La population étrangère à Waremme

En 1970, il y a 227 habitants de nationalités étrangères à Waremme. Ils proviennent de:

  • Italie: 64 (34 hommes et 30 femmes)
  • France: 36 (12 hommes et 24 femmes)
  • Pologne: 17 (12 hommes et 5 femmes)
  • Autres Pays d’Afrique: 12 (11 hommes et 1 femme)
  • Apatrides: 11 (9 hommes et 2 femmes)
  • Hongrie: 11 (7 hommes et 4 femmes)
  • Maroc: 11 (2 hommes et 9 femmes)
  • Espagne: 9 (4 hommes et 5 femmes)
  • Pays-Bas: 8 (5 hommes et 3 femmes)
  • Turquie: 7 (7 hommes et 0 femme)
  • USA: 7 (2 hommes et 5 femmes)
  • Tunisie: 5 (5 hommes et 0 femme)
  • Allemagne: 4 (3 hommes et 1 femme)
  • Luxembourg: 4 (3 hommes et 1 femme)
  • Autres pays d’Asie: 3 (3 hommes et 0 femme)
  • Suède: 3 (2 hommes et 1 femme)
  • Suisse: 3 (2 hommes et 1 femme)
  • URSS: 3 (2 hommes et 1 femme)
  • Tchécoslovaquie: 2 (2 hommes et 0 femme)
  • Zaïre: 2 (2 hommes et 0 femme)
  • Autres pays d’Amérique: 1 (1 homme et 0 femme)
  • Burundi: 1 (1 homme et 0 femme)
  • Grèce: 1 (1 homme et 0 femme)
  • Inde: 1 (0 homme et 1 femme)
  • Japon: 1 (1 homme et 0 femme)

L’abbé Lhoest, rapatrié (Crisnée – Zaïre)

Le 11 juillet 1965, l’abbé LHOEST Lucien, dit « Père Luc », natif de Crisnée, malade, est rapatrié du Zaïre. Il fera une licence en histoire à l’UCL.

L’abbé Lhoest, missionnaire (Crisnée – Zaïre)

Le 3 novembre 1962, l’abbé LHOEST Lucien, dit « Père Luc », natif de Crisnée, part comme missionnaire au Zaïre à Kangu, puis à Moanda dans le diocèse de Boma.

Naissance de Lucien Lhoest (Crisnée – Zaïre)

Le 24 novembre 1937, LHOEST Lucien, dit « Père Luc », voit le jour à Crisnée. Ses parents sont LHOEST Auguste et TIBO Catherine. Il sera prêtre, missionnaire au Zaïre, professeur et curé.

Les décorations d’Edmond Leburton (Waremme)

En janvier 1987, LEBURTON Edmond, bourgmestre à la retraite de Waremme, est titulaire de nombreuses distinctions:

  • Grand Cordon de l’Ordre de Léopold II
  • Commandeur de l’Ordre de Léopold
  • Croix de guerre avec palmes 1940 – 1945
  • Médaille de la Résistance 1940 – 1945
  • Grand’Croix de guerre avec palmes 1940 – 1945
  • Grand’Croix de l’Ordre de Léopold II
  • Croix civique de première classe
  • Ancien combattant de l’armée belge (1939 – 1940)
  • Résistant-commandant à l’Armée Secrète « Refuge Otarie »
  • Distinctions au titre militaire pour coopération avec les armées alliées, EISENHOWER et MONTGOMERY
  • Grand officier de l’Ordre du Mérite Italien
  • Commandeur de l’Ordre de la Santé Publique de France
  • Grand’Croix d’Orange-Nassau (Pays-Bas)
  • Commandeur de l’Ordre National du Léopard (Zaïre)
  • Grand’Croix de la Décoration d’Honneur pour services rendus à la république d’Autriche
  • Grand’Croix de l’Ordre de la Couronne de chêne (Grand-Duché de Luxembourg)
  • Grand Officier de la Légion d’Honneur (France)
  • Grand Cordon de l’Ordre d’Homayoun (Iran)
  • Grand’Croix de l’Ordre du Mérite du Chili
  • Ordinul Tudor Vladimirescu cl 2 (Roumanie)
  • Grand’Croix de l’Ordre Aztèque (Mexique)
  • Grand’Croix de l’Ordre National du Niger
  • Caballero Gran Cruz de la Orden de Isabel la Catolica (Espagne)
  • Grand Cordon de l’Ordre National du Burundi
  • Grand Cordon de l’Ordre du Roi Abdul Aziz (Arabie Saoudite)
  • Commandeur de l’Ordre de la Pléiade

Leburton s’exprime sur le « rapport Blumenthal » (Waremme – Belgique – Congo)

Le 24 novembre 1982, LEBURTON Edmond s’exprime sur le « rapport Blumenthal ».

A la question: « Quelle est votre attitude face aux allégations reprises dans le rapport Blumenthal ?

Je n’ai pas varié depuis le début, à savoir que j’oppose un démenti formel aux allégations contenues dans ce rapport. Je mets en cause sa probité intellectuelle.

Aux questions: « Quelles étaient vos relations avec le président MOBUTU alors que vous étiez Premier ministre ? Que sont devenues ces relations ?

C’est très simple, les mêmes que tout chef de gouvernement. Il n’y a pas une exception depuis lors et, auparavant, c’est en raison de ce qu’était le statut du Zaïre et du Congo belge. Tous ceux qui ont eu des responsabilités dans la vie de l’Etat ont eu des rapports avec le gouvernement de ce qui est devenu la République du Zaïre. Mon problème comme Premier ministre était très simple, c’était d’entretenir des relations normales avec ce pays qui était naguère colonisé et qui est devenu indépendant. Dans le respect de l’indépendance, j’ai eu, bien entendu, des relations avec les responsables du gouvernement.

Pour citer un exemple dont on ne parle pas: lorsque j’étais Premier ministre en 1973, j’ai négocié une commande particulièrement importante pour le barrage d’Inga. Des millions d’heures de travail pour les ACEC de Charleroi  étaient en jeu. J’ai essayé d’obtenir et obtenu du président MOBUTU, que le marché soit confié aux ACEC, plutôt qu’à une entreprise étrangère. Avec le Premier ministre de l’époque, CARL I BOND N’Gusa, j’ai été reçu par une délégation des ACEC, pour me remercier de ce que j’avais fait. En dehors de cela, je conteste avoir reçu quoi que ce soit, parce que c’est indigne de ma personnalité. Je suis heureux d’avoir pu contribuer à la réalisation d’une opération importante pour les ACEC et pour l’économie wallonne.

A la question: « Vous êtes intervenu auprès du président MOBUTU pour obtenir la grâce de Monsieur CARL I BOND N’Gusa alors que celui-ci était condamné à mort. A quel titre êtes-vous intervenu ? Quelles étaient vos relations avec Monsieur CARL I BOND ?

C’est vrai, je suis intervenu, non pas une fois mais deux, en faveur de CARL I BOND N’Gusa, qui a été Premier ministre, afin qu’il ne soit pas exécuté. Le président MOBUTU disait qu’il avait été victime de la trahison de son Premier ministre. Je connais bien CARL I BOND N’Gusa. J’ai estimé qu’exécuter un Premier ministre était un acte grave. J’ai plaidé son cas, avec d’autres, et nous avons obtenu la clémence du président MOBUTU. CARL I BOND N’Gusa a été gracié et est redevenu Premier ministre de MOBUTU.

Je n’ai jamais rien demandé, pas même un centime ! Je n’ai jamais spéculé pour quoi que ce soit dans les affaires de Waremme ou d’ailleurs. Je m’insurge contre de telles affirmations.

Mais ce qui est plus grave, j’accuse MARTENS Wilfried d’avoir comploté contre un certain nombre de personnalités parce que lui-même a été de mèche avec CARL I BOND N’Gusa, pour des raisons qu’il ne m’intéresse pas de connaître. Mais il y a deux ou trois ans de cela, lorsque CARL I BOND N’Gusa était encore « persona grata », il a reçu MARTENS Wilfried à Kinshasa, en néerlandais, ce qui était assez exceptionnel de la part d’un zaïrois. De là sont nées des relations particulières. CARL I BOND a tenu à MARTENS des propos d’une telle bonne volonté que ce dernier s’est laissé séduire et a déclaré, un peu plus tard, « J’aime ce pays, j’aime ce peuple, j’aime ses dirigeants ».

Lorsque CARL I BOND a rompu avec le régime MOBUTU, il est venu en Belgique et a rencontré MARTENS. Ensemble, ils ont manigancé contre MOBUTU et ont demandé à BLUMENTHAL de faire un rapport dont une annexe comportait des accusations non fondées, irresponsables, ignobles, contre un certain nombre de personnalités, dont moi-même, en vue de discréditer MOBUTU. Il y a une évidente complicité entre MARTENS et CARL I BOND. D’autre part, j’accuse MARTENS Wilfried d’avoir utilisé scandaleusement ce rapport pour réaliser une bonne opération électorale.

Il y a actuellement plusieurs actions judiciaires en cours.

Leburton intervient en faveur de Carl I Bond (Waremme – Congo)

En 1977, LEBURTON Edmond intervient auprès du président zaïrois MOBUTU, pour obtenir sa clémence envers CARLI I BOND N’Gusa, ancien Premier ministre, récemment condamné à mort.

Il niera par la suite avoir perçu quoi que ce soit pour cette démarche.

Une « bombe » avant les élections (Waremme – Belgique – Congo)

En octobre 1982, quelques jours avant les élections communales, une petite « bombe » politique est lancée dans le camp de l’opposition. D’anciens ministres auraient perçus des pots-de-vin en remerciement d’une attitude « compréhensive » face aux difficultés de remboursement des dettes du Zaïre.

Quelques personnalités concernées sont:

  • LEBURTON Edmond, président du parti socialiste
  • SIMONET Henri, ancien ministres des affaires étrangères
  • VANDEN BOEYNANTS Paul, leader social-chrétien bruxellois et ancien ministre de la défense
  • DE CROO Herman, actuel ministre des communications

Ces accusations trouvent leur origine dans un rapport qui reproduit notamment les termes d’une conversation entre l’auteur , BLUMENTHAL Erwin, et l’ancien Premier ministre zaïrois, CARL I BOND N’Gusa.

Le président zaïrois MOBUTU s’est procuré le document, par ailleurs très critique à son égard, et en a envoyé copie à MARTENS Wilfried, dès le mois d’août 1982.

Le Premier ministre aura attendu les élections pour divulguer l’affaire.

Leburton « récompensé » par Mobutu ? (Waremme – Congo)

En 1975, le Premier ministre zaïrois, CARL I BOND N’gusa, aurait fait remettre 20 millions de francs belges par le journaliste DAVISTER Pierre, proche de MOBUTU, au Premier Ministre belge LEBURTON Edmond, qui démentira la rumeur.

Le « rapport Blumenthal » (Congo – Afrique du sud – Suisse)

Le 20 avril 1982, BLUMENTHAL Erwin, qui avait été envoyé au Zaïre par le FMI et la Banque Mondiale pour redresser les finances du pays, et qui avait dû fuir le pays l’année suivante en raison des menaces dont il faisait l’objet, rédige un rapport accablant.

Cette étude confidentielle, est rédigée après un long entretien, daté du 18 mars 1982, avec l’ancien Premier ministre zaïrois, CARL I BOND N’Gusa, en exil. Elle dénonce le système de corruption généralisée en vigueur au Zaïre, sous ses aspects les plus sordides et malfaisants, l’absence de contrôle des fraudes et la difficulté, voir l’impossibilité, qu’auront les nombreux créanciers internationaux du Zaïre de récupérer leurs fonds.

BLUMENTHAL Erwin cite un rapport parlementaire qui dresse la liste des prélèvements effectués par le président MOBUTU et sa famille sur la banque du Zaïre: plus de 3,6 milliards de francs belges, de 1977 à 1979. Il ne s’agit que de la partie visible des prélèvements. Pendant cette période, MOBUTU a fait expédier clandestinement en Afrique du Sud des avions-cargos chargés de fûts de cobalt, et commercialisés par PHILBRO. L’argent ainsi perçu a été directement versé sur un compte numéroté de MOBUTU en Suisse. Des trains entiers de lingots de cuivre et de zinc ont été expédiés, hors comptabilité de la GECAMINES. Chacune des ces expéditions pouvait représenter jusqu’à un demi-milliards de franc belges. MOBUTU s’est aussi livré à des ventes clandestines de diamants et prélève aussi une part sur les ventes officielles des joyaux.

Après avoir dressé la liste des biens immobiliers de MOBUTU en Europe et mentionné les sommes considérables administrées en Suisse avec l’appui de l’ancien président de la Confédération, CELIO Nelio, BLUMENTHAL évalue la fortune du dictateur zaïrois à 4 milliards de dollars.

BLUMENTHAL ajoute que MOBUTU compte de nombreuses complicités dans les classes politiques occidentales, justifiant bien des indulgences à son égard