Le testament de Johan de Brabant (Grand-Axhe – Liège)

Le 21 mars 1363, à 9 heures du matin, Vincent, Profès des Chartreux à Liège, se présente devant la cour de Justice de Grand-Axhe. Il tient à la main des lettres signées par l’évêque de Liège, DE LAMARCK Englebert et par les maïeurs- échevins de Liège. Le frère prêcheur vient présenter le testament de DE BRABANT Johan, afin d’entrer en possession, au nom de sa congrégation, de 15 verges grandes et 16 petites de terre sises sur le territoire de Grand-Axhe, qui font l’objet du testament.

Le mayeur de Grand-Axhe est DE HARTENGE Symon.

englebert de la marck

englebert de la marck

Loys Marteal de Miremont possède des terres à Waremme

Le 13 avril 1345, DE MIREMONT Loys Marteal relève (fait relief) de terres à Waremme et Herdelingen, en tant que mari d’Aellis.

Dame Agniette de Longchamps

En 1341, une Dame Agniette (Agnès) vit à Longchamps. Elle possède également des terres sur le territoire de Grand-Axhe, qu’elle cède au profit du curé de cette paroisse.

Le couvent Sainte-Madeleine de Béthanie (Lens-Saint-Remy)

En 1340, le couvent de Sainte-Marie-Madeleine de Béthanie, à Lens-Saint-Remy, possède des biens à Grand-Axhe.

Il y aura une chapelle à la Porte de Liège (Waremme)

Le 29 novembre 1332, le Chevalier DE HARDUEMONT Godefroid, seigneur de Hollogne-sur-Geer, fait donation de quatre petites verges de terre à la Porte de Liège, pour que l’on y bâtisse une chapelle dédiée à la Vierge. L’endroit est le lieu dit « le poupel » (le peuplier).

Robert de Corswarem, homme influent dans la région de Waremme

Vers 1220, DE CORSWAREM Robert est un puissant seigneur rural. Il détient la juridiction à Rosoux, Niel et gingelom ; ainsi que les avoueries de Goyer et de Willine. Il possède des terres à Petit-Axhe.

Il a épousé DE JENEFFE Marguerite, la sœur du futur avoué et châtelain de Waremme, DE JENEFFE Bauduin Ier.

Henri 1er de Leez a autorité sur la paroisse d’Axhe

En 1136, l’abbé de Saint-Denis de Paris confère le « personnat » de son église de Grand Axhe au chanoine de Saint-Lambert à Liège, HENRI Ier DE LEEZ. Celui-ci exerce donc, dorénavant l’autorité sur le prêtre desservant la paroisse d’Axhe.

Ce prêtre peut exploiter douze bonniers de terre arable exonérés de taxe, y construire une demeure et y entretenir un jardin. La petite dîme et les offrandes faites à l’autel appartiennent au curé desservant, tandis que les effets de la grosse dîme doivent retourner à Saint-Denis, à Paris.

Autres donations d’Ermengarde (Waremme – Rummen – Curange)

En 1078, la Comtesse ERMENGARDE fait également donation de 288 bonniers et 163 habitants à Berlingen et Jamine ; de 402 bonniers, 3 brasseries et 1 moulin à Rummen ; 345 bonniers, 3 brasseries, 1 moulin et 244 habitants à Curange.

Une autre charte de 1078 apprend que la Comtesse ERMENGARDE fait donation à l’église collégiale de Saint-Barthélemy, d’autres biens qu’elle posséde encore à Waremme et à Longchamps: 2 moulins, 2 brasseries et 20 censitaires.

Ermengarde fait don de l’alleu de Waremme au Prince Evêque de Liège

Le 5 février 1078, la Comtesse ERMENGARDE fait don de l’alleu de Waremme à l’évêque de Liège, DE VERDUN Henri.

L’alleu de Waremme comprend le château de Waremme, 86 manses totalisant 1032 bonniers de terre (une manse équivaut à 12 bonniers et 1 bonnier équivaut environ à 1 hectare), 5 moulins, 6 brasseries et 815 vassaux qui forment, probablement, toute la population de la localité à cette époque. Des 1032 bonniers, 240 sont encore couverts de forêts.

Au 11ème siècle, Waremme est donc déjà une grosse bourgade agricole. Un bonnier équivalant environ à un hectare, on peut en déduire que le domaine d’ERMENGARDE à Waremme s’étend sur plus de 1.000 hectares (soit environ 70% de la commune de Waremme avant la fusion des communes).

En compensation de cette donation, l’Évêque lui assure l’usufruit de 2 fermes (à Frère et à Alken), la première prévôté qui deviendra vacante, une prébende de 30 livres dans chaque monastère.

La charte de donation révèle que la Comtesse ERMENGARDE et le Prince-Evêque DE VERDUN Henri voulaient être inhumés au même endroit (« … in loco illo ubi communiter voluerimus requiescrere … »), mais ce ne sera probablement pas le cas !

Peu de temps après cette donation, la Comtesse entrera en religion.

Création et revenus des églises

Un capitulaire de 818 exige, pour l’érection d’une paroisse, la possession d’un manse (lot de terres) de 12 à 15 bonniers : c’est le patrimoine qu’il faudra rentabiliser, en valoir direct, afin de faire vivre communauté, paroisse et curé. Cette dot peut venir de l’Evêque, d’une abbaye, du Seigneur du lieu ou de la communauté. De ce chef, le donateur détient le droit de patronage de l’église et celui de lever la dîme des fruits de la terre.

En outre, les églises vivront de la dîme et des oblations des fidèles (écot versé à l’occasion des mariages, des décès, …). La viabilité d’une paroisse dépend donc de « fruits », de « rentes » et de « revenus ».