Les droits et devoirs du seigneur et des manants de Geer

Le 11 mars 1395, un acte de la haute cour de justice de Geer précise les charges et les droits respectifs des manants du village et du seigneur.

Les petits agriculteurs (qui constituent la population) sont exemptés de toute taille et prestation de bétail; ils peuvent vivre paisiblement en leur village. Ils doivent néanmoins labourer et enfumer suffisamment (au moins tous les 2 ans) les terres arables du seigneur, l’abbé de Flône. A défaut, ils seront traduits devant la cour des échevins du village.

Echange de biens (Geer – Flône- Villers-le-Temple)

En 1260, l’abbé de Flône cède aux Templiers les biens de l’abbaye à Villers-le-Temple et reçoit, en échange, 3 bonniers de terres à Geer (dîmes, prés, chapons et cens), ainsi qu’une soulte de 300 mars.

Les masuriers de Geer

A partir de 1235, à Geer, les parcelles de terres appartenant à l’abbaye de Flône ne sont plus cultivées par des serfs, mais par des masuriers.

Aménagement du site de Flône

Vers 1085, les Seigneurs de Geer: DE GEER Rodolphe (Rodulfus), DE GEER Félicien (Folcuinus) et DE GEER Lambert (Lambertus), défrichent les terres qu’ils ont reçues du Prince-Evêque de Liège, au confluant de la Flône et de la Meuse.

Ils y plantent du blé, de la vigne, … Ils établissent plusieurs moulins sur la rivière.

Sur ces terres, ils construiront un hospice (où ils accueilleront les indigents), un Oratoire dédié à Saint-Mathieu et une abbaye qui adoptera la règle des Augustins.

Wathier de Beaurieu donne ses biens en location

Le 8 août 1626, DE BEAURIEU Wathier (Wathieu ?) donne, à bail perpétuel à l’abbaye Saint-Laurent de Liège:

  • Sa seigneurie et terres de Villereau (Vilrea), avec haute, basse et moyenne juridictions, biens seigneuriaux et féodaux, patrimoniaux, lui parvenus par succession de père et mère; biens qu’il détenait en fief de DE BERLO Jean, Seigneur de Hermalle.
  • Sa ferme à Boëlhe.

En contrepartie, l’abbaye Saint-Laurent lui sera redevable:

  • D’un fermage héréditaire de 7 muids d’épeautre par bonnier de jardin et pré (il y en a 22 bonniers).
  • D’un fermage de 3 muids 5 setiers d’épeautre pour chaque bonnier de terre arable (il y en a 92 bonniers).
  • L’abbaye paiera, en outre, les charges qui grèvent les biens.
  • L’abbaye donnera en cadeau à KERCKOFF Catherine, son épouse, une chaîne en or de 1.000 florins.

Pigeonniers en Hesbaye

En 1712, un édit du Prince-Evêque de Liège prescrit que pour tenir un pigeonnier en Hesbaye, il faut « posséder un héritage de 5 bonniers à la saison, faisant 15 bonniers de terres labourables » (cette mesure vise à protéger les semis et les récoltes des terres voisines).

(Posséder des pigeons est donc un privilège réservé aux nantis)

Note: 1 bonnier = 87 ares

Des terres pour Arnould de Jeneffe (Oreye)

En 1210, DE JENEFFE Arnould reçoit 6 bonniers d’alleux libres, à Oreye.

Location de la ferme du château (Oreye)

Le 15 mars 1880, NAVEAU Alexandre (DE BOMERSHOVEN) donne à bail, la ferme de l’ancien château d’Oreye, à GERBEHAYE Joseph, pour 8.000 francs. Ce loyer annuel porte sur les terres d’une superficie de 82 hectares et sur les bâtiments.

Gérard Botty, locataire (Oreye)

En 1613, D’ALKEN Henri met en location à BOTTY Gérard, des terres provenant de la cense d’Oreye.