Mort de Léon Mangon (Alleur – Waremme)

Le 7 mai 2014, le Waremmien MANGON Léon, d’Alleur, y décède à l’âge de 85 ans. Il était natif de Berloz.  Il sera inhumé au cimetière de Waremme. Il était une figure emblématique du carnaval de Waremme, magicien, artiste et marionnettiste ventriloque.

Il était carrossier de formation. Il a travaillé à l’abattoir de Waremme, avant d’entrer au service de la commune, en tant qu’ouvrier attaché au Centre Sportif. Il était un proche de LEBURTON Edmond.

Portrait de Léon Mangon, artiste waremmien

MANGON Léon

MANGON Léon est né le 19 mai 1929.

En 2009, MANGON Léon vient tout juste de fêter ses quatre-vingts printemps. L’occasion d’évoquer avec lui un parcours artistique peu banal. Entre autres talents, le Waremmien s’est découvert un don caché de ventriloque…

C’est le 19 mai 1929 que le petit MANGON Léon voyait le jour, à Berloz, dans la maison de ses grands-parents. On dirait presque qu’il s’en souvient…  » Je n’avais que sept mois lorsque je suis venu au monde, explique-t-il. Ma mère se demandait ce qu’il se passait. Elle a donc quitté Waremme à pied pour rallier Berloz et rejoindre ma grand-mère. C’est là qu’elle a accouché. Comme j’étais très prématuré, mes parents m’ont placé dans une boîte à chaussures remplie d’ouate. J’ai ainsi passé mes premières semaines de vie sur la tablette de la cheminée…  » Dès l’âge de neuf ans, MANGON Léon aime épater la galerie. Ses premiers numéros, il les réalise devant les copains de classe.

 » J’inventais des tours de prestidigitation pour les amuser, et ils étaient toujours très surpris, se rappelle-t-il. Puis je me suis mis à faire le pitre avec mon vélo. J’arrivais à faire n’importe quoi, cela amusait aussi énormément mes camarades. Il faut dire que mon père était marchand de vélos…  » De fil en aiguille, le jeune Waremmien perfectionne ses tours d’adresse.  » Lorsque j’avais vingt ans, je me suis associé avec un ami, poursuit-il. C’était le frère de mon ex-femme, et nous avons monté un numéro d’acrobatie à vélo. Notre groupe portait le nom de « Warlis », car nous étions wallons et que nous provenions de Waremme. Nous avons fait cela durant quinze ans, du début des années 1950 jusqu’en 1967. Nous avons notamment accompagné BREL Jacques dans ses tournées. Nous jouions notre numéro au début de ses spectacles. Nous avons arrêté cette activité commune lorsque la différence de poids est devenue trop importante entre mon compagnon de scène et moi-même. Cela devenait trop dangereux, nous risquions chaque fois de nous casser la figure.  » Par la suite, MANGON Léon continue seul son petit bonhomme de chemin. D’abord comme illusionniste, puis comme ventriloque.  » J’étais ventriloque sans le savoir, sourit-il. Mon personnage est Toto, un petit garçon sympa, le commun des mortels. Ici, c’est ma troisième poupée. Elle m’a été offerte par des voisins qui l’on ramenée d’Espagne. Depuis une vingtaine d’années, je lui fait raconter toute sorte de conneries. Pour la fête des voisins, ce dernier mardi à Waremme, je lui ai fait chanter un air de circonstance. Si tous les gars du monde voulaient se donner la main… J’ai arrêté mes activités, mais je suis venu gracieusement, juste pour faire plaisir à mes voisins qui m’avaient demandé si je ne pouvais pas leur préparer quelque chose.  »

Sa poupée fétiche s’appelle Toto.