Création de milices rurales (Liège)

erard de la marck prince-évêque

erard de la marck prince-évêque

En 1518, le Prince-Evêque DE LA MARCK Erard met sur pied une véritable « Milice d’Etat », pour poursuivre et arrêter les mauvais garçons qui passent la frontière, détroussent les marchands et brûlent les fermes. Il enrôle tous les hommes valides de 18 à 60 ans, qui constituent, à travers le pays, une force potentielle de 6000 défenseurs.

Avec leurs armes de fortune, ils sont chargés, à l’appel des officiers du Prince, d’assurer la sécurité de leur village, de leur région, voire de participer à la défense des frontières en cas d’attaque du pays.

Ces milices rurales, armées de bric et de broc, jouent un rôle non négligeable dans la protection et le maintien de la sécurité locale. Elles peuvent même tenir en respect ou jouer un effet dissuasif sur une troupe de mercenaires pas trop nombreuse et pas trop motivée.

Les Plaids Généraux

Au 16ème siècle, le Plaid général est un tribunal itinérant. En dehors des convocations extraordinaires, il tient ses assises trois fois l’an, dans chaque village ou pour un groupe de villages. Tous les habitants (en tout cas les chefs de famille) sont tenus d’y assister. On n’y traite pas seulement des matières judiciaires, mais on y communique aussi les édits seigneuriaux, on y enregistre les actes notariaux, les contrats. Les Plaids se tiennent généralement en hiver (aux alentours de la Fête des Rois – le 6 janvier), au printemps (le lundi de Pâques ou le dimanche d’après) et en automne (à la Saint-Lambert ou à la Saint-Remy – le 1er octobre).

Les peines prononcées consistent le plus souvent en amendes, dont le montant est partagé entre le Tribunal, le Seigneur et le délateur … Selon les cas, elles s’accompagnent d’une indemnisation de la partie lésée. Au 16ème siècle, le pèlerinage judiciaire a encore la cote auprès des tribunaux de Hesbaye. Selon la gravité du délit, il dirige le coupable vers Saint-Jacques de Compostelle, Rocamadour, Notre-Dame de Vendôme, Saint-Josse en Bar, Aix-la-Chapelle, Notre-Dame de Hal, Notre-Dame de Walcourt, Notre-Dame de Tongres, …, à moins que le coupable ne préfère racheter sa peine selon un tarif équivalent à l’importance du voyage. A la fin du siècle, le pèlerinage judiciaire tombe définitivement en désuétude.

En dehors des Plaids, les décisions importantes de la cour de justice, les édits de police ou les ordonnances du Prince sont lues en Chaire de Vérité par le Curé (trois dimanches de suite pour les plus importants) et placardées sur la porte de l’église ou autre endroit convenu (perron, …).

L’église de Donceel brûle

En 1212 (1213 ?), l’église Saint-Cyr du village de Donceel est partiellement détruite par un incendie allumé par les soldats du DUC DE BRABANT.

L’église de Celles

Au 13ème siècle, l’église de Celles, dédiée à Sainte-Madelberte, appartient à l’abbaye Saint-Jacques.

Selon la légende, Sainte MADELBERTE était abbesse de Maubeuge. Ses reliques furent ramenées auprès de celles de Saint LAMBERT, sur l’ordre de Saint HUBERT, Prince-Evêque de Liège. En chemin, le cortège s’arrêta à Celles, ce qui impressionna fortement la population du village qui vit dans cette halte, un signe du Ciel.

Les Omaliens dans la région de Waremme

Vers – 5.000 et – 4.000, les Omaliens, une peuplade agricole venue de la région du Danube, après avoir remonté le Rhin et traverser l’Eifel, se fixent en Hesbaye. Ils fondent leur économie sur l’agriculture. Ils trouvent en Hesbaye des terres répondant admirablement à leurs besoins. Selon les géographes, à cette époque, la région est largement boisée, parsemée de clairières et de zones de steppes, avec des fonds de vallées marécageux et tourbeux.

Les Omaliens défrichent autour des clairières, sèment du blé ou de l’épeautre, du froment, du lin, de l’orge, de l’avoine, du millet, qu’ils récoltent à l’aide de faucilles et de houes, avant de moudre le grain à l’aide de meules.

Ces hommes se sédentarisent et façonnent leurs outils par polissage.

Les artisans omaliens excellent dans la technique de la poterie. Des vases de toutes dimensions s’inscrivent presque tous dans une portion de sphère ; seuls quelques rares fonds plats apparaissent à la fin de cette époque. Des mamelons, anses ou garnitures partagent parfois la panse du vase en 3 ou 4 parties symétriques. Des décors occupent la panse et le col des vases, en creux ou en relief. Cette ornementation caractéristique leur a valu le nom de « céramique rubanée ». Les techniques de réalisation de ces poteries atteignent leur apogée en Hesbaye.

Les mamelons sont des protubérances appliquées sur les bords ou la panse des poteries et destinées à faciliter la préhension.

L’outillage omalien se caractérise par l’utilisation de roches éruptives et gréseuses pour polir les outils. Les polissoirs et les meules à moudre le grain sont en grès ou en arkose. Les outils communs sont en silex : grattoirs, couteaux, perçoirs, … sont réalisés à partir de lames.

Ils pratiquent un rite funéraire en deux temps : crémation, puis enfouissement des cendres. On a découvert un de leurs cimetières à Hollogne-aux-Pierres.

Ils se regroupent et vivent en villages (les premiers dans nos régions) réunissant quelques habitations de bois et de torchis, recouvertes d’un toit à double pente. L’entrée de ces habitations s’ouvrait invariablement vers le Sud-est, sans doute en raison des conditions météorologiques. Ils creusent des fosses pour extraire le limon nécessaire à la construction des parois. Elles servent ensuite de dépotoirs pour les déchets domestiques. Ces agglomérations sont parfois entourées d’une enceinte. Une réplique de la maison omalienne, grandeur nature, a été construite à Omal.

On recense 6 de ces habitats dans l’entité waremmienne :

  • une vaste station, principalement localisée à Berloz, se prolonge à Grand-Axhe sur la rive gauche du Geer
  • à Waremme-Trihette, une fosse a été fouillée sur la rive gauche de la Mule
  • deux villages à Oleye Al Zepe et Waremme-Longchamps. Ils étaient protégés par une enceinte palissadée, précédée d’un fossé et pourvue d’entrées fortifiées. Le village d’Oleye comprenait 12 grandes maisons rectangulaires, dont certaines auraient été détruites par un incendie.

Joseph Fraipont au Rwanda (Waremme)

En 1959, l’abbé FRAIPONT Joseph de Waremme qui était parti enseigner au Rwanda, crée un village pour les enfants atteints de poliomyélite, avec des ateliers, un dispensaire, une école, des antennes extérieures, …

Retour de G. Nossin à Grand-Axhe

Le 13 octobre 1944, le pilote NOSSIN G., qui combat dans la RAF, vient embrasser ses parents à Grand-Axhe. Tout le village est présent pour saluer le valeureux combattant.

La profession de sabotier (Waremme)

En 1918, la profession de sabotier est revenue à la mode dans beaucoup de villages de la région de Waremme, en raison de la rareté du cuir.

Le Comité de Secours et d’Alimentation (Waremme)

En 1917, le Comité de Secours et d’Alimentation de Waremme s’est fixé comme objectif que dans chaque village, il ne doit pas y avoir une seule famille, riche ou pauvre, qui ne produise directement ou indirectement les légumes, pommes de terre et féculents dont elle a besoin. Pour ce faire, le comité crée des « coins de terre » : des terrains loués à bas prix (20 à 25 francs la verge) par les fermiers, qui n’en retirent guère plus avant la guerre. Ces lopins sont mis à la disposition des familles les plus défavorisées. En 1917, on compte à Waremme 82 de ces jardins, totalisant 715 ares.