Le curé Lanzo (Lamine – Liège)

En 1198, l’abbé LANZO, chanoine de Saint-Paul à Liège, est nommé curé de Lamine. Il exercera cette fonction jusqu’en 1206.

Le curé Jean (Lamine)

En 1193, l’abbé JEAN (différent de l’abbé D’ALBE Jean ?), doyen de Saint-Paul, est curé de Lamine.

Jean D’Albe, vice-curé (Lamine – Liège)

En 1182, l’abbé D’ALBE Jean est nommé vice-curé de Lamine par le curé, l’abbé HENRI. Il est également chanoine de Saint-Paul à Liège.

Les habitants de Hodeige veulent leur propre curé

En 1259, les habitants de Hodeige, ayant doté convenablement leur église, désirent vivement avoir au milieu d’eux un prêtre stationnaire qui leur consacrerait uniquement son ministère. A cet effet, ils adressent une requête à D’OTTIGNIES Robert, doyen de Saint-Paul à Liège, et à tout le Chapitre dont dépend la paroisse de Lamine.

Les fidèles de Hodeige appuient leur demande de raisons bien plausibles:

  • D’abord, le village de Hodeige est à une telle distance de l’église de Lamine qu’ils ne peuvent la fréquenter qu’avec beaucoup de difficultés, surtout en hiver. La plupart du temps, ils arrivent trop tard aux offices.
  • De là aussi d’autres inconvénients très graves; quelques fidèles sont morts, privés des sacrements, à cause du défaut d’un prêtre à Hodeige.
  • Le prêtre qui, pour le temps, dessert l’église de Lamine, est tenu de célébrer la messe à Hodeige trois fois par semaine, outre les dimanches et les jours de fête. Bien plus, pendant le Carême et l’Avent, il doit s’acquitter tous les jours, ce qui ne peut se faire sans grande difficulté. Maintes fois, le curé de cet office de Lamine s’exempte de la célébration de ces messes, à laquelle il est cependant obligé.
  • Les fidèles de Hodeige ont doté leur église avec leurs propres ressources. A cet effet, ils ont fourni neuf bonniers de terre arable et quatre muids d’épeautre mesure de Liège, de revenu annuel pour l’usage du prêtre qui desservirait cette église.

Le chapitre accueille favorablement la demande des habitants de Hodeige, mais ne voulant pas léser les droits acquis du curé de Lamine, comme c’est l’usage, il prescrit au curé et aux fidèles de Hodeige certaines obligations et certaines redevances envers l’église-mère et le curé de Lamine:

  • Pour l’administration du baptême, de l’extrême-onction, les processions des rogations, ainsi que pour le synode de l’archidiacre et du doyen rural, la paroisse de Hodeige restera soumise à celle de Lamine. En signe de cette soumission, le curé de Hodeige paiera au curé de Lamine quatre deniers de Liège à la Noël, à Pâques et à la Pentecôte. Au jour de la dédicace de l’église-mère et à la solennité du Patron, ainsi qu’aux processions des rogations et au synode, le curé de Hodeige se rendra à l’église-mère avec ses paroissiens.
  • Dans le cas où l’église-mère manquerait de ressources pour sa reconstruction ou autre nécessité, les paroissiens de Hodeige seront tenus de fournir leur contribution comme les paroissiens de Lamine.
  • En compensation des offrandes que le curé de Lamine recevait de l’église de Hodeige, le curé de cette dernière (qui dorénavant percevra ces oblations) sera tenu de payer chaque année après la Noël, au curé de Lamine, une rente de 11 muids d’épeautre, et au marguillier 4 muids, et cela à perpétuité.
  • Les oblations provenant d’anciens anniversaires fondés par les fidèles de Hodeige resteront au curé de Lamine, mais celles qui proviendront des anniversaires fondés à l’avenir appartiendront uniquement au curé de Hodeige.

Le Chapitre de Saint-Paul décrète, en outre, que l’église de Hodeige ne restera soumise à celle de Lamine qu’en ce qui est convenu ci-dessus et qu’elle sera à la collation du Chapitre Saint-Paul. 

Joseph-Ferdinand Naveau, chanoine (Viemme – Liège)

Après 1681, NAVEAU Joseph-Ferdinand, natif de Viemme, est désigné chanoine de Saint-Paul, à Liège.

Donation à Hemricourt

Le 13 juin 1650, GONTHIER Guilleaume et son épouse Isabeau, de Hemricourt, donnent à leur fille, GONTHIER Anne, diverses rentes et la moitié de la grosse et menue dîme de Saint-Paul.

Inondation à Liège

Le 29 janvier 1846, l’inondation est au plus haut à Liège. L’eau arrive rue Vinave d’Île, jusqu’au Passage Lemonnier. On circule en bateau tout autour de Saint-Paul (il y a un pied d’eau dans l’église), du quai jusqu’au Pont d’Avroy et au-delà, chaussée Saint-Gilles, près de la Société d’Emulation, place Saint-Barthélemy. Cette inondation est la plus forte depuis 1748.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 16 juillet 1712, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église paroissiale est entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart). Elle est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation le droit de nommé le titulaire) du chapitre Saint-Paul de Liège.
  • La paroisse comprend 600 communiants, qui communient tous à Pâques.
  • Les dîmes sont dues pour deux-tiers au Chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • Le curé est FLENTIN Jean-Martin, nommé par le Souverain Pontife et par subrogation, à la place du dernier curé décédé. Le curé est payé de 54 muids. Il se plaint beaucoup de ne pas recevoir 30 muids supplémentaires, y compris les messes anniversaires et 2 bonniers de terre et de prés. Sa maison est petite et caduque. Malgré leur promesse, les habitants n’y ont pas fait les travaux de réparation. La maison est dans le pire des états et le toit est ouvert de toutes parts.
  • La Fabrique d’église est payée de 54 muids d’épeautre. Les biens sont sans doute grevés de quelques charges: 10 muids au prémissaire, 5 au mambour, 2 pour les linges et astiquer les cuivres. De même, on distribue aux pauvres de la paroisse 4 muids sous forme de pain. Le restant est donné au « luminaire » de l’église (entretien de l’église, lampes, cierges, hosties, houille, …)
  • Le mambour est JOSSART Gilles. Les comptes sont rendus depuis 2 ans par les mambours en présence des représentants de l’archidiacre et les comptes suivants sont prêts.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeur est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de Huy. Il est tenu à dire deux messes hebdomadaires. Il est desservi par MINNET Laurent au maître-autel. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est DISTIER D., chanoine de Saint-Jean, pourvu par Rome. On devrait y dire une messe, mais elle n’est plus dite depuis quelque temps. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, de Monsieur DE CORSWAREM et de Monsieur DE WAROUX. La messe est hebdomadaire. Les recteurs sont DE HERVE Otton-Henri, chanoine de Sainte-Croix, et MARON Guillaume. Elle n’est pas desservie par DE HERVE Otton-Henri, mais bien par MARON Guillaume.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Le recteur est DANGLEUR Guillaume. On doit y dire une messe hebdomadaire. Il est desservi par MINET Laurent. Les bénéficent s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER Hubert, curé de Villers-l’Evêque. On y célèbre une messe à la fête de Saint-Nicolas, bien que les visites précédentes en mentionnent plusieurs.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est ISTA François. Le curé ignore par quelle autorité il fut fondé (désigné). On y dit une messe tous les 15 jours, célébrée par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Catherine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. On y célèbre une messe hebdomadaire, par les Pères Récollets. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La marguillerie est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI Guillaume, curé de Bergilers, qui se fait remplacer par FRAIPONT Philippe. Elle répond de 18 muids, mais elle récolte seulement 4 muids d’épeautre. Elle a en outre des gerbes de blé des propriétaires et de ceux qui ne le sont pas, un dizeau, qui est la dixième partie d’un muid d’épeautre ou d’avoine.
  • Les murs du choeur ont besoin de réparations, le plafond est en bon état. La liaison entre le choeur et la nef a besoin de nombreuses réparations, tant au plafond qu’aux fenêtres et aux murs des bas-côtés. Les bas-côtés manquent de plafond.
  • Le plafond de la nef et la toiture sont sans valeur et troués de tous côtés, de sorte que les paroissiens sont obligés de sortir de l’édifice quand il pleut,  ce dont ils se plaignent grandement. Les murs du choeur sont en très mauvais état et menacent ruine prochainement. le toit est troué partout de sorte qu’il pleut sur l’autel et l’officiant. Le plafond est de bonne qualité, mais pourri à cause de la pluie, par manque de réparations aux toits. La communauté est disposée à placer un plafond au bas-côté et comme ils ne s’en sont pas préoccupés depuis longtemps, les murs et les plafonds sont déblanchis.
  • Le maître-autel est consacré; il n’y a pas d’antependium. La lampe du Saint-Sacrement brûle de manière continue.
  • Le beau et gracieux pied de l’ostensoir a perdu en partie sa dorure, une partie est désargentée, mais d’autres parties sont argentées. Cela convient à la communauté.
  • Le ciboire est d’argent.
  • On dit qu’un des calices d’argent viendrait du chapitre de Saint-Paul, mais il est seulement d’origine liégeoise. Il est entre les mains de Monsieur DE LABRIQUE, chanoine de Sainte-Croix.
  • Les ampoules des Huiles Saintes sont d’argent.
  • Il y a assez de linges.
  • Il y a un missel relativement bon, un seul antophonaire en bon état et l’autre si abîmé qu’il ne peut être utilisé. Il y a aussi quelques livres sans aucune valeur.
  • Il y a deux confessionnaux placés de manière inconvenante dans le choeur. L’Archidiacre ordonne de les déplacer dans les chapelles entre le choeur et la nef.
  • Il n’y a pas de sacristie, mais les ornements sont dissimulés derrière le maître-autel.
  • Il n’y a qu’un seul autel où sont les 7 bénéfices. Antérieurement, il y avait plusieurs autels et à présent le lieu convenable pour en ériger serait les deux chapelles situées de part et d’autre de la jonction du choeur et de la nef.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements. Les ornements ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église. Ils ont payé 10 florins.
  • Le bénéfice de Saint-Marie Mineure manque de tout. On enjoint la Fabrique d’église de payer 5 florins.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout et on ne lui promet rien.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout. La Fabrique d’église a payé.
  • Le bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout. La Fabrique d’église promet de payer.
  • Il y a des registres de baptêmes, de mariages et de décès. On enjoint le curé à tenir un registre des confirmations.
  • Il y a une clôture et une fermeture aux fonts baptismaux.
  • Du côté oriental et du côté septentrional, la tour est tout à fait prête à s’écrouler. Les habitants disent que ces réparations incombes au chapitre cathédral par qui la tour a déjà été réparée, il y a quelques années. Le chapitre envisage de mener à bien ces réparations dans peu de temps.
  • Il y a 4 cloches. La plus grosse est décimale, une autre de la communauté et les deux dernières de l’église.
  • Le cimetière est fermé.
  • La Mense des Pauvres a 200 muids d’épeautre. Elle doit 10 muids au prémissaire, 12 au mambour et les charges se montent à un total de 50 muids. A partir de 1693, 10 muids ont été mis en gage. On enjoint aux bourgmestres, soit de procéder au rachat, ou au moins de prolonger l’hypothèque. Les revenus sont bien distribués aux pauvres de toute la paroisse par des billets envoyés par le porteur au mambour.
  • Les mambours sont JOSSART Gilles, qui gère en alternance avec LEONARD Henri les biens des pauvres et ceux de l’hôpital, tous deux par commission de l’Archidiacre.
  • L’hôpital est riche de 57 muids d’épeautre, chargés de 10 muids pour le prémissaire, 8 pour le mambour et 8 autres gagés depuis plusieurs années dont le terme est écoulé depuis longtemps. L’Archidiacre enjoint le rachat des biens immobiliers ou au moins de prolonger l’hypothèque. On distribue partie aux pèlerins de passage, partie aux pauvres de la paroisse.
  • Il n’y a pas de chapelain, à cause du manque de compétence (il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle qu’aurait le curé à gérer sa paroisse, mais d’éléments matériels: terres, revenus, messes anniversaires, legs, dîmes, …, dont il bénéficie et qui l’amènent à pouvoir gérer correctement sa paroisse).
  • Le chapitre de Saint-Lambert doit réparer la nef; le chapitre de Saint-Paul le choeur et cela selon un avis arbitral de 1353. Le curé y est aussi tenu en proportion. Pour les endroits intermédiaires, ou chapelles entre choeur et nef, ils y sont tenus de part et d’autre, à dépenses communes, selon une proportion de l’Archidiacre LIVERLO et acceptée par l’un et l’autre chapitre le 28 novembre 1687.
  • Le curé se plaint qu’affluent à Waremme certains étrangers qui ne veulent pas révéler leur origine, leur baptême ou leur état matrimonial et que certains séculiers soient aidés par la communauté.
  • Dans cette paroisse, il y a une chapelle de 1711, construite avec la permission de l’évêque, sur le chemin qui va de Waremme à Louvain, au lieu-dit « à la Voye Saint-Pierre »; cette chapelle est convenablement ornée; elle a été érigée par la charité du peuple de Waremme et d’autres.

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 26 septembre 1701, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église paroissiale est entière (il s’agit d’une classification économique de l’église: les églises entières paient la totalité de la taxe due à l’évêque et à l’archidiacre, les églises médianes en paient la moitié et les quarte-chapelles le quart). Elle est dédiée à Saint-Pierre et est à la collation le droit de nommé le titulaire) du chapitre Saint-Paul de Liège. Elle est unie à la mense du chapitre depuis un temps immémorial.
  • La paroisse comprend la ville de Waremme, les hameaux de Longchamps et de Mouhin, 8 maisons de Petit-Axhe, 3 maisons de Lantremange et 2 maisons de Bleret. Il y a 600 communiants; tous communient à Pâques. (cette baisse de la population est probablement due à l’incendie de la ville le 21 septembre 1691, qui a ravagé les deux-tiers des maisons).
  • Le dîmes sont dues pour deux-tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul.
  • FLENTIN Jean-Martin a été nommé curé par le souverain pontife et par subrogation, à la place du dernier curé décédé. Il est payé de 54 muids.
  • La maison du curé est petite et caduque. L’Archidiacre dit que les habitants y feront volontiers des travaux de réparation, mais il serait plus heureux s’ils procuraient une autre maison avantageusement située, ce à quoi ils promettent de parvenir.
  • La Fabrique d’église est payée de 44 muids d’épeautre. Les biens sont sans doute grevés de quelques charges: 10 muids au prémissaire, 5 au mambour, 2 pour laver les linges et astiquer les cuivres, de même on distribue aux pauvres de la paroisse 4 muids sous forme de pain. Le restant est donné au « luminaire » de l’église (lampes, cierges, hosties, houille).
  • MACAR Henri est mambour. Les comptes des 3 mambours ont été rendus devant le curé et la cour de justice du lieu jusqu’en 1699 inclus.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de Huy. Il est tenu d’y dire deux messes hebdomadaires. Il est à nouveau desservi par STEPHANI François au maître-autel. Il est riche de 60 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est GOFFIN N., chanoine de Saint-Jean. On y dit une messe, par STEPHANI François au maître-autel. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs est à la collation de Monsieur DE BERLOZ, de Monsieur DE CORSWAREM et de Monsieur DE WAROUX. La messe est hebdomadaire.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation de la Confraternité de Sainte-Anne. Les recteurs sont CORNET Martin, remplaçant de DE VIERSET D., et DE NIVOLARA Jules, chanoine de Saint-Denis. On doit y dire une messe hebdomadaire. Il est desservi par STEPHANI François. Les bénéfices s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER Hubert, curé de Villers-l’Evêque. On y célèbre une messe à la fête de Saint-Nicolas, bien que les visites précédentes en mentionnent plusieurs.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est HUBERTI N. On y dit une messe tous les 15 jours, célébrée par le curé. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est HUYNEN N., pourvu par Rome. On y célèbre une messe hebdomadaire, par STEPHANI François. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La marguilerie est un bénéfice à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI François, pourvu par Rome par « résignation ». Elle répond de 18 muids, mais elle récolte seulement 4 muids d’épeautre. Elle a en outre des gerbes de blé des propriétaires et, de ceux qui ne le sont pas, un dizeau qui est la dixième partie d’un muid d’épeautre ou d’avoine.
  • Les murs du choeur ont besoin de nombreuses réparations, le plafond est en bon état, la liaison entre le choeur et la nef a besoin de nombreuses réparations, tant au plafond, qu’aux fenêtres et aux murs des bas-côtés. Le plafond de la nef et son carrelage requièrent des réparations. Les bas-côtés manquent de plafond. Les toits sont percés et il pleut dans toute l’église.
  • Le maître-autel est consacré; il n’a qu’un antependium.
  • Le beau et gracieux pied en cuivre de l’ostensoir a perdu en partie sa dorure, une partie est désargentée, mais d’autres parties sont argentées; cela convient à la communauté. Le ciboire est d’argent. La pyxide est argentée. On dit qu’un des calices viendrait du chapitre de Saint-Paul, mais il est seulement d’origine liégeoise. Les ampoules des Saintes-Huiles sont d’argent.
  • Les parures sont peu nombreuses, à savoir 2 chasubles assez usées, 2 aubes dont une usée, il y a peu de linges.
  • Il y a deux missels très abîmés, totalement inutilisables, 2 antiphonaires en bon état, un graduel abîmé.
  • Il y a deux confessionnaux placés de manière inconvenante dans le choeur. L’Archidiacre ordonne de les déplacer dans les chapelles entre le choeur et la nef.
  • Il n’y a qu’un seul autel où sont les 7 bénéfices, antérieurement, il y avait plusieurs autels et à présent le lieu convenable pour en ériger serait les deux chapelles situées de part et d’autre de la jonction du choeur et de la nef.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Majeure manque d’ornements. Les ornements, ainsi que la lumière et le vin sont à charge de la Fabrique d’église, mais rien n’est payé.
  • Le bénéfice de Sainte-Marie Mineure manque de tout.
  • Le bénéfice des Douze Pacificateurs manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Anne manque de tout.
  • Le bénéfice de Sainte-Catherine et de Saint-Georges manque de tout; la Fabrique d’église n’a rien payé.
  • Le Bénéfice de Sainte-Madeleine manque de tout; la Fabrique d’église promet de payer.
  • Il y a des registres de baptême, de mariage et de décès. On enjoint au curé de tenir un registre des confirmations.
  • Le baptistère manque de clôture et de fermeture, que l’Archidiacre impose d’installer.
  • Du côté occidental et du côté septentrional, la tour est tout-à-fait prête à s’écrouler. Les habitants disent que ces réparations incombent au chapitre cathédral par qui la tour fut déjà réparée il y a peu d’années.
  • Il y a 4 cloches, la plus grosse est décimale, une autre de la communauté, les deux dernières de l’église.
  • Le cimetière est fermé, mais il manque une porte afin d’en empêcher l’accès aux animaux. Les habitants ont promis d’y remédier.
  • La Mense des Pauvres a 200 muids d’épeautre. Elle doit 10 muids au prémissaire, 12 au mambour et les charges se montent au total à 50 muids. A partir de 1693, 10 muids furent mis en gage dont le terme n’est pas encore échu. Les revenus sont bien distribués aux pauvres de toute la paroisse par des billets envoyés aux mambours. Le mambour MACAR Henri gère en alternance avec LEONARD Henri les biens des pauvres et ceux de l’hôpital, tous deux par commission de l’Archidiacre.
  • L’Hôpital est riche de 57 muids, chargés de 10 muids pour le prémissaire, 8 pour le mambour et 8 autres gagés depuis plusieurs années dont le terme est écoulé depuis longtemps. L’Archidiacre enjoint le rachat des biens immobiliers ou au moins de prolonger l’hypothèque. On distribue partie de l’aide aux pèlerins, partie aux pauvres de la paroisse.
  • Il n’y a pas de chapelain, à cause du manque de compétence (il ne s’agit pas de la capacité intellectuelle qu’aurait le curé à gérer sa paroisse, mais d’éléments matériels: terres, revenus, messes anniversaires, legs, dîmes, …), ce dont se plaint la communauté.
  • Le prémissaire perçoit 30 muids des membres, fait l’école et enseigne gratuitement les pauvres. Il assiste également le curé dans l’administration des sacrements et des autres fonctions ecclésiales. Le prémissaire est STEPHANI François.
  • Le chapitre de Saint-Lambert doit réparer la nef; le chapitre de Saint-Paul le choeur. Selon un avis arbitral de 1353, le curé y est aussi tenu en proportion. Pour les endroits intermédiaires, ou chapelles entre choeur et nef, ils y sont tenus, de part et d’autre, à dépenses communes, selon une proposition de l’Archidiacre LIVERLO et acceptée par l’un et l’autre chapitre le 28 novembre 1687. Nous avons eu teneur de cet avis arbitral de 1353 et de celui de l’Archidiacre de 1687, pendant notre inspection. Là même encore, on conçoit l’église et il est clair que ces parties intermédiaires sont celles qu’on appelle maintenant « transept », qui ne peuvent être dites ni choeur, ni nef.

Les annexes de ce document sont appelées « Manocques ».

L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque

Le 24 octobre 1686, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.

  • L’église de Waremme est dédiée à Saint-Pierre, à la collation (le droit de nommer le titulaire) du chapitre de Saint-Paul à Liège. Les dîmes sont dues pour deux tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul. Le curé est SALICE François; il est payé de 54 muids.
  • La Fabrique d’église est payée de 37 muids, desquels 1 muid et 2 setiers sont engagés et 10 muids acquittent le prémissaire.
  • L’autel de Sainte-Marie Majeure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de huy. Il est tenu à dire deux messes hebdomadaires. Elles ne sont plus desservies depuis 6 ou 7 ans.
  • L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est NIHOUL N. On y dit une messe. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
  • L’autel des Douze Pacificateurs. Le recteur est RADOUX N., chanoine de Dinant. Il doit y dire une messe par quinzaine. Le bénéfice s’élève à 15 muids.
  • L’autel de Sainte-Anne est à la collation du curé et des membres de cette Confraternité. Le recteur est DE NIVOLARA Jules, chanoine de Saint-Denis. Les bénéfices s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
  • L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER N.
  • L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. On y dit une messe tous les 15 jours. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
  • L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre Saint-Paul. Le recteur est RADOUX N., chanoine de Saint-Pierre. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
  • La Marguillerie est un bénéfice à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI François, qui dessert lui-même. Elle répond de 18 muids.
  • La Mense des Pauvres: en l’année 1676, 20 muids furent engagés dont 10 muids arrivés à terme et d’un autre côté, 10 muids et 2 setiers ont été engagés dont 3 sont arrivés à terme.
  • L’Hôpital est riche de 50 muids d’épeautre.
  • Le curé doit dire 3 messes, mais il célèbre pourtant tous les jours pour s’acquitter de toutes les charges. Le prémissaire est STEPHANI François; il perçoit 30 muids dont 5 sont engagés depuis longtemps.

(Il y a peu de remarques dans ce rapport)