Violent accrochage à Lamine

Le 16 juin 1944, deux Résistants du « Groupe Zoro », NAFTALI Alter, dit « Bob II », (de confession juive) et LONGREE Georges, dit « André », se rendent à Fize à vélo pour y récupérer une moto et des armes. A leur retour, ils sont interpellés par une patrouille de trois feldgendarmes de Waremme, pour un banal contrôle d’identité, dans la campagne de Momale, près de la Tombe de Hodeige. Constatant qu’ils sont armés, les Allemands leur passent les menottes et les emmènent « manu militari », vers le poste d’observation aérien allemands, installé au Moulin de Pousset.

Ayant appris cette arrestation, vers 15h20, le chef du groupe « Zoro » de Lamine, ROBYNS Zénon, dit « Ric », et ses compagnons, dont MOËS Julien, KAEPEN Alphonse, décident de libérer les deux hommes, sans attendre les ordres de DERWA Arthur. Ils se postent sur la motte castrale près de l’église de Lamine et derrière le mur d’enceinte du cimetière, pour intercepter les Allemands.

Ayant également été avertis, quelques Résistants du Groupe « Zoro » de Hodeige:

  • LEONARD Georges, dit « Le Vieux Georges »
  • FRANKINET Laurent, dit « Pierrot »
  • LITTLE Henry, dit « Jim »
  • DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy »

se postent en embuscade derrière la haie de la prairie, située en face de la ferme VANDENSAVEL à Lamine, à une encablure des Résistants de Lamine, cachés près de l’église et du cimetière.

Ces deux groupes veulent intercepter les Allemands qui retiennent prisonniers deux des leurs . Chacun des groupes ignore la présence de l’autre.

A l’arrivée de la patrouille allemande, DOSSERAY Sébastien, dit « Freddy », (qui parle Allemand), se redresse de derrière la haie, pour parlementer. Il est immédiatement abattu d’une rafale de mitraillette. Une fusillade nourrie éclate. LITTLE Henry, dit « Jim », est blessé d’une balle au mollet.

A cette attaque, les Allemands se réfugient, avec leurs prisonniers, dans la cour de la ferme VANDENSAVEL.

DERWA Arthur arrive sur les lieux et positionne son groupe entre la chapelle Saint-Bernard et le presbytère de Lamine.

Les Résistants tentent d’encercler la ferme. Le combat fait rage. 

Un des feldgendarmes parvient à s’échapper et à rejoindre le poste de guet aérien du Luftnachrichten Régiment 223, installé au moulin de Pousset. Les guetteurs appellent immédiatement, par radio, leur base de Saint-Trond – Brustem. Des troupes sont envoyées. Des véhicules de ce Régiment passent à Waremme, pour prendre les hommes de UNFRIED Paul.

Ces renforts arrivent de Waremme à Lamine, par Pousset. Ils prennent à revers les Résistants qui encerclent la ferme. A ce moment, une soixantaine de Résistants font face à  plus de 200 Allemands.

Un combat au corps à corps s’engage dans le cimetière. ROBYNS Zénon est gravement blessé. CHESTOPALOV Anatoli se réfugie dans l’église et préfère se donner la mort avec sa dernière balle. D’autres Résistants y perdent la vie:

  • DEHASQUE Jules, dit « Gangster », natif de Saint-Nicolas
  • BEAUPAIN Albert, natif de Stavelot
  • BELLEVILLE Jules, natf d’Anthisnes

STUPAKOV Pierre et (?), dit « le Vieux Georges », mettent un fusil-mitrailleur en batterie et arrosent les Allemands, qui tentent d’encercler les Résistants. Ils parviennent à les maintenir à distance.

Les combats durent jusqu’en fin de journée. Vers 17 heures, DERWA Arthur donne l’ordre de se replier vers Momalle et Fize-le-Marsal. Ce combat a entraîné de lourdes pertes de part et d’autre: DERWA Arthur, dit « Zoro », a perdu 6 de ses meilleurs soldats et plusieurs autres sont blessés; les pertes allemandes sont plus lourdes encore, 17 tués et une vingtaine de blessés. Les deux prisonniers n’ont pas été libérés.

L’abbé Poppon récupère Lantremange

Vers 1024, le village de Lantremange est restitué, par l’Empereur HENRI II, à l’abbé POPPON et à l’abbaye de Stavelot-Malmedy. Le village avait été retiré des possessions de l’abbaye en 862.

Lantremange relève désormais du pouvoir temporel, hautain et tréfoncier du monastère de Malmedy, qui y nommera les avoués locaux, jusqu’au 13ème siècle. Les trois derniers avoués appartiendront à la lignée des « HEMRICOURT ».

Lantremange détaché d’Oleye

Au début du 8ème siècle, le village de Lantremange est détaché de la « Villa » d’Oleye, en faveur de l’abbaye de Stavelot-Malmedy.

Lantremange dans le domaine laïque

Le 13 avril 862, par une Charte de l’Empereur LOTHAIRE II, le village de Lantremange est retiré des possessions de l’abbaye de Stavelot-Malmedy. Il entre dans le domaine laïque.

Le problème de Lantremange, réglé ?

Les 7 et 8 mai 1768, le Prince-Abbé de Stavelot-Malmedy et le Prince-Evêque de Liège, D’OUTREMONT Charles, ratifient une convention destinée à mettre fin aux différends qui existent entre les deux Etats.

Cette convention prévoit, notamment, la nomination de commissaires qui doivent régler les désaccords à propos de Lantremange.

Missive de jean « de Moege » (Lantremange – Stavelot)

Le 20 février 1606, DE JAYMAERT Jean, dit « de Moege », adresse une lettre aux Prieurs de Stavelot, dans laquelle il leur expose ses droits sur Lantremange.

Les « tailles » de Lantremange

En 1752, DUME François remarque que le village de Lantremange ne paie plus les tailles au Pays de Stavelot, mais à celui de Liège.

La Principauté ardennaise ne possède pas de force armée capable de défendre ses droits contre ses voisins.

Lantremange désire une remise de taxes

Le 10 avril 1695, les habitants de Lantremange écrivent au Chapitre de Stavelot-Malmedy, pour obtenir la remise des taxes exigées par les Français, au titre de contribution de guerre pour les armées françaises, durant la guerre de la « Ligue d’Augsbourg ».

La missive est signée par MACAR Jean et six manants, pour les autres qui ne savent pas écrire.

L’abbé Poppon et Lantremange

En novembre 1034, l’abbé POPPON, de Stavelot-Malmedy, possède des droits sur le moulin et la terre « de Warlège » à Lantremange.