Le 30 mai 2024, une « Maison Zéro Déchet » est inaugurée au musée « Hexapoda » à Waremme. Des solutions pour réduire les déchets dans la vie quotidienne et des astuces y seront données: réalisation de produits de nettoyage et cosmétiques naturels, cours de cuisine « zéro déchet », … Elle ne devrait pas être accessible au public avant le mois de septembre.
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Journées du Patrimoine à Waremme
Les 10 et 11 septembre 2016, les 28èmes Journées du Patrimoine sont organisées à Waremme, sur le thème « 1900, la Belle Epoque ». Des expositions d’objets, de documents et de photos sont proposées en différents lieux de la ville. Des panneaux explicatifs et des guides éclairent les visiteurs sur différents sujets.
A la Bibliothèque Pierre Perret
Accès à l’eau
- Le Geer et le paysage
- L’hygiène
- Les fontaines de Waremme
- Les pompes publiques
Croyances populaires
- Soigneurs et guérisseurs
- Les saints protecteurs
- Les « porte-bonheur »
A l’Eglise Saint-Pierre
Religion catholique
- La paroisse
- Les églises
- Le petit patrimoine religieux
- Les fêtes religieuses
- La procession
A l’Hôtel de Ville
Physionomie de Waremme
- Les remparts et le « Nouveau Quartier »
- L’éclairage public
- La démographie
- L’architecture
- Les Villas
A la Justice de Paix
Agriculture et vie quotidienne
- Les techniques agricoles
- L’agriculture à Waremme
- L’organisation du travail
- Le travail des enfants
- Les fêtes agricoles
- La pauvreté
- La betterave
Industries et commerces
- L’industrie du sucre
- L’industrie agricole et la motorisation
- Les moulins
- Les industries de la boisson
- Les petites industries et l’artisanat
- Le commerce
A l’Institut Notre-Dame
Ecoles
- L’enseignement officiel
- L’enseignement libre
- La vie scolaire au quotidien
- L’éducation des adultes
Au Syndicat d’Initiative de Hesbaye
Loisirs
- Les cafés
- Les fêtes populaires
- Les compétitions traditionnelles
- Les jeux d’enfants
- Les sports
- Les arts
A la Poste
Moyens de communication
- Le train
- Le vicinal
- La poste
- Le téléphone
- Les routes
- « Comment se déplaçait-on au début du 20ème siècle »
Le Caméra Club (Waremme)
En novembre 1956, le Caméra Club de Waremme décide de réaliser des films consacrés aux divers aspects de la vie waremmienne.
Les égouts, ça change la vie ! (Waremme)
En 1907, la construction d’égouts à Waremme est un vrai bouleversement dans la vie quotidienne des habitants. Jusque-là, les eaux usées étaient simplement déversées dans la rue.
Situation de Waremme dans les jours qui suivent l’invasion.
En 1940, au lendemain (dans les jours qui suivent) de l’invasion de Waremme, les magasins, surtout d’alimentation, sont carrément dévalisés grâce aux marks de guerre surévalués. Il n’y a plus de costumes chez BRASSINE, à Waremme. Les troupiers ont la même odeur qu’en 14 : le cuir graissé par la transpiration, le pain sûr et la fumée des feux de tourbe.
Ils passent en longues colonnes avenue Reine Astrid : voitures, camions automobiles et hippomobiles, aux phares occultés. Cela durera quinze jours. Les soldats avancent trois par trois, à la ceinture des cartouchières, au dos un petit sac. Dessus, une toile de tente en camouflage, roulée, tenue par une lanière. Au-dessus du tout, un « pain » rectangulaire.
Intercalés entre les véhicules tirés par les chevaux, des camions dotés de mitrailleuses quadruples de DCA. Pour éviter des blessures aux chevaux, sous les harnais, du mousse de couleur rouge. Il y en a tellement que le crottin assourdit le roulement continuel. Puis, quand arrivent les gros obusiers, tout tremble.
On voit aussi des cyclistes. Leur machine est munie d’un dispositif antivol, constitué par un levier au-dessus de la tigepotte-guidon, permettant de l’enlever. Ainsi, le cycliste emporte avec lui son guidon !
Aux puits et aux fontaines, partout où le « landser » est susceptible de ‘abreuver, un camion laboratoire s’arrête afin d’analyser l’eau. Un écriteau avec le mot « Trinkwasser » est planté si l’eau est potable. Ainsi, à Longchamps, la fontaine Saint-Michel est entourée d’hommes et de chevaux.
Les pompes à essence sont réquisitionnées. Ainsi, celle du taxi DEPAS, avenue Reine Astrid à Waremme. Les Allemands placent sur les pompes des chaînes et des cadenas d’un modèle standard, dont les diverses unités détiennent chacune une clé.
La chaussée romaine est sillonnée par des convois d’ambulances. A Grand’Axhe, face à la ferme PIRSON, on enterre des morts. Le lazaret ( ?) se trouve dans les locaux de l’Ecole Moyenne, rue Lejeune à Waremme. Dans la cour stationne un camion benne. Une fois plein, il va remplir au cimetière les fosses communes.
Des gardiens surveillent 80 prisonniers de guerre français. Au collège, une section locale de la Croix-Rouge, avec du personnel civil, soigne des blessés nord-africains ou de métropole. Un dentiste, le docteur ANGENOT est le chef. Madame JEANNE, de la clinique Joseph Wauters, est l’infirmière en chef.
D’autres prisonniers français, environ 500, se trouvent au stade de Longchamps, dès le 14 mai.
Waremme et les villages avoisinants au début du 20ème siècle
Vers 1900, c’est un grave manquement, pour un paysan hesbignon de manquer la messe dominicale. Des conteurs rustiques égaillent les veillées de Noël.
Une gare du Vicinal est construite à Longchamps. Les ateliers du Vicinal s’élèvent rue des Fabriques.
Il y a un arrêt de tram vicinal au coin de la rue Porte de Liège, avec un abri pour les voyageurs. En face, se trouve le café « l’Arrêt du Tram ». Cet arrêt se trouve sur la ligne vicinale Waremme – Oreye, inaugurée le 15 octobre 1892.
Les ménagères de Waremme viennent parfois de loin pour rincer leur linge dans les eaux du Rèwe, un affluent du Geer. Elles apprécient beaucoup son eau. Il est alimenté par une fontaine (Qui disparaîtra avec la construction d’une centrale électrique en 1911). Elles mettent ensuite le linge à sécher sur les pelouses qui entourent la fontaine.
Il y a à Waremme des petits métiers, comme la fabrication de filets pour les tendeurs aux petits oiseaux, des marchands de volailles, des colporteurs de lacets, cirage et allumettes. Il y a également un crieur public.
Les garçons jouent au bouchon, au jeu du cerceau, confectionnent des frondes et des sifflets dans des branches de frêne.
Les étains et les cuivres brillent sur les dressoirs de la cuisine. Certains portent des sabots. Aux poutres des greniers pendent des chapelets d’oignons et des peaux de lapin retournées et bourrées de foin.
Pendant la procession, des oriflammes et des guirlandes ornent les fenêtres. Des confettis de couleur et des pétales de rose parsèment le sol. On organise le prix du mât de cocagne. Il consiste à grimper le long d’une haute perche, enduite d’une généreuse couche de savon que le soleil amollit et fait couler, pour atteindre un cercle de fer auquel pendent des paquets, d’apparences semblables ; prix qu’il faut décrocher. Les concurrents s’assemblent au pied du mât, la plupart vêtus de haillons et sans chaussures, quelques-uns nus jusqu’à la taille. On tire au sort qui grimpera le premier (il est désavantagé car tout le savon est toujours sur le mât). Pour s’aider à grimper, certains se passent une courroie autour des pieds, d’autres se couvrent les mains de farine ou de suie.
Les maisons se louent bon marché. Pour 200 à 250 francs par an, on a une jolie habitation dans les villages avoisinants. A Waremme, le loyer annuel moyen est de 400 à 500 francs, mais il peut monter à 700, 900 et même 1200 francs.
Waremme à la fin du 19ème siècle
Vers 1899, le quartier de la gare fait déjà corps avec le centre-ville. Il y a 7 ou 8 moulins sur l’entité de Waremme. La situation médicale et sanitaire est déplorable à Waremme. Il n’y a pas de désinfection, les égouts n’existent pas encore, les immondices s’entassent à l’air libre et des épidémies de fièvre typhoïde sévissent. Les médecins sont rares. Les habitants malades se rendent plutôt chez un rebouteux ou « marguillier ».
Le rez-de-chaussée de la tour de l’hôtel de ville est occupé par une minuscule salle de garde, avec de vieilles portes massives bardées de ferrures. Un escalier étroit et tortueux donne accès au bureau du Secrétaire Communal, au premier étage. A gauche de la tour, se trouve le porche d’entrée de la Ferme Jacques (Elle sera incorporée au nouvel hôtel de ville qui sera construit en 1900).
Au milieu de la place, devant l’hôtel de ville se dresse une grande pompe à eau.
Une enquête réalisée par Joseph Wauters (époque ?) apprend qu’une ferme de 100 hectares occupe ordinairement :
- Deux servantes : L’une s’occupe des travaux du ménage et de la laiterie. Elle gagne de 20 à 25 francs par mois et reçoit un pourboire à chaque saillie du taureau. L’autre s’occupe du nettoyage et des travaux grossiers. Elle gagne de 15 à 20 francs par mois
- Quatre journalières : Elles gagnent en été de 1,25 franc à 1,50 franc par jour et 1 franc par jour en hiver. (Pour les mêmes fonctions, les hommes gagnent de 2 francs à 2,50 francs en été et 1,60 franc en hiver)
- Des travailleurs intermittents : A l’époque de la croissance des betteraves, on emploie de jeunes gamins ou des jeunes filles pour faire le sarclage. Ils travaillent 12 heures par jour. A la fin de la journée, on leur donne de 0,8 à 1 franc. On les emploie aussi, aux mêmes conditions, au moment de la récolte des pommes de terre, ainsi qu’à la période des labours pour ramasser les cailloux des champs. Pendant la fenaison, la moisson et l’arrachage des betteraves, on emploie aussi des des travailleurs saisonniers, hommes et femmes.
Dans une siroperie, les salaires sont de 2 à 3 francs par jour pour les hommes et de 1,50 à 2,25 francs pour les femmes.
Dans une sucrerie, il y a des femmes qui travaillent au déchargement.
Dans l’usine de cigarettes de M. FREMAL, les femmes occupent les fonctions de cigarettières et d’emballeuses.
La vie d’une famille d’un ouvrier agricole (Waremme)
En 1855, la famille d’un ouvrier agricole peut être composée de six personnes : le père et la mère, jouissant encore de toutes leurs forces et de toutes leurs facultés, et quatre enfants (un garçon de 16 ans, une fille de 12 ans, un garçon de 6 ans et une fille de 2 ans). Cet ouvrier est indigent et est secouru par le bureau de bienfaisance de la ville (qui lui paie le médecin, le pharmacien, les frais relatifs à l’instruction des enfants, et qui lui fournit parfois un peu de pain).
Il loue une petite maison composée de trois pièces : une cuisine et deux chambres, avec un grenier, une petite cave, une étable à vache, un toit à porcs, un jardin de 4 ares, mais sans puits, ni four.
Pouvant se procurer du trèfle, de la paille de seigle, de froment et d’avoine, il nourrit une vache, une truie et un cochon qu’il engraisse. Il obtient ainsi une certaine quantité de fumier. Il tâche d’avoir en location une parcelle de terre à cultiver. Mais malheureusement, il ne l’obtient qu’à un prix élevé. S’il peut obtenir une pièce de terre de 52 ares, il la sème en partie en froment et affecte le surplus à la plantation de pommes de terre et de betteraves. Il peut se passer de prairie, vu qu’en été les enfants conduisent le bétail le long des chemins publics ou dans de vaines pâtures, ou vont chercher de l’herbe dans les champs de blé.
Si la vache est bonne laitière, elle peut fournir tout le lait et tout le beurre dont il a besoin pendant une année entière. Mais souvent, il est obligé de vendre son beurre ou son lait pour se procurer d’autres aliments ou des vêtements. La famille doit alors manger son pain sec.
A l’exception de la kermesse, où il se permet de la viande fraîche, il n’a d’autre viande pendant toute l’année que celle du cochon qu’il a engraissé. Il en conserve la plus grande partie pour le temps des moissons. En dehors de cette période, il n’en mange qu’un peu le dimanche. Sa boisson consiste principalement en café, mélangé d’une forte partie de chicorée. S’il boit de la bière, ce n’est que pendant la moisson. Il en consomme ordinairement 2 hectolitres avec toute sa famille.
Les ouvriers agricoles s’engagent à Pâques ou renouvellent leurs engagements avec un cultivateur pour couper et engranger sa récolte de céréales, de trèfle et autres fourrages. Néanmoins, l’entassement dans la grange ou la fabrication des meules sont à charge du fermier, qui engage à cet effet des « entasseurs » qu’il paie en argent : ordinairement 60 francs de gage pour 3 mois et la nourriture.
Si une famille d’ouvriers fournit deux hommes pour couper et deux autres personnes pour lier les gerbes et les dresser, cela s’appelle « Faire la Moisson Entière ». Quand deux familles se réunissent et qu’elles fournissent chacune un homme pour couper et une autre personne pour lier et dresser les gerbes, cela s’appelle « Faire la Demi-Moisson ». Si une famille veut faire une moisson entière, n’ayant qu’un seul homme pour couper, elle doit louer un assistant pour une somme de 50 à 60 francs et, en outre, lui procurer sa nourriture.
Dans la commune de Waremme et dans les communes environnantes, on récolte toutes les céréales avec la « Pique ». Au moyen de cet instrument, un ouvrier ramasse et réunit mieux les épis ensemble, surtout lorsque le grain est versé, et il fait seul la javelle. Le chaume est coupé plus près de terre. Il y a donc moins de perte pour le fermier. Avec une faux, un ouvrier fait presque le double d’ouvrage, mais il doit être suivi d’un fort garçon ou d’une fille robuste, qui ramasse le grain coupé et le met en javelles. Pour un fermier qui a une exploitation de 100 hectares, il faut au moins dix ouvriers avec la pique.
Les ouvriers agricoles reçoivent leur salaire en nature. Le « tarif » diffère selon les localités. Ainsi, à Waremme et dans les environs, ils perçoivent 5%, 5,5% ou 6% de chaque espèce de récolte et ils ont la faculté de pouvoir choisir leur quote-part dans la pièce de terre qu’ils désirent (pourvu qu’ils la prennent sur le bord et non au milieu de la pièce). Lorsqu’ils ont fait leur choix, un arpenteur est appelé pour mesurer leur quote-part, avant que cette partie soit coupée. Ils font ensuite le partage entre eux, quand le grain est en gerbes.
Les ouvriers agricoles qui ont fait la récolte d’un cultivateur, sont aussi chargés de la battre. Les assistants, que les ouvriers ont éventuellement engagés, ne battent pas. Mais ils sont remplacés par les entasseurs, de manière que le nombre de batteurs en grange est presque toujours égal au nombre d’ouvriers qui ont fait la moisson. Ils reçoivent 5% du produit de toutes les céréales ou fourrages qu’ils battent, mais n’ont aucune part dans la paille.
Après avoir battu les gerbes de seigle et de froment du fermier, les ouvriers agricoles s’occupent de battre chez eux, la part de récolte qui leur est dévolue. Ils conservent ordinairement le seigle pour leur propre consommation et la paille pour leur bétail, mais ils vendent le froment, l’avoine et les féveroles pour payer la location de leur habitation, de leur lopin de terre, et acquitter d’autres dettes qu’ils ont pu contracter.
Le battage en grange recommence à la Toussaint et dure souvent jusqu’au 1er avril. Dans l’entre-temps et après le premier avril, l’ouvrier agricole travaille aussi à la journée pour le fermier : il l’assiste à récolter les pommes de terre, à bêcher le jardin, à tondre les haies des enclos, vergers ou prairies, à curer ou à rétablir les fossés, à couper le foin, … Pour ces tâches, il gagne 60 centimes par jour, sans la nourriture (excepté lorsqu’il coupe le foin ; dans ce cas, il est nourri ou on lui paie double-journée). La femme de l’ouvrier agricole est employée à la plantation des pommes de terre, au sarclage du jardin, des betteraves et des carottes, à la confection des « hochets » (boulettes de charbon), … Pour ces tâches, elle gagne également 60 centimes par jour, sans nourriture. L’ouvrier agricole, employé à la journée par le cultivateur, est donc bien mal rétribué.
Quand l’ouvrier agricole a terminé les travaux du fermier, vers l’époque du 1er mai, et jusqu’à l’époque du 1er juillet, il cherche d’autres occupations. Il peut reprendre un métier de maçon, de briquetier, de scieur en long, se rendre dans les endroits où l’on exécute de grands travaux, ou encore travailler à la journée pour les habitants de la commune.
Après la moisson, le fils de l’ouvrier agricole s’occupe à arracher les pommes de terre, à bêcher le terrain destiné aux pommes de terre de l’année suivante et à y conduire du fumier, à faire enfin tous les petits ouvrages autour de l’habitation. En hiver, il se repose. La fille garde la vache et les cochons. Le petit garçon va à l’école. La mère fait le ménage, raccommode les habillements et les bas, et, s’il lui reste du temps, file ou tricote.
L’ouvrier agricole achète, pendant une grande partie de l’année, la farine et le seigle dont il a besoin pour faire du pain. Malheureusement, dans les campagnes, le meunier n’est soumis à aucun règlement, ni à aucune espèce de surveillance. Très souvent, il livre aux ouvriers agricoles de la farine provenant de grain germé, échauffé ou avarié, qu’il a acheté à prix réduit et qu’il leur revend en majorant fortement le prix. Les ouvriers agricoles doivent encore s’estimer heureux si cette farine n’est pas encore falsifiée par le mélange frauduleux de matières étrangères. Il peut donc être trompé sur la qualité, mais aussi sur la quantité, n’ayant chez lui ni poids, ni balance pour vérifier la quantité que lui vend le meunier. Le meunier lui demande, pour la mouture, 10% en farine, plus 2 francs par 100 kilogrammes. Si le prix du grain augmente sur le marché, dans l’heure qui suit, le meunier augmente le prix de la farine. Par contre, si le prix du grain diminue, le meunier attend le marché suivant, avant d’appliquer la diminution sur le prix de la farine. L’ouvrier agricole est donc toujours perdant.
Le cultivateur, au contraire, livre son grain au meunier, en le pesant d’abord, puis, lorsque le grain est moulu, il vérifie la pesée du meunier. Le meunier ne lui prend que 8% de la mouture ou ne lui demande qu’un prix convenu et modéré, s’il est payé en argent.
Le budget moyen d’un ouvrier agricole peut s’établir comme suit :
– Nourriture : 776 francs – Location de la maison et de la terre : 110 « – Habillement du père : 54 « – Habillement de la mère : 42 « – Habillement des enfants : 102 « – Achat de fil, cordon, aiguilles : 12 « – Coucher : 8 « – Eclairage : 61 « – Chauffage : 61 « – Blanchissage : 23 « – Entretien de l’habitation : 23 « – Entretien du mobilier : 18 « – Frais de culture : 37 « – Nourriture du bétail : 70 « – Dépenses de luxe : 18 « Soit un total : 1.342 francs
Ses recettes étant de 1.203 francs, il dégage donc un déficit de 139 francs.
Pour apurer ce déficit, il va tenter de réduire ses dépenses :
– Sur la nourriture : en vendant une partie de son lait et de son beurre (donc en mangeant son pain sec) ; en n’assaisonnant que fort peu les pommes de terre et les légumes ; en mangeant fort peu de viande ; s’il a beaucoup de pommes de terre, il en mangera beaucoup et moins de pain.
– Sur les vêtements : en mettant des vêtements rapiécés ; en les faisant durer autant que possible ; en manquant de vêtement, ainsi que sa femme et ses enfants.
– Sur le chauffage : en se privant de feu chaque fois qu’il le peut.
Ainsi, l’ouvrier agricole peut parvenir à équilibrer ses dépenses et ses recettes, mais en se résignant à des privations et à des souffrances, qui lui seront d’autant plus pénibles qu’elles porteront sur des objets de première nécessité.
Mais bien souvent, l’ouvrier agricole ne pourra subvenir à ses besoins sans crédit. Il mettra en gage (Mont de Piété) certains de ses maigres biens. Il engagera même parfois, le lundi ou le mardi, les vêtements du dimanche, pour les retirer le samedi suivant.
La « Paix de Saint-Jacques » (Liège)
Le 5 avril 1487, le Prince-Evêque de Liège, DE HORNES Jean, édicte la « Paix de Saint-Jacques », un texte qui détermine l’organisation de la vie quotidienne dans la Principauté de Liège, en coordonnant toutes les lois et coutumes de la Principauté. il confirme notamment les us et coutumes de la « houillerie » (l’exploitation des mines de houille). Un certain nombre de disposition de cette « Paix de Saint-Jacques » sont encore d’application en Belgique.
L’homme du Mésolithique à Waremme
De – 9000 à – 5500, suite à l’adoucissement du climat, les hommes du Mésolithique abandonnent les grottes pour leur terrasse et construisent leur hutte au sommet des falaises bordant les rivières et sur les sols sableux. Le paysage se couvre de prairies et surtout de forêts. Les animaux que nous connaissons aujourd’hui remplacent complètement les espèces froides de périodes glaciaires. Cette modification de climat change le mode de vie. De chasseurs nomades, les hommes deviennent plus sédentaires et utilisent l’arc. Leur outillage se miniaturise. Les lamelles sont sectionnées pour donner des pointes microlithiques ou des armatures géométriques utilisées comme pointes ou armatures des harpons et des flèches.