Pierre-Lambert Eloy de Burdinne

Vers 1820, une enquête hollandaise, visant à connaître les sentiments politiques des notables « belges », dépeint ELOY DE BURDINNE Pierre-Lambert comme suit:

 » Maire, ancien seigneur de Burdinne, au revenu de 12.000 F. par an. Bons principes politiques, instruit, très considéré. »

Grand propriétaire terrien, à Burdinne (167 hectares), Lamontzée (65 hectares), Hannêche (3 hectares), Héron, Ville-en-Hesbaye, … S’il n’est plus seigneur de Burdinne (jure uxoris), il n’en a pas moins été élu bourgmestre, continuant ainsi, en quelque sorte, sa seigneurie.

Le Chapitre Saint-Lambert possède la dîme de Waremme

Au 12ème siècle (vers 1150 ?), le chapitre de la Cathédrale Saint-Lambert possède la dîme de la paroisse de Waremme avec l’église, c’est-à-dire avec les revenus de la cure et le droit de nommer le curé. (Le chapitre laisse une portion de ces revenus au curé pour subsister).

Conflit entre le curé d’Axhe et l’abbé de Saint-Denis

En 1164, le curé d’Axhe se nomme GAUTHIER. Un conflit l’oppose à l’abbé de Saint-denis, EUDES, quant au montant des revenus qu’il doit lui rétrocéder. Le Prince-Evêque de Liège est sommé de régler ce conflit, par la cour impériale de BARBEROUSSE Frédéric à qui l’abbé de Saint-Denis s’est adressé.

frédéric 1er barberousse empereur

frédéric 1er barberousse empereur

Création et revenus des églises

Un capitulaire de 818 exige, pour l’érection d’une paroisse, la possession d’un manse (lot de terres) de 12 à 15 bonniers : c’est le patrimoine qu’il faudra rentabiliser, en valoir direct, afin de faire vivre communauté, paroisse et curé. Cette dot peut venir de l’Evêque, d’une abbaye, du Seigneur du lieu ou de la communauté. De ce chef, le donateur détient le droit de patronage de l’église et celui de lever la dîme des fruits de la terre.

En outre, les églises vivront de la dîme et des oblations des fidèles (écot versé à l’occasion des mariages, des décès, …). La viabilité d’une paroisse dépend donc de « fruits », de « rentes » et de « revenus ».