et amenés à l’Hôtel de Ville. Sur les marches du Perron, ils sont hués par la population, avant d’être écroués dans les sous-sols. Ces arrestations se font dans la précipitation, « sans modération, ni discernement ».

La ligne de Chemin de Fer à nouveau sabotée (Waremme – Bleret)

Le 5 septembre 1944, à 0h30, des Résistants de Réseau « Otarie » sabotent à nouveau le ligne de chemin de fer, entre Bleret et Waremme.

La Résistance s’en prend à la gare (Waremme)

Dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, une vingtaine de Résistants du Réseau « Otarie » font sauter le château d’eau de la gare de Waremme. Huit aiguillages sont également pulvérisés. Tous les freins des voitures en gare sont sectionnés.

Un fichier répertorient les jeunes Hesbignons (Waremme – Allemagne)

En août 1943, dans le but de perfectionner la « machine de recrutement » pour les usines d’Outre-Rhin, les autorités allemandes installent, à Waremme, un bureau où sont centralisées toutes les informations concernant les jeunes Hesbignons : la « Werbestelle ». Il suffit pour les recruteurs de consulter ces listes et de convoquer les « candidats » en temps opportun.