Description de certaines professions exercées à Waremme au 18ème siècle

En 1763, quelques métiers de Waremme:

  • Les faiseuses de bas à domicile: cette activité est réservée aux jeunes filles et aux jeunes enfants de 10 à 11 ans, qui travaillent près de 13 heures par jour.
  • Le maréchal-ferrant: protégé d’un grand tablier de cuir, il assemble et répare les charrues et autres machines agricoles; il façonne les outils aratoires. Sa forge réveille le voisinage au son du marteau et de l’enclume.
  • La charron: il assemble les roues qu’il fait ensuite cercler par le maréchal-ferrant. Il construit les charrettes. Les plus simples sont formées de deux maîtres brins, appelés timons, unis l’un à l’autre par plusieurs espars servant à soutenir le plancher qui sera posé et fixé sur un ou plusieurs essieux. Il réalise aussi des voitures légères à capote, de type « cabriolet », ainsi que des charrettes spéciales pour transports volumineux: de type « triqueballe » ou « fardier ».
  • Le sellier ou bourrelier: il coupe le cuir et assembles les colliers de chevaux, les selles, les harnachements (oeillère, bracelet de brancard, guide, …), les fouets, …
  • Le menuisier: à l’aide de scies, de varlopes, de rabots et de gouges, il transforme des arbres en meubles (armoires, garde-robes, lits, chaises, tables, …).
  • Le charretier: Ils sont nombreux à exercer cette profession, car le seul moyen de transport est hippomobile. Ils connaissent bien les chevaux. Leur activité ne se limite pas au transport. Ils doivent savoir labourer, semer, charger et décharger les voitures, …
  • Le tonnelier: il réalise des tonneaux, des seaux, des brocs, des bacs, … Il lui faut plus de quarante outils pour réaliser un tonneau. Tailler un tronc d’arbre, en faire des « merrains », les assembler pour en faire un volume creux.
  • Le tisserand: Il tisse la laine. C’est en général un paysan qui essaye de compléter ses revenus par le travail dans le secteur textile. Il effectue ces travaux pendant l’hiver ou lorsque le temps l’empêche de travailler aux champs. Il possède un métier à tisser, achète la laine brut chez un marchand et lui revend le produit fini. Ce marchand les vendra dans son magasin. Le travail au rouet (étirage de la laine) est souvent confié aux femmes et aux enfants.
  • La lavandière: elle lave le linge à la source, au ruisseau, à la rivière ou au lavoir. C’est une activité typiquement féminine. Le jour de la lessive est un évènement, car le linge est souvent accumulé plusieurs mois.

L’industrie à Waremme

Le 31 octobre 1896, un recensement de l’industrie est réalisé dans l’arrondissement de Waremme:

  • 1 patron tisserand et 1 ouvrier
  • 12 patrons charpentiers et 3 ouvriers
  • 51 patrons meuniers et 75 ouvriers
  • 12 patrons tonneliers et 5 ouvriers

L’Industrie à Waremme

Le 15 octobre 1846, un recensement de l’industrie est réalisé dans l’arrondissement de Waremme:

  • 5 patrons tisserands et 3 ouvriers
  • 30 patrons charpentiers et 33 ouvriers
  • 55 patrons meuniers et 120 ouvriers
  • 26 patrons tonneliers et 10 ouvriers

Professions exercées par les hommes à Waremme

En 1763, les professions exercées par les hommes sont les suivantes :

  • 1 apothicaire
  • 1 huissier
  • 1 barbier
  • 1 jardinier
  • 7 bergers
  • 57 journaliers
  • 15 boutiquiers
  • 2 maréchaux-ferrants
  • 3 brasseurs
  • 1 médecin
  • 4 cabaretiers
  • 16 menuisiers
  • 8 Charretiers
  • 2 meuniers
  • 3 charrons
  • 2 porchers
  • 1 chirurgien
  • 2 selliers
  • 1 cordonnier
  • 6 tailleurs
  • 1 couvreur de toits
  • 19 tisserands
  • 12 cultivateurs
  • 3 tonneliers
  • 6 domestiques
  • 1 tourneur en bois
  • 8 domestiques de ferme
  • 2 vitriers
  • 1 faiseur de corde

En 1763, les journaliers et journalières waremmiens sont 143. Ils représentent 41,5% des travailleurs. Lorsqu’on parle de journalier, on entend traditionnellement l’ouvrier agricole à qui on confie les petits emplois les moins bien payés. Mais à Waremme, il n’y a que 12 cultivateurs recensés, qui ne peuvent employer une telle quantité de main d’œuvre. En fait, le journalier est un ouvrier payé à la journée dans n’importe quel domaine, sans attache avec un employeur particulier. Souvent sans qualification, il est d’une grande mobilité professionnelle. La plus grande partie des journaliers travaillent à domicile, chez un autre journalier disposant d’un plus grand local ou même dans une sorte d’atelier public, mis à sa disposition par un fabricant. Les journaliers louent leurs services au gré des demandes et des saisons. Ces journaliers « travailleurs à domicile » n’exécutent que la fonction technique, la fonction économique reste l’apanage du marchand dont ils dépendent pour obtenir les matières premières et les commandes. Ils sont donc économiquement subordonnés à ce marchand.

Cloes Briggart vend une maison à Jean Conrart (Waremme)

Le 12 juin 1485, BRIGGART Cloes (membre de la Cour des Tenants) transporte (vend) à CONRART Jean (fils naturel de DE BORDE Conrart), une maison avec dépendances et appartenances, située à Waremme, ayant appartenu à DE ALKEN Cloes. Cette propriété jouxte du bas à celle de GAYELIER Jean, du haut à celle de RIGAILHE Ernult et vers le Brabant au marché de Waremme.

La transaction s’effectue devant la Cour des Tenants de Waremme, composée de:

  • NOIEL Guillaume, mayeur et président de la cour, il est fils de NOIEL Jean, demeurant à Bettincourt.
  • BRIGGART Cloes de Muhin, autre tenant, membre de la cour,
  • LARDIER Jean demeurant à Waremme,
  • JOANNES Henri de Waremme,
  • DE BORLO Wautre demeurant à Longchamps
  • DE WANGHE Ruele, tisserand (texheur) demeurant à Waremme.

Henri Joannes vend une maison à Jean Cieyme (Waremme)

Le 4 janvier 1484, JOANNES Henri transporte (vend) à CIEYME Jean, tisserand demeurant à Waremme, une maison avec cour, jardin et assise, située à Waremme au lieu nommé « devant le hammede ». Ledit CIEYME Jean la rétrocède à FIRTOJUS Jean, prêtre, fils de GAYELIER Jean.

La transaction s’effectue devant la Cour des Tenants de Waremme, composée de:

  • DE LARDIER Jean, demeurant à Waremme, mayeur et président de la cour.
  • TEMPLERT Guillaume de Waremme, autre tenant, membre de la cour,
  • DE LONGCHAMPS Michel,
  • WAUTIER Jean
  • GENTE Robin

Une décision de la Cour de Justice (Waremme)

Le 11 juin 1411, la cour des héritiers de Waremme donne en héritage à Henri, fils de dame Hehry de Waremme, la maison avec une pièce de terre, ayant appartenu à Liber Sureal, se trouvant en le Crompe Straye à Waremme. Le curé de Waremme THOMAS Jean a apposé son sceau.

La Cour des héritiers est composée de:

  • WALTIER Jean, mayeur et président de la Cour
  • DE BOEHLE Ernekias, demeurant à Muhin
  • ERUARS Jean (fils de feu DE WAUTRE DE LONCHAMPS Willenime
  • RULES le Tisserand (li texheur) de Waremme