Annexe de la villa romaine (Waremme)

A l’été 1974, le société d’archéologie et d’histoire de Waremme met à jour les traces d’un bâtiment annexe de la villa romaine, découverte par le Baron DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond en 1838.

Ces traces sont découvertes entre le nouveau stade de football et le chemin de fer.

Nouvelles fouilles de la villa romaine de Waremme

En 1974, le Club d’Archéologie et d’Histoire de Waremme effectue de nouvelles fouilles de la villa romaine de Waremme.

Passé le stade communal, à droite, en bordure de la rue des Prés, se trouve l’emplacement d’une villa romaine découverte en 1838 et des fouilles sont à nouveau entreprises sur ce site.

Ces nouvelles fouilles mettent à jour les vestiges d’une construction rectangulaire, d’environ 1m80 sur 1m30, située à peu de distance de l’angle nord-ouest du bosquet dit « Bois Dotrenge ». Il s’agit, de toute évidence, de l’une des maisonnettes découvertes lors des travaux de terrassement de la ligne de Chemin de Fer.

Bâtis d’un mélange de moellons, de silex et de tufeau, les murs présentent une épaisseur d’environ 30 centimètres. Quelques clous et tessons de poterie constituent les seuls matériaux découverts au cours de cette fouille.

Des traces de charbon de bois, découvertes sous les tuiles, indiquent que cette construction a été détruite par le feu.

Découverte de la villa romaine de Waremme

En 1838, communication du Baron Michel-Edmond de Selys-Longchamps à propos de la découverte de la villa romaine de Waremme:

« … , l’Etat faisait une grande excavation pour élever le remblai du Chemin de Fer. A la traverse du Geer, on mit à jour plusieurs maisonnettes construites en moellons, silex et tuiles romaines.

Ceci me décida à pratiquer des fouilles dans la parcelle voisine et nous y dégageâmes les substructions d’une villa romaine assez étendue.

Il s’y trouvait, entre autres, un hypocauste en bon état et tout le matériel ordinaire de ces habitations rurales d’une certaine importance : tuyaux, tuiles, faîtages, nombre de grands clous en fer, grand nombre de vases et d’amphores brisés, stucs à bordures de diverses couleurs, ossements d’animaux domestiques et un petit nombre de monnaies, toutes antérieures au Bas-Empire.

Les objets précieux avaient été enlevés lors du saccagement de la villa … »

La Villa romaine (Waremme – Rome)

Ce n’est pas une simple ferme. Le maître d’une villa est un notable, qui prend possession d’un domaine qui peut parfois s’étendre sur plusieurs centaines d’hectares. Il va l’aménager et y développer l’agriculture, l’élevage, la culture fruitière et maraichère. Pour cela, il va devoir défricher, drainer et irriguer des terrains, curer des fossés, assécher des marais, … Pour ses constructions, il doit installer une briqueterie et une tuilerie. Dans son personnel, il doit y avoir des maçons, des carreleurs, des ardoisiers, des bucherons, des charpentiers, des menuisiers, des charrons, des forgerons, des bourreliers, des potiers, des céramistes, des tisseurs, des tanneurs, des vanniers, … Outre cette main d’œuvre spécialisée, il doit disposer de « manœuvres » pour la constructions de routes, pour extraire les matières premières dans les carrières (sable, silex, marne, …), pour endiguer les cours d’eau, … Il doit également fournir des hommes à l’armée d’occupation. Une villa est donc une véritable agglomération, grouillante d’activité.

Les techniques agricoles sont plus évoluées que celles utilisées par les autochtones : moissonneuse de Buzenol, charrue, attelage à brancards, …).

Une villa est généralement située à proximité d’une route importante (ce qui est le cas à Waremme), ou dans un site privilégié du point de vue défensif. Elle peut servir de relais de poste et de point de ravitaillement aux troupes qui font mouvement.Les plus grandes villas peuvent d’ailleurs disposer d’une garnison pour leur protection.

Principe de l’hypocauste : les pièces de l’habitation sont construites avec un espace vide sous le sol et dans les cloisons. Ces espaces vides sont reliés au toit par plusieurs conduits de cheminées. Un four est situé contre un des murs donnant dans cet espace vide. Lorsque le feu est allumé, de l’eau est chauffée dans un réservoir ; la chaleur et la fumée, produites par le four, sont aspirées sous les sols et dans les doubles cloisons, avant de s’échapper par les cheminées. Du personnel (des esclaves) est chargé de faire fonctionner l’ensemble : apporter le bois, entretenir le feu, remplir le réservoir d’eau, …

Découverte d’une villa romaine (Waremme)

En 1838, lors des travaux d’aménagement de la ligne de chemin de fer (appelée ligne de l’Est) à Waremme, d’importants travaux de terrassement sont entrepris pour construire un long remblai qui permettra à la voie de franchir la large vallée du Geer. Ces travaux mettent au jour les vestiges anciens d’une villa romaine, près de la Haute-Wegge. Ils seront fouillés par DE SELYS-LONGCHAMPS Michel-Edmond

(Elle sera fouillée à nouveau en 1974. Elle est située au-delà l’actuel stade communal, à droite, en bordure de la rue des Prés.)

Les villas romaines dans la région de Waremme

Dans le dernier quart du 1er siècle, de nombreuses villas sont construites dans les régions limoneuses et très fertiles de la moyenne Belgique C’est ainsi que sont bâties une villa romaine, dotée d’un hypocauste, dans la campagne de la Haute Wegge, et d’autres constructions romaines à Lantremange et à Waremme.