En 1750, le curé de Hodeige a le revenu de 13 bonniers, 2 verges grandes et 12 petites, ainsi que 52 muids et 1 setier de rente. De plus, le bénéficier de Saint-Erasme doit lui verser 6 florins par an.
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Hodeige doit moudre son grain à Lens
Le 23 mars 1368, il n’y a pas de moulin banal à Hodeige. Un acte de la Cour de Justice de Hodeige déclare que les manants et habitants du village doivent aller moudre leur grain au moulin de Lens-sur-Geer, appartenant au Chapitre Saint-Denis de Liège.
Le Chapitre de Saint-Denis, en tant que Seigneur de Hodeige, déclare par un acte que les habitants de cette localité sont tenus de faire moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer. Le lendemain, LE BLAVIER Henri et BREIBECHON Pierre, chanoines de Saint-Denis, donneront lecture du document à la communauté de Hodeige, assemblée en place publique au son de la cloche, et lui demanderont si elle le ratifie (ce qu’elle fera).
Cet acte prévoit que:
- Les manants de Hodeige sont obligés de moudre leurs grains au moulin de Lens, à l’exception des prêtres, des clercs, des chevaliers, des enfants, des veuves ou des dames de chevaliers, à raison du trentième (c-a-d qu’il sera laissé au meunier pour son salaire un muid sur 30 muids, un setier sur 30 setiers, un dozin sur 30 dozins, une quarte sur 30 quartes).
- Le meunier doit avoir comme salaire, pour aller prendre le grain et ramener la farine à domicile, une quarte de farine sur 10 setiers de farine.
- Le meunier est tenu d’aller chercher le grain de tout manant de Hodeige, à une lieue à la ronde et cela à toute réquisition. Si au bout de 3 jours il ne s’est pas exécuté, les manants peuvent et doivent faire moudre leur grain ailleurs.
- Le meunier est obligé de rendre aux manants les 2/3 des poufrins (son ?) et de la paille; l’autre tiers sera pour lui.
- S’il arrive aux manants de perdre quelque chose par la négligence du meunier ou de ses valets, ils peuvent faire arrêter les chevaux du dit meunier et réclamer la réparation du préjudice souffert.
- Quand les manants ont averti le meunier de venir chercher leur blé pour le moudre et que celui-ci refuse, ils peuvent, 3 jours après l’avertissement, sans scrupule, s’adresser ailleurs.
- Le meunier doit aller chercher, moudre et ramener les brassins des brasseurs de Hodeige; il aura pour chaque muid 2 quartes de cervoise.
- S’il arrive que le moulin ne soit pas en bon état, comme l’exigent les ordonnances mises en garde par les échevins de Lens-sur-Geer, les manants de Hodeige doivent faire leur réclamation à leur mayeur, qui en avisera celui de Lens-sur-Geer. Ce dernier devra alors, avec les échevins, visiter et faire remettre le moulin en bon état. Dans le cas où l’on ne ferait pas droit aux réclamations des habitants, ceux-ci peuvent, 3 jours après l’avertissement, faire moudre leurs grains ailleurs, et cela aussi longtemps que le moulin ne sera pas remis en bon point.
- Les manants doivent moudre leurs grains après ceux qu’ils trouveront au moulin à leur arrivée. Toutefois, les manants de Lens-sur-Geer ne peuvent être retardés par ceux de Hodeige.
- Si les seigneurs de Saint-Denis échangent ou vendent à un autre seigneur leur ville de Hodeige, les manants de ce village ne seront plus tenus de moudre leurs grains au moulin banal de Lens-sur-Geer.
- Si, à l’avenir, l’un ou l’autre manant de Hodeige se montre négligent à faire moudre son grain au dit moulin, ou s’il enfreint les articles du règlement ci-dessus, il sera passible d’une amende de 7 sous de bonne monnaie envers le Doyen et le Chapitre de Saint-Denis ou, en leur nom, envers le mayeur, et cela autant de fois qu’il serait en défaut.
La production agricole à Hemricourt
En 1680, un rapport de la Cour de Justice de Hemricourt constate que:
- Un bonnier de durs grains produit 200 gerbes (4 gerbes forment 1 setier. Un bonnier peut donc produire 1.500 litres de durs grains, ce qui représente un poids moyen de 1.125 kilos).
- Un bonnier d’avoine produit 120 gerbes (2 gerbes forment 1 setier ?. Un bonnier peut donc produire 1.800 litres d’avoine, ce qui représente un poids moyen de 1.350 kilos).
Un setier de froment vaut 8 florins brabant; un setier d’avoine vaut 35 patars.
A Remicourt, un bonnier de terre se vend 800 florins.
L’église de Waremme est visitée par un représentant du Prince-Evêque
Le 24 octobre 1686, l’archidiacre qui représente le Prince-Evêque de Liège établit le rapport de la visite qu’il a effectuée à l’église Saint-Pierre de Waremme.
- L’église de Waremme est dédiée à Saint-Pierre, à la collation (le droit de nommer le titulaire) du chapitre de Saint-Paul à Liège. Les dîmes sont dues pour deux tiers au chapitre de Saint-Lambert et pour le tiers restant au chapitre de Saint-Paul. Le curé est SALICE François; il est payé de 54 muids.
- La Fabrique d’église est payée de 37 muids, desquels 1 muid et 2 setiers sont engagés et 10 muids acquittent le prémissaire.
- L’autel de Sainte-Marie Majeure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est LATHOUR Melchior, chanoine de huy. Il est tenu à dire deux messes hebdomadaires. Elles ne sont plus desservies depuis 6 ou 7 ans.
- L’autel de Sainte-Marie Mineure est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est NIHOUL N. On y dit une messe. Il est riche de 20 muids d’épeautre.
- L’autel des Douze Pacificateurs. Le recteur est RADOUX N., chanoine de Dinant. Il doit y dire une messe par quinzaine. Le bénéfice s’élève à 15 muids.
- L’autel de Sainte-Anne est à la collation du curé et des membres de cette Confraternité. Le recteur est DE NIVOLARA Jules, chanoine de Saint-Denis. Les bénéfices s’élèvent à 21 muids d’épeautre.
- L’autel de Saint-Nicolas est à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est BLAVIER N.
- L’autel de Sainte-Catherine et de Saint-Georges est à la collation du chapitre de Saint-Paul. On y dit une messe tous les 15 jours. Ses revenus s’élèvent à 4 muids d’épeautre.
- L’autel de Sainte-Madeleine est à la collation du chapitre Saint-Paul. Le recteur est RADOUX N., chanoine de Saint-Pierre. Le bénéfice est estimé à 12 muids.
- La Marguillerie est un bénéfice à la collation du chapitre de Saint-Paul. Le recteur est STEPHANI François, qui dessert lui-même. Elle répond de 18 muids.
- La Mense des Pauvres: en l’année 1676, 20 muids furent engagés dont 10 muids arrivés à terme et d’un autre côté, 10 muids et 2 setiers ont été engagés dont 3 sont arrivés à terme.
- L’Hôpital est riche de 50 muids d’épeautre.
- Le curé doit dire 3 messes, mais il célèbre pourtant tous les jours pour s’acquitter de toutes les charges. Le prémissaire est STEPHANI François; il perçoit 30 muids dont 5 sont engagés depuis longtemps.
(Il y a peu de remarques dans ce rapport)
Les membres de la Confrérie des Archers doivent fournir de la nourriture (Waremme)
Le 20 juillet 1670, la Confrèrie des Archers de Saint-Sébastien de Waremme, décide que tout confrère livrera un demi-setier de froment et un demi-setier d’épeautre, avant la Toussaint, pour faire un brassin.
La guerre de Trente Ans à Waremme
En 1630, l’Europe occidentale est plongée dans la Guerre de Trente Ans. Nos régions sont bouleversées par le passage des troupes. Nombreux sont les hommes de la région de Waremme qui, faute de mieux, s’enrôlent dans ces armées.
A cette époque, on utilise des mousquets, des arquebuses, des estramaçons (épées à deux mains). On porte des hauts-de-chausses et des pourpoints. On mesure les grains en setiers. Les pièces utilisées sont les patacons, les sous.