Procès de Maroie Léale (Crisnée)

Le 15 juin 1590, le procès de LEALE Maroie, accusée de sorcellerie, s’ouvre devant la Cour de Justice de Crisnée. Elle est la fille de LEALE Jean, jadis curé de Crisnée, et l’épouse de HAPPART Fastré, charpentier à Crisnée.

Le président de la Cour est le Mayeur HALING Jean. C’est lui qui a émis contre elle une ordonnance de capture, sur base de la dénonciation de GELINNE Jennon (LEFORNIER ?), dite « La Sorcière de Kemexhe ».

Lors de son interrogatoire, elle nie connaître et avoir rencontré GELINNE Jennon; s’être jamais trouvée en compagnie d’un sorcier ou d’une sorcière; avoir un diable pour galant; avoir dansé au lieu-dit « Fossé Liba », entre Remicourt et Jeneffe ou sur le Thier (Tombe) de Hodeige.

Tombe romaine à Omal

En (?), (vers 1950 ?), DESTEXHE, de Saint-Georges, découvre une tombe romaine à Omal, le long de la route qui se rend à Momalle. Il s’agit probablement de la tombe d’une jeune femme. Elle contient un miroir en argent poli, une boîte en bronze contenant un caillou pour appliquer le « rouge à lèvre ».

Le Tumulus de Verlaine

En 1994, peu élevé, le Tumulus de Verlaine ou « Tombe de Verlaine », se signale par un bouquet d’arbres, au Nord-Ouest du village de Verlaine, à droite de la route vers Waremme. Comme c’est souvent le cas, elle a donné le nom de « Campagne de la Tombe » aux terrains environnants.

Le tertre présente des axes de 20m70 sur 19m50 et une hauteur de 3m40. On ne possède aucune mention de fouille archéologique. Cependant, le sommet du tumulus est marqué d’une grande dépression qui atteste de recherches anciennes. La grande dalle de pierre dressée au sommet du tertre pourrait bien avoir été extraite du caveau à cette occasion.

Le tumulus de Noville

En 1994, la Tombe de Noville, qui doit son nom à sa situation aux confins Nord du territoire de Noville, se dresse en bordure de la route « Tongres – Amay » dénommée « Chaussée des Romains » ou « Chaussée Verte », à son croisement avec la ligne de chemin de fer « Bruxelles – Liège ».

Elle est couverte d’arbres. Elle porte à son sommet la stèle funéraire de LESIEUR J.B.M., décédé en 1837. Suite à des enlèvements de terre, le Tumulus présente actuellement un plan quadrangulaire à sa base. Il a une hauteur de 7m50 et des axes de 31m sur 33m.

Fouille de la « Tombe » (Hodeige)

En 1891, le tumulus de Hodeige est fouillé par les archéologues DE LOOZ G. et DE PUYDT M., pour l’Institut Archéologique Liégeois.

Le tertre abrite un caveau décentré de 3m 25 de côté et d’une profondeur d’environ 2 m. Le mobilier funéraire qui y est découvert sera conservé au Musée Curtius à Liège.

La tombe se trouve dans une zone comprise entre 2 voies antiques importantes:

  • La « Verte Chaussée », à 2km5 à l’Est, qui suit le tracé de la Voie Romaine « Tongres-Arlon ».
  • La chaussée « Bavay-Cologne à 4 km à l’Ouest.

D’autres vestiges romains ont été repérés par DESTEXHE G. dans un rayon assez limité à l’Est et au Sud-Ouest du tertre.

La « Tombe » (Hodeige)

En 1994, la « Tombe » de Hodeige est située à la limite de l’entité, au lieu-dit « Fond de la Tombe ». Grignotée par les labours, elle présente la forme d’un trapèze de 16m80 sur 19m / 29 m de côté. Elle est très aplatie et sa hauteur n’excède pas 3 m.

Découverte d’une tombe (Omal)

En 1862, une riche tombe est découverte dans une sablière à environ 150 m. au Sud des tumulus d’Omal, à 200 mètres. Marquée par un léger renflement sur le terrain, il n’est pas impossible qu’elle ait été, à l’origine, recouverte par un tertre.

Le riche dépôt funéraire mis au jour laisse à penser qu’un vaste cimetière entourait le groupe de tumulus.

Les tombes sous tumulus

Les tumulus sont des monticules de terre érigés au-dessus d’une sépulture parfois aménagée à la surface du sol ou, comme c’est presque toujours le cas en Hesbaye, creusée dans le sol.

En Belgique, les tumulus gallo-romains sont particulièrement nombreux sur le plateau hesbignons. Erigés durant le « Haut Empire » et en grande majorité au IIème siècle de notre ère, ils sont souvent implantés le long de routes et sur des hauteurs, pour être vus de loin. Ils sont l’expression matérielle du pouvoir social et économique détenu par les défunts qu’ils abritent, de riches propriétaires terriens dont l’habitation est souvent assez proche.

Beaucoup de ces tumulus ont été pillés. Des puits verticaux y ont souvent été creusés depuis le sommet, les marquant encore aujourd’hui d’une dépression en entonnoir.

François Gilon ramené au village (Crisnée)

En 1918, une équipe de Crisnéens, parmi lesquels DENOMERENGE Emile, futur bourgmestre, et LAHAYE Joseph, dit « Djôzef da Nanèsse », exhument clandestinement la dépouille mortelle de GILON François, tué dans la région de l’Yser, et la ramène à Crisnée. Il sera inhumé dans une tombe creusée dans le parvis de l’église du village.

Fouilles à Omal

En 1964 et 1965, la Société d’Archéologie et d’Histoire de Waremme et de Hesbaye fouille la butte située dans les prairies marécageuses des « Broucks à Omal », en bordure du chemin appelé la « Basse Voye », près de la source du Faux Geer. Elle daterait du Moyen-Âge, de la fin du 12ème siècle. Il s’agit peut-être d’une butte de défense (ou d’un poste d’observation), qui a été utilisée au 12ème et 14ème siècle. Elle était entourée d’un fossé de drainage, dont l’eau se jetait dans le faux Geer, quelques mètres plus loin.

On y découvre des boucles de ceinturon, des lames de couteaux et de poignards, des pointes de flèches, un fer à cheval, un éperon. Ces découvertes laissent à croire que des hommes d’armes l’ont bien occupée.