André Renard, Résistant (Liège – Seraing – Allemagne)

En 1942, le syndicaliste liégeois, RENARD André, malade, est libéré du camp de prisonniers où il est détenu en Allemagne.

De retour à Seraing, il encouragera d’abord la résistance civile qui consiste à freiner la production, à saboter l’outil, … Ensuite, il créera et commandera le réseau KJ3: ce sera le début de la résistance armée.

Des otages à Waremme

Le 30 septembre 1914, le commandant allemand de la place de Waremme enjoint les autorités communales à dresser des listes d’otages qui garantiraient l’absence de sabotages et d’agressions contre les Allemands. S’il s’en produisait, les otages seraient fusillés.

Bien que le bourgmestre faisant-fonction, JOACHIM Guillaume, réponde que rien de ce genre ne s’est produit à Waremme, il est contraint d’établir ces listes d’otages, qui sont enfermés à tour de rôle dans les caves de la gendarmerie. Différents notables de la ville seront ainsi désignés.

Les otages reçoivent de la nourriture, mais doivent apporter des couvertures pour passer la nuit.

Déraillement du train « Mitropa », en gare de Waremme

Le 31 août 1944, GAUNE François (ouvrier télégraphiste, chef de secteur, commandant des milices patriotiques pour le Nord de l’arrondissement de Waremme) et les époux DERYDT Alfred et (?) Pauline, membres du Front de l’Indépendance, décident de saboter à nouveau la ligne de chemin de fer, pour faire dérailler le train international D4 « MITROPA », entre le passage à niveau de la râperie de Waremme (PN 18) et le petit pont du chemin de fer vicinal qui enjambe la ligne 36.

Suite à leur échec de la veille, ils décident de tenter une nouvelle fois de provoquer un déraillement pour couper la ligne 36. Mais cette fois, ils se munissent de meilleurs outils. Leur choix s’est maintenu sur le « MITROPA », un train occupé presque exclusivement par des militaires allemands, qui regagnent leur unité, ou des personnes travaillant pour des organisations inféodées à la Wehrmacht. Il arrive cependant que l’on accroche parfois, à l’arrière du convoi, une voiture occupée par des civils belges. Ce train porte le nom de « Mitropa » (contraction de « Mittel » et de « Europa » : c’est le train international qui traverse l’Europe Centrale).

A 21h15, ils se faufilent dans le jardin de LOYAERTS Frans pour atteindre les voies. A nouveau, ils déboulonnent les tire-fonds et retirent des éclisses. Le travail est facilité par les outils mieux appropriés qu’ils utilisent. Ils courbent un rail à l’aide d’un levier, de sorte que les roues du train s’enfoncent dans le ballast, puis replacent les tire-fonds, pour le maintenir dans sa nouvelle position. Ils terminent leur travail vers 23 Heures.

A 23h24, le train arrive à hauteur de la voie sabotée, à une vitesse de 120 km/h. La première locomotive part brutalement vers la gauche, arrache son attelage, laboure la voie latérale, traverse le passage à niveau et va s’immobiliser près de la loge des poseurs de voies. La seconde locomotive accroche le tronçon de voies toujours en place, l’arrache, se couche sur le flanc et s’immobilise contre le talus. Les 6 voitures viennent s’encastrer les unes dans les autres dans un désordre indescriptible. Un wagon passe même au-delà du talus et termine sa course dans la cour de SACRE Maurice.

La catastrophe entraîne la mort de dix Allemands. 65 autres sont blessés. Les deux machinistes belges de la seconde locomotive, MOUCHERON Georges (machiniste-instructeur) et VANSOEL François, perdent également la vie. Les deux machinistes de la première locomotive, VANHOOREN Charles et THYSEN Auguste, s’en sortent vivants. Les quatre hommes sont bruxellois.

Une aide spontanée et efficace du bourgmestre JOACHIM Guillaume, ainsi que de volontaires de la Croix-Rouge, éviteront de terribles représailles allemandes sur la population civile de Waremme.

Deux trains de secours seront acheminés sur les lieux. Le premier, en provenance de Schaerbeek, transportera une grue de trop faible puissance. Aussi, un second convoi, en provenance de Liège, sera acheminé pour déblayer les décombres. Une attaque aérienne retardera les travaux: 4 chasseurs américains P47 Thunderbolth apercevront les panaches de fumée s’échappant des locomotives de secours, stationnées de part et d’autre du MITROPA. En deux passages, ils tireront plus de 1500 projectiles « 50 », qui auront raison de ce matériel, ainsi que des occupants allemands de la seconde locomotive.

La ligne de Chemin de Fer à nouveau sabotée (Waremme – Bleret)

Le 5 septembre 1944, à 0h30, des Résistants de Réseau « Otarie » sabotent à nouveau le ligne de chemin de fer, entre Bleret et Waremme.

Les Résistants s’en prennent à nouveau au Téléphone (Waremme – Huy – Tongres)

Le 13 août 1944, les membres waremmiens du Front de l’Indépendance sectionnent à nouveau les cables téléphoniques qui avaient déjà été sabotés queqlques jours plus tôt, mettant à mal les communications sur les lignes entre Waremme, Huy et Tongres.

La Section d’Edmond Leburton attaque la gare (Waremme)

Le 7 juillet 1944, la section de Résistants de LEBURTON Edmond, dit « Jean-Pierre », du Refuge « Otarie », réalise un sabotage général de la gare de Waremme.

Rampant le long des voies et des bâtiments, les Résistants font sauter le château d’eau, détruisent huit aiguillages, sectionnent les freins des voitures en gare et les cables des lignes Bruxelles – Liège – Cologne, ainsi que le réseau autour de Waremme. La mission est totalement réussie, au nez et à la barbe des sentinelles allemandes.

Rétorsions allemandes suite aux sabotages (Waremme – Allemagne)

Le 6 juillet 1944, la commune de Waremme doit livrer 5 vélos et 10 radios aux Allemands. Il s’agit d’une sanction pour les sabotages survenus sur le territoire de la commune.

Le château d’eau de la gare à nouveau détruit (Waremme)

Le 12 juin 1944, des Résistants font sauter le château d’eau de Waremme.

La Résistance s’en prend à la gare (Waremme)

Dans la nuit du 8 au 9 juin 1944, une vingtaine de Résistants du Réseau « Otarie » font sauter le château d’eau de la gare de Waremme. Huit aiguillages sont également pulvérisés. Tous les freins des voitures en gare sont sectionnés.

La Résistance sabote le téléphone (Waremme – Braives – Hannut – Landen)

Le 8 juin 1944, tous les cables téléphoniques souterrains de Hannut à Landen, Waremme et Braives sont coupés par la Résistance.