Les Seigneuries de Fresin et de Crenwick

Le 10 septembre 1792, DE CORSWAREM Guillaume-Joseph relève les Seigneuries de Fresin et de Crenwick, en la Salle de Curange. Il récupère ainsi d’anciennes possessions des Seigneurs de Corswarem.

La Cour féodale au Moyen-Age

Au Moyen-Age, le juridiction de la cour féodale émane directement du pouvoir seigneurial. Elle représente le « droit de fief » et le « droit de justice », les 2 principaux éléments constitutifs du régime féodal.

Comme son nom l’indique, la cour féodale s’occupe de tout ce qui concerne les fiefs des seigneurs qui les établissent. C’est devant elle:

  • que s’accomplissent les formalités de « relief » et « d’investiture »
  • que l’on exerce les poursuites auxquelles l’omission de ces devoirs donnent ouverture
  • que l’on exerce toutes les actions relatives à la propriété des fiefs
  • que l’on passe les œuvres de loi consacrant les transmissions contractuelles de ces biens

Abandon du château (Lamine)

Au 15ème siècle, le château de Lamine est délaissé par les Seigneurs du lieu, les Comtes D’OUTREMONT.

Construction du manoir (Omal)

Au 18ème siècle, le manoir d’Omal est construit en briques et pierres calcaires, sur soubassement de moellons, chaîné aux angles. Il succède au château primitif des Seigneurs d’Omal, initialement ceinturé de douves.

L’Oratoire de Flône

En 1090, le Prince-Evêque de Liège, DE VERDUN Henri, se rend à Flône pour y consacrer l’Oratoire. En présence de DE BOUILLON Godefroid, du Comte DE LOUVAIN, du Comte DE NAMUR et de nombreux seigneurs du Pays de Liège, il octroie une charte au nouveau monastère.

L’Oratoire a été construit sur le territoire des Seigneurs de Geer: DE GEER Rodolphe (Rodolfus ?), DE GEER Félicien (Folcuinus ?) et DE GEER Lambert (Lambertus ?).

Le « Pays de Liège » français

Le 1er (10 ?) octobre 1795, un décret de la Convention française réunit le « Pays de Liège » et la Principauté de Stavelot-Malmedy à la France.

Il soumet les habitants de ces régions aux droits et devoirs des citoyens français. Il divise ces territoires en départements. Il supprime les lignes de douane.

La Belgique est divisée en 9 départements. Une nouvelle administration est mise en place. Elle fait table rase de tous les privilèges et franchises des villes et bourgs. Les seigneuries disparaissent et avec elles, les seigneurs, les mayeurs et les échevins de l’Ancien Régime.

Le Pays de Liège fait partie du département de l’Ourthe (divisé en 6 arrondissements judiciaires).

Le Prince-Evêque devient suzerain de Hemricourt

En août 1287, un accord est conclu entre le Seigneur DE HEMRICOURT Guillaume et le Prince-Evêque de Liège, Jean. Aux termes de cet accord, le Seigneur de Hemricourt (Remicourt) devient le vassal du Prince-Evêque, moyennant une rente annuelle de 200 muids d’épeautre. Cette inféodation constitue un épisode de la rivalité opposant le Prince-Evêque au Duc DE BRABANT.

Jusque-là, les Seigneurs de Hemricourt n’avaient pas de suzerain ou de supérieur féodal. A partir de ce moment, le Seigneur de Hemricourt renonce à son indépendance, en échange d’une rente annuelle.

Une rente de 200 muids représente une grosse somme. Elle se justifie par le fait que la Principauté de Liège est menacées par les Ducs de Brabant, qui désirent étendre leurs territoires vers l’Est. Cette poussée va entraîner la bataille de Woeringen et l’annexion du Limbourg. Pour résister à cette pression, le Prince-Evêque doit pouvoir compter sur l’appui militaire des Seigneurs se trouvant dans la partie de la Principauté, convoitée par les Brabançons.

La Seigneurie devenant fief, son statut juridique change. Elle ne pourra notamment plus être transmise, par succession, par vente, …, que moyennant des formalités juridiques (relief, transport, …) qui relèvent de la compétence de la Cour féodale du Prince-Evêque.

Les « Mottes » de Hesbaye au 11ème siècle

Si ERMENGARDE a disposé d’un vaste domaine à Waremme, d’autres Seigneurs possèdent également des domaines sur le plateau hesbignon. Ils élèvent des « mottes » : des donjons de charpente, puis de pierre, dressés sur des levées de terre en forme de cône tronqué, d’une hauteur de 3 à 20 mètres, de 40 à 110 mètres de côté, entourés d’un fossé ou d’une palissade et parfois reliés à une église. Ces donjons servent de tour de guet et d’habitation seigneuriale. C’est ainsi que le château de Fallais est élevé sur les bords de la Mahaigne par les Seigneurs de Beaufort. La basse-cour abrite les bâtiments agricoles et artisanaux, et l’habitat du « commun ». Beaucoup de « mottes » sont donc un facteur de regroupement des habitations et ont peut-être même contribué, avec l’église, à fixer les villageois. Certaines d’entre elles ont été à l’origine de villes que les historiens appellent « bourgs castraux ». Waremme est un de ces bourgs.