Fermeture de la réserve naturelle

En mars 2021, le conseil d’administration de l’ASBL qui gère la réserve naturelle du Haut-Geer décide d’interdire l’accès aux visiteurs suite aux nombreuses incivilités constatées, qui nuisent à la biodiversité.

Exposition de photos (Waremme)

En mai 1981, l’ASBL qui gère la Réserve Naturelle de Waremme présente une exposition de documents photographiques au musée de la ville, situé au n° 3 de la rue Porte de Liège.

Le Petit Gravelot (Waremme)

En juin 1984, l’ASBL « Réserve Naturelle de Waremme » sort le premier numéro du bulletin trimestriel d’information « Le Petit Gravelot ». Le président de l’ASBL est DEJARDIN Hyacinthe, également échevin de l’environnement.

Le journal « Le Petit Gravelot » (Waremme)

En 1990, l’ASBL « Réserve Naturelle de Waremme » publie le périodique « Le Petit Gravelot » qui vise à promouvoir l’étude et la pratique de l’ornithologie.

Des oiseaux bagués (Waremme – Belgique)

De 1981 à 1983, 6755 oiseaux ont été bagués sur le site de la Réserve Naturelle de Waremme, par l’équipe de l’Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique.

Hommage à Monsieur Maizin (Waremme)

Le 28 juin 1982, en séance du conseil communal, le bourgmestre de Waremme, LEBURTON Edmond, rend hommage à Monsieur MAIZIN, directeur de la Raffinerie Tirlemontoise, qui a notamment apporté une large contribution à la création de la Réserve Naturelle de Waremme.

Exposition à l’Hôtel de Ville (Waremme)

Le 5 juin 1982, l’ASBL « Réserve Naturelle de Waremme » inaugure à l’Hôtel de Ville l’exposition « A Waremme, de 1775 à nos jours: un environnement en perpétuelle mutation ».

Industrie et nature (Waremme)

En juin 1982, l’ASBL « Réserve Naturelle de Waremme » publie la brochure « Industrie et Nature ».

La Réserve Naturelle de Waremme fête son 20ème anniversaire

En juin 2000, sortie de « LA RESERVE NATURELLE DE WAREMME », à l’occasion de son 20ème anniversaire.

(Brochure réalisée par le Conseil d’Administration)

Le Petit Gravelot a été choisi comme emblème de la Réserve naturelle de Waremme. C’est en effet l’un des rares limicoles qui niche chez nous, à l’intérieur des terres. C’est cette proximité qu’il symbolise, de même que la difficulté de protéger une espèce à la fois dans son milieu naturel (bancs de galets et de graviers des boucles de rivières, qui lui ont valu son nom, suite à la construction de barrages et canalisations ) et dans les milieux modifiés par l’homme, instables. Cette perception est partagée par la Ville de Waremme, qui a baptisé « rue du Petit Gravelot  » la rue qui longe la Réserve en direction du Parc à conteneurs.

1. La conservation de la Nature en Hesbaye et la Réserve naturelle de Waremme.

A notre époque, l’accord est unanime sur la nécessité et l’urgence d’assumer la sauvegarde de la Nature dans sa richesse et sa diversité.

Cette prise de conscience a été concrétisée par des mesures législatives dont nous évoquerons les étapes fondamentales.

Au départ, la loi organique de l’aménagement du territoire du 19 mars 1962 prévoit des « zones réservées à la protection de la Nature, des sites, des valeurs biologiques, historiques et culturelles ».

L’année européenne de la nature, initiée en 1970 par le Conseil de l’Europe, vint à point pour sensibiliser les populations des régions densément développées, telle la Hesbaye, au concept de « Nature », considérée comme une sorte de sanctuaire que les générations actuelles ont pour mission de transmettre intact aux générations futures.

Il fallut cependant attendre le 12 juillet 1973 pour que la loi sur la conservation de la Nature soit votée et promulguée dans notre pays.

Ainsi, l’outil légal mis en œuvre par des arrêtés royaux d’application tels que ceux édictant des mesures de protection pour les oiseaux, les mammifères, les amphibiens et les reptiles, était créé.

Légalement, les parcs naturels sont des étendues d’un minimum de 5000 hectares dont la gestion est régie par un décret du 16 juillet 1985 ; l’activité économique peut s’y développer dans le respect de la protection des sites.

La Province de Liège compte deux importants parcs naturels : le parc naturel des Hautes Fagnes et de l’Eifel (67.850 ha) et le parc naturel des vallées de la Burdinale et de la Méhaigne (10.500 ha).

Quant à la réserve naturelle, c’est, aux termes de la loi, un territoire strictement protégé dans lequel l’autorité de gestion peut adopter deux types d’attitude :

– soit, maintenir et assurer la restauration des biotopes : c’est la réserve naturelle dirigée ;

– soit, laisser évoluer spontanément tous les phénomènes naturels : c’est la réserve naturelle intégrale.

Il existe des réserves domaniales (gérées par l’Etat ou les Régions) et des réserves privées, dont la gestion est assurée par une personne physique ou morale autre que l’Etat.

La Réserve naturelle de Waremme entre dans la catégorie des réserves privées dirigées. Le projet de création de la Réserve de Waremme remonte à l’établissement le 31 mai 1976 du plan de secteur de la région de Huy-Waremme.

En 1979, le Ministre d’Etat et Bourgmestre de Waremme, Edmond LEBURTON et l’Echevin de l’environnement, Henri LABY, proposèrent au Conseil Communal la mise en réserve des bassins de décantation de la râperie, propriété de la Raffinerie Tirlemontoise. Dès le 29 février 1979, M. Armand MAISIN, au nom de la Raffinerie, et les Autorités communales signaient une convention aux termes de laquelle ils s’engageaient dans une action de sauvegarde de la Nature. La Ville de Waremme profita judicieusement des crédits alloués pour le 150ème anniversaire de la Belgique, pour le millénaire de la Principauté de Liège et le 900ème anniversaire du rattachement de Waremme à la Principauté, pour assurer les aménagements nécessaires à la concrétisation de l’accord que nous venons de rappeler.

Dès lors, les étapes furent rapidement franchies. Le 28 avril 1980 vit la création de l’A.S.B.L. de la Réserve Naturelle de Waremme ; le 30 mai 1980 se déroula l’inauguration officielle.

Dès le départ, une monographie d’intérêt scientifique était réalisée par deux licenciées en sciences, Mlles Christiane HERMAN et Marie-France DEPREZ, l’une zoologiste et l’autre botaniste. Publié sous la signature de Mlle HERMAN, ce travail a été remis à jour, fin 1981, par Mlle DEPREZ et M. Y. LERUTH.

Les auteurs répondaient d’entrée de jeu à une question : « Pourquoi une réserve associée à un site industriel ? », en évoquant l’enrichissement des eaux des bassins par les rejets de boues de lavage des racines de betteraves, le développement des espèces végétales rudérales, messicoles, hydrophiles et l’intérêt ornithologique du site.

A cet égard, nous ne saurions passer sous silence l’activité des collaborateurs scientifiques de l’Institut royal des Sciences naturelles qui assument sans relâche le baguage des oiseaux, qu’ils étudient systématiquement. MM. Roger FRAIPONT, André CHARLIER, Jean NEUVILLE, Laurent GEE, Charles PIROTTE, Claude PROSMANS, entre autres, se sont dévoués sur le site de la réserve. M. André DARMONT fut durant de nombreuses années le secrétaire dévoué de la réserve et Mme Annick BIETS assure avec efficacité le secrétariat administratif. Quant à Monsieur Elie FRAIPONT, il assume avec constance et dévouement les missions de trésorier et de conservateur.

Cette dernière tâche implique une surveillance générale de la réserve dont l’accès est soumis à une autorisation qui ne peut être délivrée qu’aux personnes et groupements qui témoignent de leur intérêt pour le respect de la nature.

Dans cet esprit, la réserve accueille les enseignants et leurs élèves, les groupements de jeunes, les associations et tous les citoyens intéressés par un lieu d’observation et de préservation de la Nature.

Prof. Henri MAHU_1er Vice-Président

2. Une réserve naturelle à Waremme, pourquoi ?

La Réserve naturelle de Waremme a été créée pour servir d’abri pour la faune et la flore – c’est bien là d’ailleurs la première raison d’être d’une réserve naturelle. Elle se présente comme un îlot :

Ilot de nature dans un environnement cultivé et, dans une moindre mesure, urbain ; Ilot de tranquillité pour les animaux dans un environnement où sévissent la chasse et une pression humaine importante ; Ilot de relief dans une région où le remembrement a considérablement aplani le paysage ; Ilot de zones humides en pleine Hesbaye sèche, Ilot de zones boisées noyé dans des champs de betteraves et de céréales.

Cet abri est essentiel notamment pour les oiseaux, à la fois pour les nicheurs (une trentaine d’espèces, dont certaines espèces rares en Wallonie), les migrateurs (petits passereaux et petits échassiers) et les hivernants (canards). La Réserve naturelle est un site important comme halte pour certains limicoles et est plus récemment devenue un des sites de Wallonie les plus importants pour l’hivernage de deux espèces de canards: le Canard colvert et la Sarcelle d’hiver. De plus, elle abrite une population d’un crapaud rare et protégé, le Crapaud calamite. Toutes ces espèces trouvent dans la Réserve naturelle refuge, eau, nourriture et, pour certaines, un dortoir ou un endroit pour se reproduire.

En plus de ces raisons éthiques, l’existence de la réserve naturelle se justifie pour des raisons scientifiques. La réserve naturelle est ainsi un laboratoire vivant où est étudiée la migration des oiseaux, par observation directe ou par capture (baguage, voir chapitre 6). L’intérêt scientifique du site ne se limite pas à la migration des oiseaux mais c’est l’aspect le plus étudié actuellement.

Il existe aussi d’importantes raisons didactiques qui soutiennent l’existence de la Réserve naturelle. La population en âge scolaire est importante à Waremme. Alors que certains petits citadins n’ont jamais vu une vache, faut-il que certains petits Waremmiens n’aient jamais vu un coin de nature sauvage ? L’intérêt manifesté par les enseignants, mais aussi par certaines associations, pour les visites guidées organisées par l’A.S.B.L. Réserve naturelle de Waremme plaide en ce sens.

Mais on ne va pas toujours dans la nature pour apprendre, parfois seulement pour se détendre en, retrouvant un peu de calme, de beauté et de silence. Une réserve naturelle tient ce rôle récréatif de plus en plus important dans notre monde stressé.

Une réserve naturelle peut être aussi une source d’inspiration pour des artistes, notamment des photographes, et elle joue un rôle dans le paysage. La réserve naturelle a ainsi une valeur esthétique.

3. Localisation

La Réserve naturelle est située sur le territoire de la commune de Waremme, à une distance d’environ 500 mètres du village de Bleret. La barrière qui y donne accès se trouve en bordure de la route bétonnée reliant ce village au centre de Waremme, au travers du zoning industriel. Le site est longé partiellement par la Rue du Petit Gravelot, qui rejoint le Parc à conteneurs d’Intradel.

Comme le montre le plan page suivante, la Réserve naturelle comprend les bassins 1 à 5, et couvre 13 ha.

4. La flore et la végétation des bassins

Sur l’ensemble des bassins, on remarque à la fois une végétation herbacée très dense avec une domination de plantes envahissantes : la Grande Ortie, diverses ronces et ombellifères, Armoise commune, et également une colonisation rapide des végétaux ligneux qui sont déjà majoritaires sur les talus extérieurs du site. Ceux qui ont connu la Réserve naturelle il y a vingt ans la trouveront bien changée…

En effet, la Réserve naturelle de Waremme est un ensemble de milieux qui évoluent. Elle n’est plus telle qu’elle était à sa création, tout en n’ayant pas encore atteint son stade d’équilibre ou de maturité (climax). Au départ, elle était composée de milieux artificiels liés à une activité industrielle, milieux totalement dépendants de l’action humaine (fauchage des digues, apport de boues dans les bassins). Cette activité s’est modifiée, la râperie a cessé ses activités, beaucoup de zones herbeuses ne sont plus fauchées, les apports de boues ont cessé.

Ceci a eu les conséquences suivantes :

• Là où le niveau d’eau ne s’est pas maintenu, plusieurs plantes en ont profité pour s’installer en force : citons les Massettes à larges feuilles, les roseaux et les saules, dans les endroits les plus humides, puis, au fur et à mesure que les espèces précédentes s’effacent, l’Ortie favorisée par la richesse en nitrates (venant des engrais) du sol ; cette dernière espèce a aussi colonisé les zones herbeuses laissées à l’abandon ; • Les zones herbeuses n’ont subsisté que là où l’action de l’homme s’est poursuivie ; pour permettre le passage aisé des visiteurs et des observateurs, certains sommets de digues sont fauchés annuellement, ainsi que les digues le long de la route pour la prévention de l’extension des chardons pour l’agriculture. Là, les arbustes sont absents et le sol reste couvert de différentes graminées, associées aux trèfles et à différentes plantes herbacées de petite taille. • Les zones de vases ont disparu ou presque, elles n’apparaissent plus que marginalement en cas de baisse du niveau des eaux ; • Plusieurs surfaces d’eau libre se sont maintenues ou même se sont étendues, par apport d’eau de la râperie et des autres bassins et par apports naturels (fluctuation du niveau d’eau de certains bassins avec les pluies) ;

Enfin, comme ce serait le cas partout en Hesbaye si l’homme n’intervenait pas, la forêt tend spontanément à se réinstaller, en commençant par les bassins les plus anciennement comblés, et en étant entravée par le couvert végétal en place (essentiellement les orties).

En ce qui concerne plus précisément l’inventaire dressé par Mlles Christiane HERMAN et Marie-France DEPREZ en 1980, on constate actuellement que pratiquement toutes les plantes inventoriées sont encore présentes. Il y a toutefois des modifications quantitatives, et il est certain que d’autres changements apparaîtront encore à l’avenir.

Passons maintenant en revue les différents bassins et leur couverture végétale.

Bassin 1

C’est, comme son numéro permet de le supposer, le plus ancien des bassins de décantation. Il a été totalement comblé par les boues qui provenaient du lavage des betteraves. La végétation ligneuse, notamment le Saule blanc et le Saule marsault, recouvre l’entièreté de la surface. Aux endroits où le couvert n’est pas encore suffisamment dense, les grandes orties et les ronces couvrent le sol. Ces dernières espèces sont également présentes sur le sommet des berges de tous les bassins.

Bassin 2

Egalement comblé, le bassin 2, malgré une végétation presque identique par endroits à celle du bassin 1, présente encore, non encore colonisée par les végétaux ligneux, une zone couverte de roseaux. Cette espèce a fort affaire avec l’Ortie et le Gratteron qui prennent le relais suite à l’assèchement, ayant déjà envahi certaines zones naturellement plus sèches. Sur la digue jouxtant le bassin 3, le Sureau noir est omniprésent.

Bassin 3

Ne recevant plus d’eau de récupération depuis moins longtemps, la végétation arbustive s’implante progressivement, comme dans le bassin 2. Ce bassin a été colonisé par la Grande ortie, les chardons, les épilobes, l’Armoise commune et les grandes ombellifères.

Bassins 4 et 5

L’eau est présente sur toute la surface, excepté parfois en bordure où il subsiste quelques plages enherbées. Sur les berges, les ligneux s’installent, notamment les saules mais aussi le Merisier, le Sureau noir et l’Aubépine à un style. La strate herbacée domine avec de nombreuses espèces des champs et des talus. Les berges du bassin 4, surélevées il y a quelques années, sont couvertes par une végétation herbacée moins dense avec ça et là, quelques ligneux. La Matricaire camomille forme parfois des massifs importants sur les digues et dans les zones asséchées.

Bassin 6

Le bassin 6 a été divisé récemment en deux zones. Il présente ainsi désormais plusieurs stades de colonisation des milieux humides, depuis l’eau libre, les plages de vases colonisées par la Renoncule scélérate, les massifs de joncs, roseaux et Massettes à larges feuilles, et une frange de saules. Ce bassin présente aussi, en bordure, des plages couvertes de plantes herbacées à grand développement : ombellifères, armoise… Sur les berges, les plantes annuelles et vivaces sont bien installées en dessous d’une strate arbustive composée principalement de saules mais aussi de merisiers, sureaux, Cornouillers sanguins, aubépines, églantiers et quelques exemplaires de Bouleaux verruqueux. La Clématite des haies s’accroche parfois ça et là à quelques arbustes.

5. La faune

Nous allons passer en revue les différents milieux cités plus haut (4) et les êtres vivants qui les peuplent, en allant du stade le plus immergé au stade le plus boisé.

5.1 Les plans d’eau

Lorsque la décantation des boues est suffisante, la râperie de Hollogne-sur-Geer envoie dans les bassins de Waremme le trop plein d’eau de traitement des betteraves, par pipe-line. Avec l’apport des pluies, ceci maintient pour l’instant un niveau d’eau important dans certains bassins.

Ces bassins, principalement les bassins 4 (où l’eau arrive) et 5 (le plus important en superficie) accueillent, en conséquence, une population de canards importante, qui est un des points forts de la richesse ornithologique actuelle de la réserve. Par rapport à la situation existant en 1980, le nombre d’espèces observées a presque doublé (passant de 8 à 13), et le nombre de plusieurs d’entre elles a fortement augmenté.

Le canard le plus abondant est le Canard colvert, bien connu (la femelle brune, le mâle avec tête et cou verts). Il est le seul à nicher régulièrement (environ 10 couples). De mai à juillet, on observe souvent des familles, femelle en tête et … jusqu’à 12 canetons qui la suivent. Les mâles ne participent pas à l’élevage des nichées et la réserve accueille alors les mâles de la région dont les femelles sont restées sur d’autres sites de nidification avec leurs canetons. Avec l’arrivée de ces jeunes lorsqu’ils sont en âge de voler, la population de canards colverts s’accroît et peut atteindre 900 oiseaux (maximum au mois de novembre avec l’arrivée de migrateurs fuyant le froid dans les pays nordiques).

Un autre canard hiverne également en nombre, c’est la Sarcelle d’hiver, plus petit avec la tête brun rouge aux côtés verts, et beige à l’arrière du corps (mâle). La réserve naturelle de Waremme est l’endroit de Wallonie où cet oiseau est le plus régulier et hiverne en plus grand nombre (en moyenne 200 oiseaux, parfois plus de 500). Elle apprécie les zones à faible profondeur d’eau et les cachettes dans la végétation. Elle s’envole au moindre dérangement et les mâles poussent un petit cri flûté caractéristique. Elle nous quitte au printemps.

Complétons la liste des canards qui hivernent quand les eaux ne sont pas gelées. Au bassin 5, des canards plongent, s’immergent entièrement et restent sous l’eau quelques instants. Ce sont des fuligules (plumage clair, mâle gris et roux : Fuligule milouin ; plumage foncé, mâle blanc et noir : Fuligule morillon). Parfois, d’autres canards plongeurs visitent aussi la réserve, mais ils ne s’attardent pas : Garrot à œil d’or, harles… Ces derniers doivent être déçus de ne pas trouver de poissons pour se nourrir, de même que le Grand Cormoran, qui s’arrête parfois, mais ne reste jamais ! Le Fuligule morillon a niché en 1999 (3 couples).

Si le Canard siffleur, dont le mâle arbore une belle tête orange, nous arrive avec les premiers froids (octobre, novembre), il ne reste pas et n’est là qu’au passage. Il en est généralement de même du Canard souchet, au bec aplati (passage en mars-avril et septembre), bien que ce dernier ait niché en 1994 (un couple). Mentionnons encore la Sarcelle d’été, autre petit canard (passage en avril et août), le Canard pilet dont le mâle est orné d’une longue queue noire (mars et octobre), le Canard chipeau … Le Tadorne de Belon, canard très bariolé, est, lui, plutôt un estivant. Quelques oies sauvages s’arrêtent exceptionnellement pour se reposer dans les bassins, de même que l’un ou l’autre Cygne tuberculé et divers oies et canards échappés de captivité.

D’autres oiseaux d’eau sont nicheurs. La Foulque macroule, toute noire avec un bec blanc, s’envole rarement en cas de dérangement. Elle se cache alors dans la végétation ou gagne le centre du plan d’eau s’il est suffisamment grand. Jusqu’à 12 couples nichent dans la réserve. Le Grèbe castagneux, petite boule de plumes brune à tête rousse, plongeant sans cesse, est aussi nicheur (jusqu’à six couples). La Mouette rieuse essaie parfois aussi de nicher sur un îlot du bassin 5.

L’eau libre attire plusieurs espèces qui, en vol, chassent les insectes, notamment des libellules, dont une grande bleue (Aeschne bleue), les hirondelles et Martinets noirs, qui s’y abreuvent également, et la Guifette noire, petite sterne d’eau douce, en migration de printemps.

5.2 Les zones de vases

Couvrant autrefois de larges surfaces, elles sont maintenant limitées aux zones asséchées lors de la baisse du niveau d’eau, par exemple lors d’étés secs. Ces zones étaient le site de prédilection d’un petit échassier, le Petit Gravelot, aujourd’hui disparu comme nicheur de la Réserve mais que l’on peut encore observer en migration principalement au printemps. C’est l’emblème de la Réserve naturelle. Une autre espèce, le Grand Gravelot, se rencontre également en migration.

D’autres échassiers s’observent encore aujourd’hui dans la Réserve, malgré l’évolution défavorable de l’étendue de leurs milieux. Citons principalement :

• Plusieurs espèces de chevaliers (principalement Chevaliers culs-blancs et guignettes, régulièrement quelques Chevaliers aboyeurs, sylvains, gambettes, combattants, parfois l’un ou l’autre Chevalier arlequin …) ; • Des bécasseaux, plus petits (principalement Bécasseaux variables, minute et cocorli, surtout en août et septembre) ; • La Bécassine des marais, qui fouille la vase avec son très long bec, et la Bécassine sourde, plus petite, au plumage tout aussi camouflé, qui doit son nom au fait qu’elle s’envole seulement à un mètre de l’observateur ; • Le Vanneau huppé, qui niche aussi dans les champs aux abords de la Réserve, et le Courlis cendré, au long bec recourbé. Ces petits échassiers, parfois accompagnés de bergeronnettes, se nourrissent des invertébrés, vers, insectes, crustacés d’eau douce (daphnies, cyclopes) présents dans ou sur la vase ou dans l’eau.

5.3 Les zones inondées des rives et couvertes de végétation

La Poule d’eau, bien connue, apprécie ce genre de milieu, de même que deux oiseaux apparentés (Râle d’eau et Marouette ponctuée), plus rares, que l’on peut apercevoir parfois en migration. Plusieurs couples de Poules d’eau sont nicheurs.

Si roseaux et massettes sont suffisamment denses, la Rousserolle effarvatte s’y installe pour nicher (jusqu’à un à trois couples). C’est un petit oiseau brun, insectivore, qui passerait inaperçu sans son chant que l’on entendra en mai et juin, succession de motifs du type  » kiri kiri kat kat « .

Un petit oiseau granivore, brun également, le Bruant des roseaux, fréquente le même milieu s’il est parsemé des buissons de saules qu’il affectionne (parfois un couple).

C’est là aussi, dans l’eau, que se tiennent les Crapauds calamites à la saison de reproduction. Ils se distinguent de notre Crapaud commun par une ligne jaune sur le dos. Les œufs sont attachés sur des plantes immergées, en longs rubans. On le voit rarement, mais de mi-mai à mi-juillet, son chant résonne et est perceptible à deux kilomètres de la Réserve naturelle ! On l’entend surtout la nuit, et les jours de forte chaleur. C’est une espèce rare et protégée. Le Crapaud commun est aussi présent dans la Réserve ; la Grenouille verte a fortement régressé par rapport à la situation d’il y a vingt ans (seulement un exemplaire sporadiquement). La Grenouille rousse est également exceptionnellement observée.

Parmi les prédateurs chassant dans cette zone, il faut citer un mammifère, le Putois, le Busard des roseaux et le Héron cendré, ces deux derniers oiseaux au passage uniquement.

5.4 Les zones herbeuses

Vu leur faible superficie et leur fréquentation (chemins ou le long de la route), ces milieux sont très pauvres en oiseaux. Perdrix grise, Alouette des champs, et Pipit farlouse ne sont plus nicheurs dans la réserve.

Tout au plus y observe-t-on parfois un Faucon crécerelle qui guette, notamment en volant sur place ou qui plonge pour se saisir d’un petit mammifère : Campagnol des champs, agreste ou terrestre ou encore Musaraigne carrelet. La Bondrée apivore, rapace diurne ressemblant à une buse, qui se nourrit d’insectes et principalement de guêpes, en déterre parfois un nid dans cette zone.

Les chemins sont un endroit privilégié pour observer plusieurs des mammifères de la réserve : le Lapin de garenne, le Hérisson, l’Hermine et les galeries de Taupes. La fermeture du milieu par la végétation a favorisé le Hérisson sur le site (il n’est pas signalé dans l’inventaire de 1980) tandis qu’elle a défavorisé le Lièvre, qui ne s’observe plus dans la réserve (il s’est aussi raréfié ailleurs). Remarquons ici qu’aucun inventaire récent n’existe pour les petits rongeurs et les musaraignes, empêchant toute comparaison avec la situation antérieure.

5.5 Les massifs d’orties

L’ortie domine dans plusieurs bassins asséchés. L’abondance de cette espèce permet l’existence de plusieurs espèces d’insectes qui y sont liés, parmi lesquelles plusieurs espèces de papillons. On peut observer des groupes importants de chenilles noires se nourrissant des feuilles d’orties : il s’agit notamment:

– De la Petite Tortue, papillon brun orange taché de noir, • Du Vulcain, papillon rouge et noir ; • Du Paon de jour, reconnaissable à ses grands ocelles violacés.

Qui dit insectes dit insectivore, et effectivement un oiseau insectivore est l’hôte privilégié de ce milieu, c’est la Rousserolle verderolle, petit oiseau brun presque impossible à reconnaître à la vue de l’autre rousserolle, la Rousserolle effarvatte (voir paragraphe 5.3), mais dont le chant est beaucoup plus varié. Il ne faut d’ailleurs pas se laisser surprendre, car c’est un excellent imitateur ! Elle reprend dans son chant des motifs des oiseaux de son milieu de nidification, mais aussi des motifs d’oiseaux entendus sur sa route de migration ou en hivernage en Afrique tropicale. C’est un oiseau qui ne nous revient qu’à la mi-mai, c’est-à-dire quand les orties sont suffisamment hautes (et la nourriture abondante). Elle nous quitte dès que les jeunes sont élevés, au mois d’août. La population de la Rousserolle verderolle dans la Réserve naturelle dépasse les dix couples.

5.6 Les buissons

La Réserve naturelle est assez riche en espèces d’arbustes : outre plusieurs espèces de saules, dans les fonds de bassins asséchés ou parfois encore inondés, sureaux, aubépines, églantiers, cornouillers… colonisent les terrains les plus secs. Ces milieux sont très favorables aux oiseaux en migration (ils se régalent par exemple des baies de sureaux) mais aussi en saison de nidification. L’espèce caractéristique est la Fauvette grisette, petit insectivore à dos gris avec une tache marron sur l’aile. La Fauvette des jardins est plus rare.

A la limite des zones buissonnantes, boisées et herbeuses, le Bruant jaune, petit granivore jaune et brun (un couple dans la Réserve). La Réserve abrite aussi régulièrement un couple de Pigeons colombins et un couple de Tourterelles des bois. La Pie ne les laissera pas toujours nicher en paix…

En hiver, on remarquera plus d’autant la présence du Troglodyte, notamment dans les ronces, que beaucoup de passereaux nous ont quittés ou ne chantent plus. Quand on entend son chant très sonore, composé d’une succession de trilles, on est surpris de constater qu’il est produit par ce minuscule oiseau brun, à la queue dressée. Un autre oiseau mis en évidence par l’hiver, l’Accenteur mouchet, petit insectivore qui ressemble un peu à un moineau et qui volette par terre puis disparaît dans un buisson.

Pendant la migration, les oiseaux recherchent généralement des milieux comparables à ceux qu’ils ont l’habitude de fréquenter et pour lesquels ils sont bien adaptés. En Hesbaye, région de culture intensive et où le remembrement a supprimé haies et bocages, il y a peu d’endroits où les petits passereaux peuvent trouver refuge, dortoir, eau et nourriture. Pour ces espèces, les zones buissonnantes de la Réserve naturelle de Waremme sont une étape importante, autant que les plans d’eau pour les canards et les zones de vase pour les petits échassiers. On trouvera dans la partie concernant le baguage plus de détails sur cette migration des petits passereaux.

5.7 Les zones boisées

Sans l’action de l’homme, la Hesbaye serait une grande forêt dominée par le Hêtre, avec du Chêne pédonculé sur les moins bons sols (donc rarement !), dans les zones les plus humides. Si on interrompt l’action humaine, la nature reprend ses droits et la forêt va se réinstaller petit à petit pour, à terme, reformer cette forêt de hêtres qui est la formation végétale finale (climax). Cette évolution ne se fait évidemment pas en un jour… mais elle est perceptible déjà dans la Réserve naturelle.

Un reboisement est effectivement bien visible si on compare la situation actuelle avec des photos plus anciennes (voir par exemple la brochure, C. HERMAN 1980). Une partie de ce reboisement vient des plantations effectuées en 1980-81, une autre est spontanée et correspond au phénomène que nous avons décrit.

La forêt se réinstalle en plusieurs étapes.

La première étape est la colonisation de milieux dégagés par des espèces pionnières : saules, bouleaux, sureaux…

La seconde est la germination de glands sous protection d’un couvert boisé pas trop dense, formé des espèces précédentes. Ces glands sont en général amenés par un oiseau, appelé à juste titre le Geai des chênes, qui en enterre beaucoup comme réserves pour l’hiver… et oublie certaines cachettes. Les chênes se développent et étouffent les arbres et arbustes de plus petite taille en les privant de lumière.

Une fois la chênaie présente, le couvert forestier est favorable au développement du Hêtre. Les graines (faines) seront apportées par des Ecureuils roux par exemple (il faut bien sûr un massif boisé à proximité). Les Hêtres, au feuillage dense et opaque, étoufferont tout ce qui pousse sous leur couvert au fur et à mesure de leur croissance, y compris les chênes qui leur ont permis de croître…

Où en est-on dans la Réserve de Waremme par rapport à ce processus ?

La première étape est bien entamée : les espèces pionnières se sont installées (saules, sureaux essentiellement).

La seconde étape a commencé. Le Geai des chênes, qui ne fréquentait pas assidûment la réserve il y a 20 ans, s’y observe régulièrement aujourd’hui. De jeunes pousses de chênes se rencontrent çà et là, témoins d’un garde-manger oublié. Ces germinations sont toutefois locales et un couvert d’orties dense contrarie souvent cette évolution.

Quant à la troisième étape, ce n’est pas pour tout de suite…

Pour revenir à la situation actuelle, il faut bien constater l’augmentation de la population nicheuse ou estivante des espèces caractéristiques des zones boisées parmi lesquelles le Pinson, la Fauvette à tête noire, le Pigeon ramier, l’Epervier, la Corneille noire, la Mésange charbonnière, le Pouillot véloce, le Merle noir. Plus sporadique, le Pic épeiche est toutefois observé de plus en plus régulièrement. La Buse variable est un migrateur et hivernant régulier. Le site est aussi fréquenté par la Chouette hulotte.

En ce qui concerne les mammifères, le Renard est présent, de même que certaines de ses proies comme le Campagnol roussâtre.

6. Le Baguage

Le baguage des oiseaux est une activité scientifique organisée en Belgique par l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (rue Vautier, 29 à 1040 Bruxelles ). Les bagueurs, au total environ 350 dans notre pays (250 néerlandophones et 100 francophones ), sont structurés en « stations  » ou groupes de travail sous la direction d’un chef de groupe qui coordonne et centralise les informations recueillies avant de les envoyer à l’Institut.

Pour devenir bagueur, le candidat doit se soumettre à de longs stages et passer successivement deux examens montrant son aptitude à identifier correctement l’espèce, l’âge et le sexe des oiseaux. Il reçoit alors un permis authentifié par l’Administration des Eaux et Forêts et renouvelable tous les deux ans. Il peut se livrer au baguage dans les terrains de son choix, moyennant l’autorisation du propriétaire et peut utiliser des moyens de capture très divers et strictement réservés à un usage scientifique.

Au départ, le baguage était spécialement réservé à l’étude des migrations des oiseaux. En effet, à toute capture d’un oiseau, le bagueur associe les données suivantes :

• son identification précise (l’espèce), • le numéro de la bague (de format strictement adapté à la taille de l’oiseau), • l’âge de l’oiseau (jeune de l’année ou adulte) et son sexe • lieu et date exacts de la capture.

Lorsque cet oiseau est retrouvé par un autre bagueur ou par une tierce personne et pour autant que le renseignement soit transmis à l’Institut, son déplacement sera connu.

Voici quelques reprises remarquables:

Espèce Baguage à Waremme Reprise

Pays _° = Belgique Date Chevalier guignette 10/08/85 Waremme ° 15/07/90 Fauvette à tête noire 19/09/92 Maroc 20/01/93 Fauvette à tête noire 15/09/90 Espagne 14/10/90 Fauvette des jardins 21/08/94 Maroc 10/11/94 Fauvette des jardins 27/07/92 Maroc 15/06/93 Phragmite des joncs 14/08/90 Ecosse 25/05/91 Rouge-gorge 12/09/90 Danemark 09/04/91 Rouge-gorge 15/09/90 Suède 22/03/91 Rousserolle effarvatte 10/09/89 Espagne 26/08/93 Rousserolle effarvatte 14/08/90 Espagne 31/08/93 Rousserolle effarvatte 15/08/92 Maroc 14/09/92 Rousserolle effarvatte 24/08/89 Suède 30/05/90 Espèce Baguage Reprise à Waremme Pays _° = Belgique Date Chevalier guignette Longchamps° 21/07/84 22/07/90 Phragmite des Joncs Norvège 23/08/92 25/09/92 Rousserolle effarvatte Suède 8/08/94 31/08/94 Rousserolle effarvatte Allemagne 14/07/93 31/08/94 Rousserolle effarvatte Danemark 6/06/92 25/08/92 Rousserolle effarvatte Knokke° 10/08/86 22/08/92 Rousserolle effarvatte Suède 26/07/90 15/08/90 Rousserolle effarvatte Suède 19/08/90 27/08/90 Rousserolle effarvatte Danemark 10/08/90 26/08/90 Rousserolle effarvatte B.R.D. 04/08/90 26/08/90

Grâce à des échanges entre organismes similaires dans les différents pays d’Europe ou d’Afrique, les déplacements migratoires au long cours peuvent être étudiés avec une certaine précision.

Pour pouvoir être enregistré, un oiseau mort doit être trouvé. Un oiseau trouvé ne sera enregistré que si la personne connaît l’existence des recherches ornithologiques et comprend qu’elle doit renvoyer la bague avec les renseignements adéquats (lieu, date, état de l’oiseau) et à qui la renvoyer.

En conséquence, seule une très faible part des oiseaux bagués sont retrouvés et enregistrés. Pour les petits passereaux, cette part est souvent inférieure à 1 %. Mais en plus des migrations, le marquage peut servir à déterminer la densité des populations, c’est-à-dire le nombre total d’oiseaux d’une espèce donnée qui vivent sur une surface déterminée, surtout en période de reproduction.

Ensuite le baguage sert à étudier la reproduction des oiseaux. Le simple examen de la proportion des jeunes parmi les oiseaux capturés permet d’évaluer le succès relatif de la reproduction d’une espèce en un endroit donné. En comparant ces données d’une année à l’autre, sur un même site ou entre sites différents, on peut évaluer l’influence des conditions climatiques et de la structure du milieu sur la reproduction.

Enfin, le baguage sert à étudier la mortalité des oiseaux. D’une façon générale, une grosse proportion des oiseaux meurt dans l’année de leur naissance (70 à 80 % chez les passereaux, par exemple ). La cause de la mort est le plus souvent liée à des phénomènes écologiques (intempéries, prédation ), conditions de vie moderne (circulation ), pulvérisations…

Le maintien ou le succès d’une espèce n’est assuré que si la reproduction compense des pertes importantes. Une autre approche de l’étude de la mortalité est l’analyse comparée du temps de port de la bague pour les oiseaux retrouvés morts, actuellement et il y a plusieurs années.

En 1994, près de 580.000 oiseaux ont été bagués en Belgique.

Le tableau de la page suivante présente les 28.815 oiseaux bagués à Waremme entre 1981 et 1999.

7. Mesures de gestion

Les mesures de gestion comprennent la délimitation des activités et zones autorisées, et l’entretien et la surveillance du site.

1. Activités autorisées

1. Sont exclues toutes les activités qui pourraient porter préjudice à la propreté et la tranquillité des lieux et de ses habitants : chasse (y compris dans la zone tampon comprise entre la route au nord, le chemin de fer au sud, et le village de Bleret), utilisation de véhicules à moteur ou de vélos, la circulation des chiens._Pour des raisons de sécurité, les visiteurs occasionnels doivent rester au sommet des digues extérieures. La circulation sur les digues intérieures est interdite sans autorisation._Face aux rassemblements d’oiseaux, soyez très discrets pour éviter toute panique et un envol massif, surtout lors des grands froids et du 15 août au 31 janvier (période de chasse aux canards) ; l’abri qui surplombe le bassin 5 sur la digue extérieure peut être utilisé à cette fin.

2. Activités favorisées _La recherche scientifique est encouragée dans la réserve, notamment le baguage des oiseaux migrateurs. Pour tout projet de recherche (mémoire, thèse…) n’hésitez pas à contacter le conservateur._Pour des visites guidées, n’hésitez pas non plus à contacter le conservateur.

3. Entretien

L’observatoire du bassin 5 a été posé en 1998.

En étroite collaboration et avec l’aide du personnel de la Sucrerie de Hollogne-sur-Geer (et de firmes extérieures qu’ils mandatent occasionnellement), entretien des chemins et des digues.

4) Surveillance du site.

8. Adresses et renseignements utiles

Si le site et nos activités vous intéressent, contactez-nous ! Pour tous renseignements, visites, documentation, publications, adresses utiles…_Vos observations de la faune et de la flore sont les bienvenues._N’hésitez pas à nous signaler tout ce qui pourrait vous sembler anormal. Ecrivez-nous ou rendez-nous visite : Réserve naturelle de Waremme A.S.B.L._C/O M. Elie FRAIPONT_Conservateur_Services administratifs_Avenue Reine ASTRID 48_4300 WAREMME_Tél. 019/32.74.76 aux jours et heures de permanence au domicile du conservateur :_tous les jeudis ouvrables – de 13 h. à 18 h. Votre soutien est le bienvenu ! Pour vous affilier à notre A.S.B.L. Numéro de compte : 068-0830000-95 de la Réserve naturelle de Waremme A.S.B.L. à 4300 WAREMME Montant des cotisations annuelles

Site Internet sur la nature en Hesbaye :_http://environnement.wallonie.be/ong/refuges Références Dans le souci de ne pas alourdir le texte, les noms latins n’ont pas été cités. La correspondance avec les noms français utilisés peut être retrouvée dans p. ex. Oiseaux: Jonsson L. (1994) Les Oiseaux d’Europe, d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. (Nathan). Mammifères: Macdonald D. & Barret P. (1995) Guide complet des mammifères de France et d’Europe (Delachaux et Niestlé) Papillons: Carter D. J. & Hargreaves B. (1988) Guide des chenilles d’Europe (Delachaux et Niestlé) Amphibiens: Matz G. & Weber D. (1983) Guide des amphibiens et reptiles d’Europe (Delachaux et Niestlé) Libellules: Dierl W. & Ring W. (1992) Guide des insectes (Delachaux et Niestlé) Plantes: De Langhe et alii (1983) Nouvelle Flore de la Belgique, du G.-D. de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines, (Jardin Botanique National – Meise)

La réserve naturelle de Waremme

Les cultures intensives ont transformé la Hesbaye en un vaste désert. Les espaces boisés ont pratiquement disparu. Dans ce décor dénudé, la réserve naturelle de Waremme constitue une véritable oasis pour la faune et la flore.

Cette réserve a ceci de particulier. Elle est située sur un ancien site industriel à savoir sur les bassins de décantation de l’ancienne râperie de la Raffinerie Tirlemontoise. Située à proximité du zoning industriel de Waremme et du parc à conteneurs, elle comprend 5 bassins et couvre 13 hectares.

À l’époque où la râperie était toujours en activité, les bassins récoltaient les eaux usées provenant du lavage des betteraves. La râperie a aujourd’hui fermé, l’apport en eau a donc nettement diminué, certains bassins sont presque à sec. Cependant, la râperie de Hollogne-sur-Geer envoie encore dans les bassins de Waremme le trop-plein d’eau de traitement des betteraves, par pipe-line. Avec l’apport des pluies, ceci maintient un niveau d’eau important dans certains bassins (le numéro 4 et 5).

Ces bassins accueillent en conséquence une population de canards importante, qui est un des points forts de la richesse ornithologique de la réserve. Le plus abondant est le canard colvert. La population peut atteindre les 900 colverts, lors des migrations en novembre. Un autre canard hiverne également dans la réserve de Waremme, la sarcelle d’hiver, qui apprécie les eaux peu profondes et les cachettes dans la végétation. On peut aussi y apercevoir des canards plongeurs (fuligules morillons,…), des grands cormorans, mais généralement ils ne restent pas, car ils ne trouvent pas de poisson. Le canard siffleur, le canard souchet, le canard pilet, le canard chipeau passent parfois aussi par Waremme. On peut aussi apercevoir des hérons cendrés et, avec un peu plus de chance, le tadorne de belon. Enfin, quelques oies sauvages s’arrêtent exceptionnellement pour se reposer dans les bassins. Le petit gravelot, emblème de la réserve naturelle, a aujourd’hui disparu comme nicheur de la réserve. Mais on peut encore l’observer lors des migrations au printemps. Bécasseaux, bécassins des marais, vanneaux huppés, courlis cendrés s’observent parfois dans les zones plus vaseuses de la réserve. Pinsons, verdiers, mésanges, mouettes, goélands,… sont également des hôtes de la réserve.

La végétation est très variée : les massifs d’ortie alternent avec les zones boisées et les buissons.

La réserve naturelle n’est pas un lieu fermé. Plusieurs activités y sont organisées comme la recherche scientifique (baguage des oiseaux migrateurs par l’Institut royal des sciences naturelles de Belgique) et les visites du site par le public. Les ornithologues considère l’endroit comme une des destinations des plus intéressantes en Wallonie.