Le 22 juillet 1807, JAVOT Jean-Joseph, de Pousset, conscrit sous le n° de tirage au sort 13, est incorporé comme fusilier dans la 23ème compagnie du 26ème régiment de ligne. Il perdra la vie en service.
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Nicolas-Joseph Jonet, soldat (Verlaine)
Le 11 mars 1809, JONET Nicolas-Joseph, de Verlaine, conscrit sous le n° de tirage au sort 42, est incorporé au 3ème régiment de cuirassiers.
Nicolas-Joseph Jonet, soldat (Verlaine)
Le 26 novembre 1813, JONET Nicolas-Joseph, de Verlaine, conscrit sous le n° de tirage au sort 72, est incorporé comme canonnier au 8ème régiment d’artilleurs à pied. Son n° de matricule est 8193. Il désertera et sera placé au dépôt.
Pierre-Joseph Jubert, soldat (Les Waleffes)
Le 1er juillet 1813, JUBERT Pierre-Joseph, de Les Waleffes, conscrit sous le n° de tirage au sort 18, est incorporé comme fusilier au 6ème bataillon, 1ère compagnie, du 131ème régiment de ligne. Son n° de matricule est 15016. Il perdra la vie en service, peu de temps plus tard.
Gérard-Joseph Bruskin, soldat (Omal)
Le 17 novembre 1812, BRUSKIN Gérard-Joseph, de Omal, conscrit sous le n° de tirage au sort 30, est incorporé comme fusilier au 5ème bataillon, 1ère compagnie, du 19ème régiment de ligne. Son n° de matricule est 11156.
François-Joseph Bure, soldat (Crisnée)
Le 24 novembre 1818, BURE François-Joseph, de Crisnée, conscrit sous le n° de tirage au sort 56, est incorporé comme fusilier au 4ème bataillon, 2ème compagnie, du 65ème régiment de ligne. Son n° de matricule est 10687.
Libert Defalle, remplacé (Crisnée)
En février 1861, DEFALLE Libert, fils du cultivateur-propriétaire de Crisnée, DEFALLE Walthère-Bernard, est tiré au sort pour effectuer son service militaire. Il sera remplacé par le journalier de Crisnée, LEDUC Jean-Henri, pour un prix de 900 francs.
La conscription (France – Belgique)
La conscription est instaurée par la loi Jourdan-Debrel du 17 Thermidor de l’An VI (5 septembre 1798). Elle entre en vigueur en l’An VII et, en France, sera abolie par le Roi LOUIS XVIII en 1814.
En principe, tous les jeunes Français doivent y participer. A l’origine, les plus jeunes conscrits de la classe convoquée doivent partir, sans autre possibilité d’exemption que l’infirmité. Rapidement, des aménagements sont apportés. Les principaux sont la possibilité de se faire remplacer et le tirage au sort.
Le tirage au sort se fait entre les jeunes gens du Canton, au chef-lieu du Canton d’abord, puis au chef-lieu du Département. Les départs à l’armée se font dans un premier temps par une « loterie » au moyen de cailloux blancs ou noirs, puis, à partir de l’An XIII, par des billets sur lesquels sont inscrits des chiffres. L’ordre des numéros obtenus par les conscrits détermine l’ordre des départs, après qu’aient été éliminés les hommes placés dans la Réserve, ajournés ou exemptés.
Le service militaire est de huit ans, chaque année de guerre comptant double. Le gouvernement peut, en cas de nécessité, garder les hommes sous les armes. Environ 25% des conscrits ont été libérés pendant la Paix d’Amiens. Ensuite, jusqu’en 1814, la seule manière légale de quitter les rangs de l’armée sera la mort ou la réforme pour invalidité. Quelques militaires ont bénéficié de congés exceptionnels.
L’instauration de l’Empire amène d’autres aménagements: le fils aîné de parents âgés de plus de 71 ans, l’aîné d’une veuve, le frère d’un militaire en activité de service, mort ou réformé pour invalidité contractée à l’armée sont placés dans la Réserve et ne seront en fait appelés que lors des levées de 1813. Sont définitivement exemptés les réformés pour infirmité, les conscrits mariés avant l’appel et les étudiants se préparant à la prêtrise. Des artistes et les étudiants destinés à certaines professions peuvent aussi être exemptés par le gouvernement. Jusqu’en 1811, les réformés pour taille insuffisante sont définitivement exemptés, mais dans les dernières années de l’Empire, ils peuvent être ajournés pour un nouvel examen à la levée suivante.
Si le motif qui a permis le placement dans la Réserve ou l’exemption disparaissent, le conscrit redevient appelable. L’existence d’un frère enrôlé volontaire ne permet le placement au fond de la Réserve qu’à partir de 1812.
La taille requise pour être soldat ne cessera de diminuer:
- 1 m 625 jusque l’An VIII
- 1 m 549 jusqu’en 1813
- 1 m 495 lors des dernières levées de 1813
Ne pas être compris dans une levée ne permet pas au conscrit de se considérer comme sauvé, car jusqu’en 1813 les hommes ayant tiré au sort depuis 1806 vont être régulièrement convoqués. Les sénatus-consulte du 9 octobre et du 20 novembre 1813 reviennent jusqu’aux classes de l’An XI. En ce qui concerne le Département de l’Ourthe, le préfet refusera de reprendre les listes d’avant 1809, considérant qu’il s’agirait d’un travail inutile.
Le conscrit appelé peut se faire remplacer par un homme, français, de moins de 35 ans, libre d’obligations militaires. Il peut s’agir d’un conscrit de la Réserve, mais si ce dernier est convoqué, le remplacé devra fournir un autre remplaçant ou partir lui-même. En langage de l’époque, on parle de suppléé (celui qui se fait remplacer) et de suppléant (celui qui remplace). Pendant deux ans, le suppléé est responsable du suppléant et si celui-ci déserte, il est tenu de partir immédiatement ou de fournir un nouveau suppléant dans les quinze jours. On peut aussi échanger son numéro avec un conscrit placé plus loin sur la liste. Il s’agit alors de la « substitution ». Celui qui échange est le « substitué », celui qui accepte de partir est le « substituant ». A mesure que se succèdent les levées, de plus en plus gourmandes en hommes, les prix vont monter. En 1798, il est possible de trouver un remplaçant pour 300 francs, et les contrats mentionnent même parfois la possibilité pour le remplacé de se faire rembourser partiellement si la guerre dure moins de six mois. A la fin de l’année 1813, la difficulté de trouver un suppléant est telle que des conscrits ont été obligés de débourser jusqu’à 6.000 francs * pour décider un de ses rares concitoyens disponibles à marcher à sa place.
* (Pour donner une idée de l’importance de cette somme, un ouvrier urbain gagnait un moyenne d’un francs par jour, un journalier dans les campagnes, 85 centimes)
Hubert Rome écrit à ses parents (Momalle)
Le 26 Nivôse de l’An XII, ROME Hubert, de Momalle, soldat au 3ème bataillon 7ème compagnie eu 96ème Régiment d’Infanterie de Ligne, en garnison à Paris, mais hospitalisé, écrit à ses parents:
« Mon père et ma mère,
Si j’ai si longtemps tardé à vous faire réponse c’est que je suis à l’hôpital depuis le 3 Brumaire voilà bientôt trois mois échus c’est pour la fièvre; mais dieu merci, elle m’a quitté, et je crois sortir de l’hôpital au commencement du mois prochain; et malgré cela je sens toujours des frissons dans le corps; et j’espère que le printemps achèvera de me guérir. Au regard de Monsieur TOMBAL, j’ai eu le plaisir de le voir et il m’a remis douze francs qui m’ont fait bien plaisir, et qui m’ont servi à l’hôpital et rien autre chose de nouveau à vous marquer pour le présent sinon que l’on parle toujours de l’embarcation, mais il n’y a encore point d’ordre pour notre régiment.
Et je vous prie de me faire réponse sitôt la présente reçue et de me dire si l’An XII a tiré au sort et si mon frère a eu le sort oui ou non.
Et je finis en vous embrassant de tout mon coeur, votre fils Hubert ROME.
Et je vous dirai que M. TOMBAL a été obligé devenir me trouver à l’hôpital ne m’ayant point trouvé à la compagnie mais il y a quelque jour que je ne l’ai vu mais il se portait bien et il vous fait bien des compliments. »
Rachat du service militaire (Belgique)
Vers 1900 (?), un jeune homme, tiré au sort pour le service militaire en Belgique, peut y échapper en versant 1.600 francs.