L’Yerne (Verlaine – Donceel – Remicourt – Oreye)

En 2002, l’Yerne prend sa source sur l’entité de Verlaine, à Yernawe, à l’orée du Bois d’Hepsée. Elle est la seule rivière traversant la « Hesbaye sèche » du Sud au Nord. Affluent du Geer, elle le rejoint sur l’entité d’Oreye, entre Grandville et Lens-sur-Geer. Sur son petit parcours d’une quinzaine de kilomètres, elle ne reçoit que 3 petits affluents:

  • le Reumont
  • le ru de la Fontaine du Lavu
  • la rivière de Seraing-le-Château, aussi appelée « Peschereeuw »

L’Yerne traverse, du Sud au Nord, les entités de Verlaine, de Haneffe, de Donceel, de Limont, de Remicourt, de Lamine, de Hodeige, de Bergilers et de Grandville, avant de se jeter dans le Geer à Lens-sur-Geer (Oreye). Autrefois, elle faisait tourner les moulins à eau de Haneffe, Donceel, Remicourt, aujourd’hui disparus ou reconvertis.

En dépit de sa petite taille, elle draine un important territoire et son débit près du confluent, en période de crue, peut dépasser 10.000 litres/seconde (alors qu’il n’est que de 500 litres/seconde au sortir du Bois d’Hepsée).

Plantation d’arbres dans le parc (Longchamps)

Le 9 mars 1861, un massif de saules est planté près de la rivière (Geer ?), au Bois aux Muguets, dans le parc du Château de Longchamps.

Travaux à Longchamps

Le 16 mars 1862, des travaux sont effectués à Longchamps:

  • le Bois aux Muguets est planté,
  • la petite rivière curée,
  • le verger de Walkin nivelé,
  • le pré Neuf planté

Jeneffe en 1801

En 1801, la superficie de Jeneffe est de 53.000 ares et 13 milliares (?). La position est plate et unie. Son sol est assez bon et son climat des plus sain. Aucune rivière, aucun ruisseau ne passe dans la commune. Il n’existe aucun bois dans son étendue et le plus à proximité est éloigné de 2 myriamètres (?). Il y a un endroit appelé « A la Chaussée ». Cet endroit est ainsi appelé parce qu’en son milieu traverse la Chaussée Verte, c’est-à-dire un grand chemin élevé et assez fréquenté par les voyageurs du côté de Namur à Tongres (il s’agit d’une ancienne chaussée romaine). Cet endroit est composé de 2 fermes et 4 autres maisons situées au levant.

Gaspard Leva écrit à son ami Jonquer (Bettincourt – Pologne)

Le 7 décembre 1806, LEVA Gaspard, cultivateur à Bettincourt, soldat dans la 1ère Compagnie du 1er Bataillon Principal Train d’Artillerie du 3ème Corps de la Grande Armée de Pologne, écrit de Varsovie à son ami JONQUER:

 » A monsieur Jonquer

Mon très cher ami,

La présente est pour m’informer de l’état de votre santé; à l’égard de la mienne elle est très bonne, Dieu merci. Je souhaite que la présente vous trouve de même. Mon très cher ami voilà la troisième que j’ai l’honneur de vous écrire sans avoir de vos nouvelles. C’est ce qui me fait beaucoup de peine, je ne sais à quoi attribuer cela. Je ne sais pas si c’est que les lettres ne vous parviennent pas, je ne pas encore reçu de vos nouvelles depuis que je suis parti de Compiègne, et je suis parti pour aller chercher des chevaux de remonte dans nos endroits et étant à Marche-en-Famenne, j’ai demandé la permission  pour aller faire un tour au pays de mes chefs, et ils n’ont pas voulu me la donner vu qu’il y avait trop loin et qu’il fallait partir de suite. Quand je vis cela, je vous ai écrit de Marche dont je n’ai pas reçu de réponse, et nous sommes partis tranquilles comme Baptiste rejoindre l’armée.

Mon cher ami je vous dirai que voilà bien du chemin que nous faisons depuis ces temps-là. Nous avons commencé par les Autrichiens et nous avons passé à Vienne ville Capitale de l’Autriche sans beaucoup de peine, mais nous avons eu une bataille a cinquante lieues de Vienne qui est la bataille d’Austerlitz qui était une bataille sanglante et nous sommes revenus au cantonnement dans la Bavière pendant six mois, et nous étions très bien, et nous ne pensions pas avoir la guerre avec les Prussiens, mais l’on nous a trompé, et nous sommes partis de la Bavière le 26 de septembre pour nous battre avec les Prussiens, et nous ne les avons pas rencontrés que le 14 octobre que nous avons eu une bataille assez sanglante (le 14 octobre 1806, ont eu lieu simultanément la bataille d’Iéna et la bataille d’Auerstedt), mais notre compagnie a eu du bonheur nous n’avons perdu personne, Dieu merci, mais notre Corps d’Armée a très souffert nous avons des régiments qui ont perdu considérablement de morts et après, nous avons marché sur la ville Capitale de la Prusse qui est Berlin, et nous y sommes entrés sans tirer un coup de fusil, et nous sommes actuellement à la ville Capitale de la Pologne dont il y a une très grand rivière (la Vistule) et le Prussien et le Russien n’avait eu que le temps de couper le pont, et il gardait le côté du pont, et nous gardions l’autre, mais nous les avons fait évacuer et nous attendons que le pont soit raccommodé pour passer et nous avons deux Corps d’Armée qui les ont pris par derrière et ils sont bloqués à l’environ de cinquante mille tant Russes que Prussiens et les Prussiens se rendent tous les jours. Voilà cher ami ce que je peux vous apprendre pour le présent de la guerre.

Je vous prie d’assurer bien de mes respects à monsieur MATTELAUT Henri ainsi qu’à sa femme et ses enfants, mon très cher MATTELAUT Henri je vous prie de me faire part de l’adresse de mes deux frères LEVA Gilles-Joseph et LEVA Robert, si vous les savez parce que l’on m’a dit que l’île de Saint-Domingue était rendue. Je vous prie de me faire passer un certificat de currele (?) et je vous prie de faire réponse de suite. Je vous prie de faire mes compliments à BOCQ Biéthé (?) et que je le salue en écrivant la lettre le verre à la main, bien des compliments à ma belle-soeur, à Marie, ainsi qu’à mon neveu LEVA (?) Lambert, ainsi qu’à tous les amis de la boutique MATHELOT Henri. Et si je vous prie de me donner des nouvelles du pays, si les jeunes gens partent. Je vous dirai que j’ai vu la femme de LELARGE Arnold et je n’ai pas vu son homme; il est dans la 5ème Compagnie du 3ème Bataillon Bis.

Le finis en vous embrassant de tout mon cœur et je suis pour la vie votre ami. »

Les seigneurs de Geer se consacrent à la vie religieuse

En 1079, les trois jeunes frères, seigneurs hesbignons, DE GEER Rodolphe (Rodolfus), DE GEER Félicien (Folcuinus) et DE GEER Lambert (Lambertus), déjà maîtres de leurs biens héréditaires, décident de se consacrer entièrement à la vie religieuse.

Ils cèdent leurs biens au Prince-Evêque de Liège:

  • 1/4 de la Seigneurie d’Incourt dans le Brabant (Rodolphe)
  • des biens considérables à Geer (Félicien et Lambert)
  • une grande partie du village de Haneffe
  • des possessions à Trognée
  • des possessions à Perwez

En retour, le Prince-Evêque leur concède un site destiné à l’érection d’un monastère, là où la petite rivière, la Flône, se jette dans la Meuse.

Les Amis de Haut-Geer (Waremme)

En 1953, la société de pêche « Les Amis du Haut-Geer » est créée à Waremme. Elle va s’atteler à reconstituer la faune piscicole de la rivière, récemment assainie.